[LADRÉ]: Chansons guerrières.-Rouen : Imprimerie de la veuve Machuel, [1781].- [2] p.; 36,5 cm. Saisie du texte : O. Bogros pour la collectionélectronique de la MédiathèqueAndréMalraux de Lisieux (13.I.2007) Texte relu par : A. Guézou Adresse : Médiathèque André Malraux,B.P. 27216,14107 Lisieux cedex -Tél. : 02.31.48.41.00.- Fax : 02.31.48.41.01 Courriel : mediatheque@ville-lisieux.fr, [Olivier Bogros]obogros@ville-lisieux.fr http://www.bmlisieux.com/ Diffusionlibre et gratuite (freeware) Orthographe etgraphieconservées. Texteétabli sur l'exemplaire de la Médiathèque (Bm Lx : nc).
CHANSONSGUERRIERES ~*~ Sur les prises faites par lesFrançais, commandés par M. le Comte de Grasse & M. le Comte deRochambeau, avec les Troupes unies de l'Amérique, commandées par leGénéral Washington : contre l'Armée Anglaise, qui fut faite prisonnierele 19 Octobre 1781. Le Lord Cornwalis, Général de l'Armée Angloise, futfait prisonier de Guerre dans la Ville d'Yorck, qu'il perdit ainsi queGlocester. Il s'est trouvé, dans les postes de ces deux Villes, 6000hommes de Troupes reglées, tant Angloises qu'Hessoises & 22Drapeaux, 1500 Matelots, 160 canons de tout calibre, dont 75 de fonte,8 mortiers, aux environs de 40 Bâtiments, dont un Vaisseau de 50canons, qui a été brûlé ; 20 Vaisseaux de transport, ont été coulés àfond, dans ce nombre se trouve la Frégate la Guadeloupe, de 24 canons.
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CHANSONNOUVELLE, Airdu Déserteur, parLADRÉ.
FRançais,bons guerriers Soldats, Grenadiers vous êtes touscouverts de lauriers ces mutins d'Anglais vous avez vaincus ilsse désolent & n'en peuvent plus & tous leursregrets sont superflus Grasse &Rochambeau braves Généraux prennent leurs Isles& leurs Vaisseaux & le fameux GénéralWashington les ravage sur le même ton ah ! pour euxquel fatal carillon. Yorck, Glocester leur Vaisseaux sur mer | leurscanons de fonte & de fer le sabre en main nos bravesGrenadiers ont pris leur Général prisonnier pauvreAnglais il faut capituler. Grenadiers,Chasseurs tous remplis de coeur se sont signalés parleur valeur marchant en tête toujours les premiers cesfiers Anglais ils ont fait trembler & les ont tousrendus prisonniers. Armes en faisceaux &vingt-deux Drapeaux quel butin gagné dans leurs Vaisseaux centsoixante pieces de leurs canons
| vingt deleurs Vaisseaux coulés à fond & quarante qui nousseront bon. Vous Soldats Français Touraine,Agénois Boubonnois, Soissonnois, Gatinois RoyalDeux-Pouts, Saintonge &caetera criez tous, criez victoria lespauvres Anglois sont à quia Grasse est glorieux Rochambeau joyeux les Françaisrendent graces à Dieu en France le Te Deum est chanté lescanons doivent être tirés les pauvres Anglois sont désolés. fin
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PLAINTE des Anglais à M. le Comte deGrasse ; en forme de Dialogue, air connu, par LADRÉ. Les Anglais.
DItes-nousgrand comte de Grasse pourquoi nous faire tant de mal vousne nous faites point de grace avec votre canon brutal Rochambeauce grand Général nous prend nos Vaisseaux & nos places &le Général Washington nous ravage du même ton. bis.
Le Comte de Grasse.
Vous me parlez faut vous répondre Rochambeau fait bien sondevoir je voudrois vous avoir pris Londres Anglaiscela vous fait bien voir que les Français ont du pouvoir &qu'ils sçavent bien vous confondre vous vous plaignez deWashington moi je dis qu'il est bon luron. bis.
Les Anglois. Mais tout bonguerrier qu'il peut être il est sujet de notre Roi ense battant contre son maître n'est-ce pas là trahir la loi ? dites-nousdonc de bonne foi Washington n'est-il pas un traître pourra-t-ilobtenir pardon de cette noire trahison. bis. Le Comte de Grasse.
Washington n'est pas si coupable que vous croyez,pauvres Anglais il vous fait voir qu'il est capable étantsoutenu des Français. Puisque c'est un crime qu'il fait Louisseize Roi formidable lui donne l'absolution il n'abesoin d'autre pardon. bis | Les Anglois.
Quelle perte en cette campagne pour notre Roi[&] ses Etats la victoire vous accompagne vousavez de vaillants soldats vous êtes heureux aux combats vous riunez la Grande-Bretagne vousnous avez pris Tobago & beaucoup de nos matelots. bis.
Le Comte de Grasse.
Vous vous plaignez pour peu de chose ce n'est rienpour nous que cela vous n'avez encore que des roses maisun jour l'épine viendra dites votre meâ culpâ carc'est vous qui en êtes cause puisque vous avez commencé vouspaierez les pots cassés. bis.
Les Anglais.
Hélas ! combien cela nous coûte nous ne sçaurions lecalculer dernièrement dans nos redoutes vos Chasseurs& vos Grenadiers sabre en main nous ont fait trembler notrearmée fut toute en déroute c'est Washington &Rochambeau qui nous ont livré cet assaut. bis.
Le Comte de Grasse.
Qu'arriva-t-il en cette affaire vous fûtes tousfaits prisonniers vous, Généraux, Lords d'Angleterre ilvous fallut capituler les Français couverts de lauriers ontvaincu votre armée entiere Anglais, en ami croyez-moi soumettez-vousà notre Roi. bis.
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Autre Chanson guerriere, air :adieu, Ville de Morlaix, par LADRÉ. ANglaisvous avez eu tort de commencer cette guerre reveillantle chat qui dort vous aviez l’humeur trop fiere pensez-donc quesur mer comme sur terre nous sommes lurons. bis. Vous voulez faire la loi & gêner notre commerce c'esten vain que votre Roi sur ce projet il s'exerce lefrançais ne prétend point qu'on le berce il en vientau fait. bis.
| George, le Roi et la mer l'on prend vos vaisseaux, vos isles seriez-vousun Lucifer vos efforts sont inutiles désormais ilfaut vous rendre docile au Roi desfrançais. bis. Grasse vous prit Tabago, d'Estaing vous prit la Grenade dernièrementRochambeau vous a donné des aubades vos vaisseaux sontà présent dans nos rades voguant, sur leseaux. bis
| GrandGénéral Cornwallis que vouliez-vous entreprendre ? dansYorck vous futes pris pourquoi ne pas vous défendre voscanons vos drapeaux vous laissez prendre pour vousquel affront. bis. Vousfutes fait prisonnier avec toute votre armée ilfallut capituler quelle fatale journée malgré vous lavictoire est remportée Anglais filezdoux. bis |
Autre Chanson Guerriere, surl'air : à la Dragonne, par LADRÉ. ANglaisvous voilà donc vaincus les français vous ont bien battus songezque Louis seize avec ses Généraux vaillans ils vousmènent tambour battant à la rapataplan , (bis.) à la française. Nos matelots & nos soldats quand ils vous livrent descombats ils sont chauds comme braise animés par leurscommandants | ils vous saboulent joliment àla rapataplan, (bis.) à la française. Rochambeau notre Général vient de vous donner un grand bal laFrance en est bien aise l'on vous a pris vos commandants vosmatelots, vos bâtimens à la rapataplan, (bis.) à la française. L'on vous prit six mille soldats vingt vaisseaux furent coulésbas
| que votre orgueil s'appaise anglaisvous voyez à présent que nos soldats ont du talent àla rapataplan, [bis.] à la française. Votre Général Cornwallis lorsque dans Yorck il fut pris étoitmal à son aise il capitula sur le champ nos françaisfurent triomphants à la rapataplan, (bis.) à la française.
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FIN. Permis d'imprimer à Rouen ce 13décembre 1781. TRUGARD-DE-MAROMME.
De l'imprimerie de laveuve MACHUEL, rue S. Lo.
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