Si grand qu’ait été le succès des Monstres parisiens (il a été vendu plus de douze mille exemplaires de chaque fascicule), Tous les Baisers obtiendront plus de succès encore. Car, cette fois, ce n’est pas une oeuvre d’observation amère et cruelle que M. Catulle Mendès offre au public, mais, au contraire, un livre de belle humeur, plein de sourires et de fantaisie heureuse.
  Vous trouverez dans ces contes, – que l’on pourrait intituler les Mille et Une Nuits de l’Amour Parisien, – toutes les futilités, toutes les grâces, tous les enchantements des tendresses qui durent peu, tous les baisers vite oubliés. C’est une des surprises de l’histoire littéraire de cette fin de siècle, que le poète mystique d’Hespérus, que le poète grandiose des Contes Epiques et des Mères ennemies puisse être en même temps, dans les volumes frivoles où il s’amuse en nous amusant, l’un des plus exquis parmi les conteurs amoureux.

  Tous les Baisers paraissent par fascicules imprimés sur magnifiques papier de Hollande, avec des eaux-fortes dues aux principaux artistes.