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DUBOSC, Georges (1854-1927) :  Balzac en Normandie(1903).
Saisie du texte : S. Pestel pour la collection électronique de laMédiathèque André Malraux de Lisieux (27 Juillet 2016)
Texte relu par : A. Guézou
Adresse : Médiathèque intercommunale André Malraux,B.P. 27216,14107 Lisieux cedex
-Tél. : 02.31.48.41.00.- Fax : 02.31.48.41.01
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Diffusionlibre et gratuite (freeware)

Orthographe etgraphie conservées.
Première parution dans le Journal de Rouen du 26 novembre1903.Texte établi sur l'exemplaire de la médiathèque (Bm Lx : norm 1496) de Par-ci, par-là : études d'histoire et demoeurs normandes, 5ème série, publié à Rouen chez Defontaine en 1928.


BALZAC EN NORMANDIE
par
Georges DUBOSC
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Au cours de sa vie de travail, Balzac a trouvé le moyen, surtout pourles romans de la série des Scènes de province, de séjourner danstoutes les régions de France, dans l’Angoumois, la Touraine, le Berry,la Bretagne, surtout à Guérande, le Limousin, l’Auvergne, la Savoie, leDauphiné. Et nous ne comptons pas l’Italie, l’Allemagne et la Pologne !Pour situer ses romans, il aimait, comme le fit plus tard Flaubert, àrechercher les villes, les coins où il ferait se dérouler les milleintrigues de ses prodigieux romans. Ce n’est point cependant dans cebut que, vers 1822, il fit un assez long séjour en Normandie, au débutde sa carrière littéraire, tout jeune encore, voyage où il recueillittoute une moisson d’observations dont il se servit plus tard.

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Il y vint pour voir sa sœur Laure Balzac, cette charmante jeune femmequi fut toujours aimante, dévouée et fidèle à sa mémoire, quand,devenue Mme Surville, elle publia sur le grand romancier une admirablebiographie. Elle s’était mariée à Villeparisis, où la famille de Balzacrésida longtemps, à un jeune ingénieur qui dirigeait alors les travauxdu canal de l’Ourcq. Or, ce jeune homme charmant, pour lequel Balzacprofessa toute sa vie une vive et profonde affection, était unRouennais, et un pur Rouennais. Il avait pris le nom de Surville, mais,en réalité, s’appelait Eugène-Auguste-Georges-Louis Midy de laGrenneraye ou de la Grainerais. Il était né à Rouen, le 5 juin 1790,sur la paroisse Saint-Pierre-l’Honoré, église aujourd’hui disparue. CesMidy étaient une famille très honorable de haute bourgeoisie rouennaise: échevins, maires, capitaines de la garde bourgeoise, procureurs,syndics ou prieurs de la juridiction consulaire. Ils se distinguaiententre eux par des noms de terre : Midy d’Andé, Midy de Lieubray, Midydu Boscregnoult, Midy du Perreux – une petite terre qui se trouvaitprès de Boisguillaume – et enfin Midy de la Grainerais. Un de ces Midyde la Grainerais fut, au XVIIIe siècle, conseiller et échevin de laVille de Rouen et habitait la rue Herbière. Le beau-frère de Balzacétait donc d’une plus sûre noblesse que la sienne et portait : d’azurà un chevron d’or, avec deux étoiles d’or en chef  et un croissantd’argent en pointe, traversé d’une palme également d’or.

Persécutés, poursuivis, emprisonnés pendant la Révolution, les Midy nerevendiquaient point leurs titres. C’est pourquoi Louis Midy de laGrainerais, qui allait épouser la charmante Laure Balzac, changea sonnom compromettant contre celui plus démocratique de sa mère, CatherineAllain dit Surville, qui devait mourir à l’âge de 86 ans. Ce nom deSurville porté par le beau-frère de Balzac, Midy de la Graineraisl’avait pris tout jeune, quand il figurait sur la liste de l’Ecole desPonts-et-Chaussées. Il y remporta, sous la direction de Prony, lepremier prix, avec un projet de bâtiment pouvant couvrir 40 vaisseaux,et avec un projet de canal. C’est, du reste, ce qui l’avait entraîné às’occuper du canal de l’Ourcq. Pendant que toute la famille Balzac, sonpère, ancien officier d’administration, d’une originalité si puissante,sa femme, très jolie, très fine, si on en croit un portrait de lacollection P. Carrière-Belleuse, un peu frivole et légère, ses deuxfilles Laurence et Laure vivaient dans la maison qu’un de leurs cousinsAntoine Sallembier avait acquise dans ce petite village deVilleparisis, en Seine-et-Marne, à vingt-trois kilomètres de Paris,Honoré de Balzac, dans une mansarde de la rue Lesdiguières, n° 9, prèsde l’Arsenal, avec une maigre pension assurée par sa famille,travaillait ardemment depuis deux ans, nourrissant de hautes ambitionslittéraires qu’il ne pouvait réprimer. Il rêvait d’écrire des poèmes :un Saint-Louis, un Livre de Job, dont il écrivait, non sansratures, une vingtaine de vers, un Robert de Normandie, restéinachevé. Balzac méditait aussi le plan d’une tragédie de Sylla, d’unroman Coq sigrue, d’un roman antique Stella et d’une sorted’opéra-comique sur Le Corsaire de Lord Byron. Mais la grande œuvrede Balzac, c’était une tragédie sur Cromwell qu’au printemps de 1820il alla lire à un vieux gentilhomme ami de sa famille, M. Villiers dela Faye, alors maire de l’Isle-Adam. Il a décrit, du reste, le voyageen ce joli coin de l’Ile-de-France dans Un début dans la vie et dansun des meilleurs romans de sa jeunesse Wann-Chlore. Entre-temps, lemariage du jeune ingénieur Surville, âgé de 29 ans, et de la bonneLaure Balzac, avait été célébré le 17 mai 1920, à Paris. Ce fut mêmeSurville qui proposa de faire juger le fameux Cromwell, en vers, deBalzac, par Andrieux, son ancien professeur de belles-lettres à l’Ecolepolytechnique. On sait que ce fut un échec complet pour Balzac :Andrieux avait même déclaré qu’il devait quoi que ce soit, excepté dela littérature.

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Après son mariage, Surville avait été nommé, en Normandie, ingénieur àBayeux, et s’était installé dans la vieille ville épiscopale. Toute lafamille Balzac songeait à aller rendre visite au jeune couple et toutd’abord, Mme Balzac mère, toujours jeune et brillante. Balzac, dans unelettre à sa sœur Laure, qui l’a reproduite dans son ouvrage Balzac, savie, ses œuvres, se moquait un peu des préoccupations mondaines de samaman.

« Je t’écris aujourd’hui, disait-il, sur des sujets de la plus hauteimportance. Il s’agit de rien moins que de savoir l’opinion qu’on aurade nous. Tu crois peut-être, d’après ce début, que je m’inquiète de ceque Bayeux, Caen et la Normandie tout entière pensent de mes œuvres ?Ah bien oui ! C’est bien autrement grave.

Il est question, ma chère, du voyage de notre mère chez toi, et voiciles problèmes que tu auras à résoudre dans ta réponse :

Qu’est-ce que Bayeux ? Faut-il y porter des nègres, des pages, deséquipages, des diamants, des dentelles, des cachemires, de la cavalerieou de l’infanterie, c’est-à-dire des robes décolletées ou colletées ?La mise est-elle seria ou buffa ? Sur quelle clé chante-t-on ? Surquel pied danse-t-on ? Sur quel bord marche-t-on ? Sur quel tonparle-t-on ? Quelles personnes voit-on ? mitaine ton ton !

Il ne m’appartient pas d’entrer dans les profondeurs de questions sigraves ; discute-les, résous-les ; de lourdes responsabilités pèsentsur toi, dans un avenir très prochain. Je ne puis te les dissimuler, etme dis ton serviteur en toutes choses, excepté en celles-ci. »

Mme Balzac mère se rendit-elle à Bayeux ? Il serait assez difficile dele préciser. Mais Balzac, qui venait de publier chez Hubert un de sespremiers et plus mauvais romans historiques, L’Héritière de Biragueet attendait la parution d’un autre, Clotilde de Lusignan, pritrapidement la résolution d’aller voir sa sœur et son beau-frère, dansla petite ville du Bessin, où ils étaient installés. Une diligence àdestination de Caen partait, tous les jours, à 8 heures du matin, del’Hôtel des Messageries royales, 22, rue Notre-Dame-des-Victoires ;la durée du voyage était de un jour et demi. A Caen, on prenait ladiligence de Cherbourg, qui partait tous les jours en été et tous lesdeux jours en hiver. Balzac était un peu fatigué, aigri, et s’était unpeu querellé avec sa mère au moment de la séparation. Quand il pritplace dans la diligence, il ne fut pas cependant, à en croire unelettre de Mme Balzac à Laure Surville, sans regarder une jeune etélégante voyageuse, avec laquelle il lia immédiatement conversation. Ledomestique de la famille Balzac qui avait accompagné Honoré de Balzac,rapporta la scène à Mme Balzac, qui s’en montra furieuse.

A Bayeux, Balzac observa avec une très grande attention les mœurs et lasociété de la petite ville normande. Il était, du reste, déjà fixé surles types, les figures ridicules de Bayeux, par les lettres queLaurence Surville, d’une plume satirique, écrivait à sa mère. Plustard, dans Le Cabinet des Antiques, notamment, Balzac utilisa un peules remarques faites « dans une des moins importantes sous-préfecturesde France, mais dont le nom, dit-il, devait être caché ici ». Le vieuxmarquis d’Escrignon, émigré rentré en France ; les douairières, «celles-ci raides, celles-là inclinées, toutes encaparaçonnées d’habitsplus ou moins fantasques en opposition avec la mode » ; le président dutribunal Ronceret, le brave notaire Chesnel sont des types certainemententrevus à l’ombre de la vieille cathédrale bayeusaine. Balzac, pendantson long séjour, put étudier cette ancienne société si dépaysée à sonretour en France. Il fit ce que devait faire plus tard Barbeyd’Aurevilly pour la petite ville de Valognes, voisine de Bayeux.Certainement aussi, dans La Vieille fille, qui est dédiée « comme untémoignage de l’affection de son beau-frère, àEugène-Auguste-Georges-Louis Midy de la Greneraye-Suville, ingénieur ducorps royal des Ponts-et-Chaussées », revivent aussi de nombreuxsouvenirs de ce séjour en Normandie, et particulièrement à Alençon.Balzac trouva là le type de ce vieux beau pimpant, minutieusementsoigné, « exhalant malgré tout un parfum de jeunesse, qu’il appelle lechevalier de Valois », homme aimable, de bonne compagnie, joueur etconteur recherché dans toutes les bonnes maisons d’Alençon. Dans une deses lettres, Laure Surville nomme tous les membres de la société deBayeux, avec laquelle Midy de la Grainerais était en relations et parmieux figure un M. de Valois. Balzac, du reste, connaissait bien Alençonet il en a donné une description assez minutieuse, « parcourant la ruedu Cours, la rue de la Porte de Suez, la rue du Bercail jusqu’à la ruedu Cygne, où le vieux libéral du Bousquier avait acheté une petitemaison de province, bâtie en chausins gris qui sont comme les moellonsdu granit normand ». Il faut lire aussi dans ce roman des Scènes de lavie de province, la description si minutieuse du vieil hôtel de la Vieille fille, Mlle Cormon, « dans la rue du Val-Noble, ainsi appeléeà cause du pli que fait dans le terrain la Brillante, petit cours d’eauqui traverse Alençon ». La cour, la cuisine, les jardins avec leursallées de tilleuls, l’intérieur, le grand salon et ses rideaux en damasvert, sa cheminée ornée de vases de Sèvres, « où parfois des jeunesfilles faisaient pour se distraire du point d’Alençon », ont étéobservées de très près. Tout cela a été certainement vu, note de visupar Balzac, lors de son voyage de 1822.

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C’est de ce séjour à Alençon, évidemment, que date aussi cettedescription de la petite rivière La Brillante, « la mosaïque de son litet les détails si jolis des maisons accroupies sur l’autre rive, lesvieilles galeries de bois, les fenêtres aux appuis en ruine, les étaisobliques de quelque chambre, en avant sur la rivière, les jardinets oùséchaient des guenilles, enfin ces misères de petite ville auxquellesle voisinage des eaux, des fleurs, un rosier communiquent je ne saisquelle grâce ». Vers 1825, Balzac revint à Alençon, nous apprend L.-J.Arrigon dans un excellent livre qu’il a publié sur Les Débutslittéraires d’Honoré de Balzac, auquel nous avons emprunté de nombreuxdétails (1). Avec plusieurs amis bailleurs de fonds, avec le libraireUrbain Canel, il avait monté une association, pour publier un Lafontaine et un Molière, illustrés par un jeune peintre alorsinconnu, Achille Deveria. Balzac eut alors l’idée de faire graver cesillustrations par un libraire graveur qu’il avait rencontré à Alençon :Pierre-François Godard, demeurant dans le pittoresque quartier de larue des Sieurs, et dont l’œuvre se composait de 8.000 pièces environ :figures pour Les fables d’Esope, animaux pour les planches du Coursd’accouchement de Chaussier. Pour s’entendre avec le bonhomme et sonfils, Balzac se rendit encore à Alençon. Il descenditvraisemblablement, nous dit G. de Contades, dans son Balzacalençonnais, à l’Hôtel du Maure, une auberge dont il a gardé lesouvenir. Plus tard, dans Les Chouans, il plaça à Alençon plusieursscènes puissantes à l’Hôtel du Maure, transformé en Hôtel des TroisMaures, où il réunit Mlle de Verneuil, le commandant Hulot, le marquisde Montauran, Mlle du Gua et Corentin, Godard fut-il inférieur à satâche ? Toujours est-il que Le Lafontaine fut un four noir. M. de laSicotière qui a écrit une notice sur Godard dans l’Annuaire Normand(1839), n’a point mentionné cette édition de Lafontaine.

A Bayeux encore, il dut trouver le sujet de La Femme abandonnée,qu’il ne publia qu’en 1832, en dédiant ce roman à la duchessed’Abrantès, qui avait succédé dans son affection à la maternelle Mme deBerny. L’héroïne de l’aventure, Mme de H…, qu’il devait mettre en scènesous le nom de Mme de Beauséant, aurait vécu au château de Courseulles,devenu Courcelles dans la nouvelle, situé à une vingtaine de kilomètresde Bayeux, au bord de la Manche. Celui qui l’avait délaissée s’appelaitle marquis de M…, pair de France, depuis 1815. Dans son ouvrage sur H.de Balzac, publié en 1850, G. Denoireterre affirme le même fait. Ilest bien certain, du reste, qu’au début de La Femme abandonnée,Balzac a fait une allusion très claire à ce séjour en Normandie.

« En 1822, dit-il, au commencement du printemps, les médecins de Parisenvoyèrent en Basse-Normandie un jeune homme qui relevait alors d’unemaladie inflammatoire causée par quelque excès d’étude, ou de viepeut-être. Sa convalescence exigeait un repos complet, une nourrituredouce, un air froid et l’absence totale de sensations extrêmes. Lesgrasses campagnes du Bessin et l’existence pâle de la province parurentdonc propices à son rétablissement. Il vint à Bayeux, jolie ville,située à deux lieues de la mer, chez une de ses cousines, quil’accueillit avec cette cordialité particulière aux gens habitués àvivre dans la retraite, et pour lesquels l’arrivée d’un parent ou d’unami, devient un bonheur. »

Balzac, pendant ce séjour à Bayeux, habitait chez les Surville, dont lamaison était alors rue Teinture, une rue qui se trouve vers le nord dela ville, près de la rivière d’Aure, et va rejoindre la rue de la Cavée.

En dehors des observations de la vie provinciale à laquelle il semêlait, Balzac, dans sa fougue de travail, a esquissé à Bayeuxplusieurs romans et plusieurs études. Pendant cet été passé à Bayeux,il a dû écrire en partie Le Centenaire ou les deux Béringheld (2), unroman bizarre où on voyait un vieillard prolongeant ses jours endérobant le fluide vital des victimes qu’il égorge. Un moment, il avaitrêvé d’associer les Surville à la confection de ses romans, mais lesSurville, quoiqu’ayant difficile à vivre,  refusèrent ce contrat.Il s’agissait aussi d’écrire le Vicaire des Ardennes, œuvre étrangeet quelque peu légère où se mêlent et se superposent deux intrigues, oùl’on voit la marquise de Rosan s’éprendre du jeune vicaire desArdennes, qui n’est autre que son fils, enfant né de ses relations avecun évêque, Mgr de Saint-André. Est-il besoin de dire que le Vicairedes Ardennes fut interdit et censuré ? Ce qui n’empêcha pas Balzacd’écrire, en 1824, une suite à ce roman, Annette, ou le Criminel, sepassant à Valence, et où il avait replacé quelques-uns des originauxobservés à Bayeux.

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Balzac, pendant qu’il écrivait ces étranges romans, qu’il roulait milleprojets : Le Traversin ou Mémoires secrets du Mariage, La Fiancée dela Mort, Le Bâtard, Les Gondoliers de Venise, qu’il élaborait undrame, Le Nègre, pour la Gaîté, prolongeait, au delà du laps de tempsprévu, son séjour à Bayeux. Entre temps, il faisait un court voyage àCherbourg, où on travaillait au port militaire sous la direction ducélèbre ingénieur Cachin, qui avait épousé une Rouennaise, puis ilrevenait à Bayeux. Ne se préoccupant pas de l’insuccès de Clotilde deLusignan, gourmandé très vivement par sa mère à cause de sonindifférence, il ne se décida à partir que vers le 9 ou 10 août 1822,pour rejoindre sa famille un peu froissée. A quelle époque vint-il auHavre ? Toujours est-il que le développement de la ville versIngouville, Sainte-Adresse, remplit toutes les premières pages de Modeste Mignon, publiée en 1844. En 1823, il allait faire un longséjour au Château de Saché, en Touraine, appartenant à M. de Savary,ancien colonel de cavalerie. Balzac n’avait plus grand prétexte àretourner en Normandie. Depuis 1825, les Surville étaient revenus àVersailles, d’abord 7, rue Adélaïde, puis rue Maurepas où ils vivaientcôte à côte avec la famille Balzac. En 1828, le romancier s’en allaitencore cependant à Alençon et, par diligence, se rendait à Fougèrespour s’y informer des choses et des gens de la Chouannerie auprès dugénéral de Pommereul, qui habitait une maison rue de la Douve (3). Lapériode de tâtonnements et de débuts de la vie littéraire de Balzac queSainte-Beuve a si finement analysée dans son célèbre article sur la Recherche de l’Absolu, allait se terminer. Tous ces ouvrages écritsou rêvés à l’ombre des clochers normands devaient tomber dans l’oubli.Mais, avec Les Chouans en 1829, accueillis par un très vif succès,Balzac allait révéler toute sa maîtrise et toute la puissance de sontalent.

Georges DUBOSC.


NOTES :
(1) L.-J. Arrigon. « Les débuts littéraires d’Honoré de Balzac »,d’après des documents nouveaux. Librairie académique Perrin et Cie.
(2) A. Bellessort. « Balzac et son œuvre », 1924.
(3) De Pontavice de Heussey. « Balzac en Bretagne », 1885.