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Atelier d'écriture du 13 juillet 2024

Léonie

 

Anne-Lise dépose dans nos mains ouvertes, yeux fermés, une feuille légère. On touche, on la met à son oreille, on la sent, on la goûte et on la regarde.

 

Les mots qui viennent en premier :
Doux et rigide
Frou-frou
Acidulé et piquant
Petit et élancé

Petit poème gourmand
Un jour j’ai regardé un ananas
Il est rigolo avec sa tignasse
Avec son jus peut-on faire de la mélasse ?
Sans réponse me voici bien bêtasse

Aujourd’hui je regarde de la verveine
Douce sa feuille, rigides ses veines
Petite et élancée elle ne fait pas de graines
Je ne peux pas sentir sa fragrance, quelle déveine

D’autres ont accueilli la menthe
Douce, légère, souple et odorante
Dans les jardins normands elle est envahissante
Mais dans les tasses délicates elle est chatoyante

 

 

Paul

 

Où qu’elle nous mène

Je suis la dernière feuille de l'arbre
Le dernier mot du poème
Et le moment venu, je tombe
La chute est belle d'être vaine

Je suis la vie où qu'elle nous mène
La vie où qu'elle nous mène

Je suis le parfum que l'on garde
Le souvenir comme une graine
Planté dans les terres profondes
Je suis le sang chaud dans les veines

Je suis la vie où qu'elle nous mène
La vie où qu'elle nous mène

Je suis la pensée vagabonde
Je suis le fardeau que l'on traîne
Je suis le présent qui se farde
Je suis la vie où qu'elle nous mène

Je suis la vie où qu'elle nous mène
La vie où qu'elle nous mène

…Où qu’elle nous mène

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