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Extraits du Bulletinde la Société d'Horticulture et de Botanique du Centre de la Normandie,n°3- 1880. Saisie du texte : O. Bogros pour la collectionélectroniquede la Médiathèque André Malraux de Lisieux (22.IX.2015) [Ce texte n'ayantpas fait l'objet d'une seconde lecture contient immanquablement desfautes non corrigées]. Adresse : Médiathèque intercommunale André Malraux,B.P. 27216,14107 Lisieux cedex -Tél. : 02.31.48.41.00.- Fax : 02.31.48.41.01 Courriel : mediatheque@lintercom, [Olivier Bogros]obogros@lintercom.fr http://www.bmlisieux.com/ Diffusionlibre et gratuite (freeware) Orthographeetgraphie conservées. Texte établi sur les exemplaires de lamédiathèque (Bm Lx: Norm 1101) EXTRAITS du BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ D'HORTICULTURE DU CENTRE DE LA NORMANDIE N°3 - 1880 * * * Culture du Pommier et Fabricationdu Cidre AMENDEMENTS SPÉCIAUX [suite] Les engrais liquides ayant fermenté, auxquels on ajoute du sulfatede fer, un peu de sel et une quantité d'eau proportionnée au temps plusou moins pluvieux qui a régné et à l'humidité de la terre, sont surtouttrès-propres à faire croître et fructifier les arbres fruitiers : onconçoit que, par un beau temps, le jus de fumier est plus fort quequand il pleut. Il faut choisir, pour les répandre, un temps humide oupluvieux, pendant l'hiver, dans le décours de la lune ; car, comme tousles engrais chauds, ils font dessécher les plants lorsque le soleilvient les frapper de ses rayons brûlants. Ils sont encore nécessairesaux pommiers et aux autres arbres plantés dans des terrains secs ouchargés de boutons, fleurs ou fruits, pour subvenir aux besoins de sèveque les arbres doivent avoir dans cet état de production, pour éviterla chûte des fleurs ou des fruits et pour faire périr les mans ou versblancs qui nuisent tant aux jeunes racines. C'est un faitreconnu qu'un arbre ne peut puiser qn'à l'état liquide et parl'extrémité de ses racines, la nourriture dont il a besoin, soit pourassurer le développement de la végétation, soit pour opérer lamaturation des fruits. Les engrais liquides sont surtout nécessairesaux mois de décembre et de janvier pour la production des fleurs, et aumois de juin, époque où le fruit étant formé il commence à se nouer,pour la production des fruits, comme cela se pratique en Allemagne. Cesengrais servent encore en ce dernier cas pour la végétation auprintemps suivant. A défaut de fumier on peut le remplacer parune dissolution de bouses de vaches. Plusieurs arrosements à l'entourdes arbres fruitiers avec de l'eau à laquelle on aura ajouté 5 grammesde sulfate de fer et autant de sel commun par litre pourraientremplacer en partie ceux faits avec des engrais liquides. Il estfacile de fabriquer des engrais liquides à bon marché : le guano, lacolombine et les matières fécales, dissous ensemble ou séparément dansenviron trente fois leur volume d'eau, les urines étendues d'eau dequatre fois leur contenance avec 200 grammes de sulfate de fer parhectolitre, remplacent avantageusement les autres engrais liquides.Voici un engrais très-vanté : Prenez 500 grammes decolle-forte qu'on fait bouillir dans 40 litres d'eau pour la délayercomplétement, puis ajoutez-y 40 litres d'eau froide. Une dizaine delitres suffisent, dit-on, pour régénérer un arbre languissant. Avant deles répandre vers l'extrémité des racines, il faut y remuer la terre. Onobtient de bons résultats en traçant autour des pommiers ou poiriers unpeu au-delà de l'extrémité des branches une large rigole profonde de 5à 40 centimètres, dans laquelle on verse modérément, pendant l'hiver,des engrais liquides, de la tannée réduite en terreau, des cendres debois, de la chaux éteinte et les composts dont nous avons parlé, carles arbres prennent, il ne faut pas l'oublier, leur nourriture par lesspongioles qui se trouvent à l'extrémité de leurs racines. On remplitensuite cette rigole avec de la terre qui en provient, mais mieux avecde la terre qu'on y apporte, après avoir éparpillé la première. Enautomne, il faut couvrir le sol sous les pommiers avec du fumier devache ou de porc, comme nous l'avons dit plus haut. L'emploi desengrais liquides est à conseiller pour la fructification des arbres,particulièrement dans les terrains secs ou sablonneux. Les urines etbouses de vaches, allongées d'eau, les fumiers de porcs et lestourteaux de colzas sont les meilleurs à donner aux arbres fruitiers,surtout s'ils ont été précédés des amendements indiqués ci-dessus. BRASSART, de Fléchin (Pas-de-Calais). [ASUIVRE] |