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Patrimoine : zoom sur le cartulaire de l'évêché de Lisieux

A l’honneur dans cet article patrimoine, un document unique sur l’histoire de Lisieux, issu des collections patrimoniales de la médiathèque. Il s’agit du cartulaire de l’évêché de Lisieux !

cartulaire

 

Tout d’abord, un cartulaire c’est quoi ?

Un cartulaire est :

« un recueil de copies de ses propres documents établi par une personne physique ou morale, qui, dans un volume ou plus rarement dans un rouleau, transcrit ou fait transcrire intégralement ou parfois en extraits, des titres relatifs à ses biens et à ses droits et des documents concernant son histoire ou son administration, pour en assurer la conservation et en faciliter la consultation ».

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Ce manuscrit fut rédigé entre 1366 et 1461 sur ordre de Thomas Basin, évêque de Lisieux de 1447 à 1474. Hérité de la bibliothèque du chapitre de Lisieux, il fut inclus dans les collections de la bibliothèque municipale de la ville de Lisieux créée en 1837, avant de rejoindre les collections patrimoniales de la médiathèque.

Ce document est précieux pour l’histoire de la ville de Lisieux car il contient le texte de nombreux documents dont les originaux sont aujourd’hui perdus. Le cartulaire de l’évêché de Lisieux est donc un regroupement de textes individuels compilés par Thomas Basin. En tant qu’évêque, ce dernier avait une double juridiction à Lisieux, celle d’évêque et mais aussi de comte. Comme évêque, il exerçait une juridiction dans tout le diocèse de Lisieux. Comme comte, il exerçait la juridiction de police et de haute justice dans la ville et sa banlieue.

Les textes transcrits dans ce cartulaire se présentent dans un ordre de classement qui en facilite la consultation. Ce sont d’abord des actes relatifs aux rapports de l’évêque avec l’autorité royale et la nomination à divers offices, ou encore les titres se rapprochant aux droits de l’évêque sur des bien situés dans les paroisses environnantes. Nous y trouvons également de précieux renseignements concernant les maisons et manoirs, les halles et marchés, les droits et redevances perçus, des indications sur divers biens de la ville et banlieue.

Sa taille assez imposante de 36x25 cm et 269 feuillets, nous indique que ce document n’avait pas pour vocation de circuler de mains en mains, mais était destiné à de la consultation.

Sa reliure est une imitation de reliure médiévale datant du XIXe siècle, en cuir sur ais de bois. Rédigé par des copistes sur peau animale, les premiers et derniers feuillets sont en latin, le reste en français. Sa mise en page est très minutieuse. Elle se présente sur deux colonnes distinctes avec alternance de belles lettrines bleues à riches filigranes avec des lettres rouges à filigranes noires. Son écriture est dite gothique bâtarde, un style courant au XVe siècle.

Longtemps exposé au Musée d’art et d’histoire de Lisieux, le cartulaire de l’évêché de Lisieux a récemment rejoint son étagère du fonds patrimonial de la médiathèque de Lisieux pour le plus grand bonheur des bibliothécaires.

Numérisé partiellement par l’Institut Recherche de l’Histoire des Textes, ce manuscrit est consultable en ligne sur le site de la Bibliothèque Virtuelle des Manuscrits Médiévaux.

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