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DUBOSC, Georges (1854-1927) : Les Coiffes normandes,(1924). Saisie du texte : S. Pestel pour la collectionélectronique de la Médiathèque AndréMalraux de Lisieux (22.VI.2004) Texte relu par : A. Guézou Adresse : Médiathèque André Malraux, B.P. 27216,14107 Lisieux cedex -Tél. : 02.31.48.41.00.- Fax : 02.31.48.41.01 Courriel : mediatheque@ville-lisieux.fr, [Olivier Bogros]obogros@ville-lisieux.fr http://www.bmlisieux.com/ Diffusion libre et gratuite (freeware) Orthographe et graphie conservées. Texte établi sur l'exemplaire de lamédiathèque des Chroniques du Journal de Rouen dudimanche 21 décembre 1924. Les Coiffes normandes par Georges Dubosc ~*~Après avoirconsacré une chronique àdécrire l’ancien Bonnet decoton, coiffure ordinaire desNormands, comment ne pas chanter le los des anciennes coiffesnormandes, si élégantes, si originales, sivariées, suivant les terroirs et les pays, comme les coiffesbretonnes, mais d’une autre somptuosité décorative ?Elles n’apparaissent plus dans toute leur grâce frèle etlégère, mais cependant, dans quelques grandesfêtes, comme celles de Deauville, dans quelques bals normands, ouquelques réunions enfantines, on les revoit avec plaisir, sanstrop connaître toutefois leurs origines, leur histoire, etsurtout leur diversité et leur fantaisie élégante. Le véritable point caractéristique de la toilettenormande, c’était cependant le Bonnetcauchois, la grandecoiffe de mousseline qu’on rencontre, du reste, partout. Du Pays deCaux à l’Avranchin, du Roumois au Cotentin, c’étaittoujours la même disposition en hauteur, qui ajoutait encoreà la stature de la femme normande, qui a toujoursété de belle taille, tant qu’elle a vécu auxchamps. Michelet, qui a souvent parcouru la Normandie, n’a eu garde d’oubliercette belle allure des Normandes, grandies encore par leur bonnet. Le bonnet triomphal des femmes de Caux, a-t-il dit, qui annonce sidignement les filles du Conquérant de l’Angleterre,s’évase vers Caen, s’aplatit à Villedieu. A Saint-Malo,il se divise et figure au vent, tantôt les ailes d’un moulin,tantôt les voiles d’un vaisseau. Qu’était-ce au fond que cette coiffure de toile, majestueuse,riche et variée ? Qu’était-ce, sinon un souvenir du hennin du moyen âge, qui,lui-même, d’aprèsMaillot dans ses Recherches sur lecostume, s’étaitinspiré des hauts bonnets coniques des femmes de la Syrie et dela Phénicie antique ? Et, ainsi à travers les âges,le Bonnet du pays de Caux va rejoindre la tiare de Salammbô !...Moins fastueux que les henninsd’Isabeau de Bavière, moinshauts et arrogants que les Cornesmerveilleuses que les fougueuxprédicateurs du Moyen Age, entre autres Pierre deClémangis, maudissaient comme les « cornes dudiable », les bonnets normands, avaient gardé les grandeslignes des henninsd’autrefois, tempérées etmodérées toutefois par la sagesse du terroir etparés d’une grâce plus légère. * ** <>Le véritabletype decette coiffe normande, c’étaitsurtout le Bonnet du pays de Caux.Mme Amable Testu, qui fut une desagréables poétesses du romantisme, le décrivaitainsi : « Les cheveux relevés avec soin, sont couvertsd’une petite toque en drap d’or ou d’argent, sur laquelle s’attachaitun grand voile de mousseline, dont les barbes descendaientjusqu’à la ceinture, bordées de dentelles de Valenciennesou d’Angleterre. » Le fait est vrai, car il y avait certainescoiffures de noces ou de fêtes des riches fermières,valant jusqu’à 1.000 ou 1.500 francs, selon les dentelles quiles ornaient. Et dans le pays de Caux, tels de ces bonnets splendides,arboraient jusqu’à neuf aunes de dentelles ! <> <>Les dentelles qui paraient les sabots de drap d’or des Bonnetscauchois étaient, contrairement à ce que dit MmeAmélie Bosquet, de merveilleuses dentelles normandesd’Alençon, au point de France, ou des pièces d’Argentan,que les Normandes se transmettaient de mères en filles. Lesateliers de dentellières créés en Basse-Normandievers 1655 par Colbert, furent, en effet, très vraisemblablementl’origine des coiffes normandes. On a souvent dit qu’elles dataient ducommencement du XIXe siècle. A notre avis, la Coiffe normandea été adoptée en pays normand, bienantérieurement, et il y avait à l’Exposition duMillénaire normand, en 1911, un tableau de Lemonnier,appartenant, croyons-nous, au comte de Bagneux, qui représentaitvers la fin du XVIIIe siècle, une Nourrice normande tenant unpetit enfant dans ses bras, qui portait un superbe Bonnet cauchoisd’apparat, dont on pouvait examiner les moindres détails,reproduits avec un très grand soin. Les cornets de drap d’or,les carcasses des coiffes cauchoises, brodées parfois au pointde couchure, agrémentées parfois aussi de cabochons, depaillettes brillantes, ont souvent été conservées.On en trouve dans l’intéressant musée Voisin, deFauville, dans les musées de Caudebec-en-Caux ou deFécamp, dans les petites vitrines de certaines collectionneuses.Mais il est plus difficile de rencontrer des Bonnets Cauchoiscomplètement montés. Comment retrouver l’agencementpresque traditionnel et spécial, suivant les terroirs et lesparoisses, de ces fouillis de dentelles et de barbes retombantes ?C’était chose très difficile… et il nous souvient quelors d’une Exposition de coiffes normandes authentiques, àRouen, on fut très heureux de retrouver – il y a une vingtained’années – une vieille brave femme qui de ses pauvres doigts gris que faittrembler le temps voulut bien retrouver les plis, lesplissés, les complicationsd’un bonnet bas-normand. Il est à remarquer que pendant la Révolution, lesNormandes ne modifièrent pas la forme de leurs coiffes et, ditle Dr Stephen Chauvet, dans sa Normandieancestrale,n’adoptèrent pas les coiffures révolutionnaires. Le bonsens et le traditionalisme de nos compatriotes triomphèrent dela mode. Comment un tel édifice de dentelles, de toile et parfois derubans pouvait-il tenir sur la tête des belles Normandes ? Onpeut s’en rendre compte par un dessin Lespréparatifs de lafête villageoise. Sous le bonnet, on plaçait, eneffet,une sorte de serre-tête, une bande de toile étroite,parfois ruchée sur le devant, fixée fortement parderrière. C’est sur ce frontalqu’on assujettissait lacornette de drap d’or et la haute coiffure aux barbes flottantes, parde grandes épingles d’or, comme les épingles de chapeau,traversant la chevelure de part en part. Très souvent encore, lebonnet était aussi retenu par des brides de velours noir, fortseyantes, passant sous le menton, des gorgières,des mentonnières, etparfois sur le front, par des ferronnières.Les simples coiffes normandes quin’étaient pas fixées sur les cornettes de drap d’or oud’argent, dit le docteur Stéphen Chauvet, étaientmontées sur des fonds de carton, recouvertgénéralement d’un papier bleu glacé, quiemboitaient la tête. Sur le bord antérieur de ces fonds decoiffe, étaient placés de petits ornements de cuivre, desfeuilles, des fleurs, des abeilles. Sur ce carton étaientattachés des fils de cuivre, toute une armature qui soutenaitintérieurement la coiffe et lui permettaient d’avoir sa formeparticulière. A l’arrière de la coiffe – et Lantéen a donné plusieurs exemples – se trouvait un noeud de ruban desoie dont les deux bouts pendaient sur la nuque. * ** Si diverses, si originales, sivariées furent les coiffesnormandes de jadis, si fantaisistes parfois qu’il a toujoursété difficile de les classer et même parfois de lesdécrire. En les examinant cependant de plus près, ons’aperçoit qu’elles ne sont que les transformations d’un typetrès simple, modifié souvent par le caprice et parfoisles écarts d’un goût qui tombe dans l’exagération.Quelques auteurs et dessinateurs s’en sont seulement occupés.C’est le dessinateur Lalaisse, dans ses belles lithographiescoloriées de la Normandieillustrée. Ce sont lesdessinateurs des Françaispeints par eux-mêmes -notamment Hippolyte Bellangé et Pauquet, dans la monographie du Normand, par Emile de laBedollière. C’est Edouard Vasse, dansune très belle série de dix grandes lithographiescoloriées, dans un album paru chez Aubert. C’est Hyacinthe Langlois qui a donné quelques costumes dePont-de-l’Arche. C’est Théodore Liebart dans son livre paru en1906, sur le Costume normand. C’est Masson de Saint-Amand, qui orne sonamusant volume sur l’Estuaire de dessins coloriésreprésentant certains costumes. C’est encore le lyriquepoète Charles-Théophile Féret, qui, en versimprovisés, a chanté tous les glorieux bonnets d’antan. En Caux, la corne d’abondance Arbore son outrecuidance Superbe ; Un rite grec de Canéphore Sur le faîte blanc lieencore La gerbe. Dieppe, dont le chignon simule Un talon d’un soulier de tulle Se pare Saint-Valery porte unemître ; Au Bois d’Enbourg prévautce titre La tiare ! C’est encore de nos jours Les Usages et coutumes deDieudonnéDergny, toute une suite de coiffes dessinées naïvement parWinkler : coiffes de Granville, Bretteville-l’Orgueilleuse, Cherbourg,Neuville, Formerie, Montfort-sur-Risle, Isigny, Etrépagny,Preuseville, Foucarmont, Conches, Bayeux, Les Andelys, Saint-Valery,Alvimare, Pont-l’Evêque, Menneval, Ivry, Le Tréport etbien d’autres encore. Mais le seul recueil documentaire, précis, qui nous renseigned’une façon charmante sur la variété des coiffuresnormandes, c’est le recueil bien connu de Lanté. Lantéétait un paysagiste, devenu un dessinateur de modes fort habile,qui poursuivant un travail commencé par Pêcheux, eutl’idée, en 1826, de parcourir la campagne normande et dedessiner d’après nature, toute une série de bonnetsnormands. Déjà la Coiffenormande, qui régnaitencore dans les campagnes, n’apparaissait pas dans les villes et ilraconte qu’ayant trouvé chez un marchand d’estampes du Havre, untype du Bonnet cauchois deRolleville, il fut obligé d’encoiffer une jeune fille, parente de son hôte, pour le dessiner.Son ouvrage, gravé très finement par Gastine. Costumesde femmes du Pays de Caux et de plusieurs parties de l’ancienneprovince de Normandie paraissait chez l’éditeur Crapelet,en1827, avec ce sous-titre : Cent cinq costumes des départementsde la Seine-Inférieure, du Calvados, de la Manche et de l’Orne.A Paris, Durand aîné, rue de la Paix, n° 4 bis età Caen. Nombreux y sont les types du véritable Bonnet Cauchois. Ici,sur la tête d’une jeune femme, prieure d’une confrérie deLimpiville, offrant le pain bénit. Là, coiffant une jeunefille de Saint-Clair, près d’Yvetot. Là encore, avec unecornette de velours noir, coiffure de deuil de la femme d’untrésorier de l’église d’Yvetot, qui avait perdu samère. D’autres variétés du Bonnet Cauchois, danstoute sa pureté, apparaissent encore à Bolbec et àSaint-Valery, mais dans cette dernière ville, lespêcheuses portaient d’ordinaire, un petit bonnet en étoffecolorée, pointu comme une tiare, dont Lanté adessiné plusieurs types, par devant et par derrière. Autrefois le bonnet des ouvrières de Rouen et des villages desenvirons, surtout de celles de Val-de-la-Haye et de Dieppedalle,aujourd’hui complètement disparu, était le Bavolet.C’était une pièce de mousseline, posée sur lemilieu du front, dont la passe et le fond étaientcomplètement recouverts par les barbes. Celles-ci se composaientd’une longue pièce, également en mousseline,doublée dans le sens de sa largeur. On le posait par le milieusur le front, puis on en relevait les extrémités pour lesentre-croiser, l’une sur l’autre, après avoir formé untrès large pli tombant jusqu’au-dessous de l’oreille. Cettecoiffure, par entre-croisement, avait beaucoup de grâce etd’ampleur. Parmi les coiffes normandes assez simples et exclusivementcomposées de lingerie, voici le Bonnet de Lisieux, au fondpetit et haut, placé tout au sommet du bonnet, avec la passe unpeu flottante à laquelle se rattachent les barbes, cousuesà l’entour, qui étaient très tuyautées etplacées dans la partie tournant, sur les côtés. Surces hautes passes, on attachait aussi de riches épingles et l’onposait des noeuds de ruban et de très légèresguirlandes de fleurs. A Dieppe,la coiffure dont la passe formaitcomme un sabot relevé,les barbes plissées ettuyautées, se rabattaient sur les oreilles, en encadrant levisage de la femme d’une façon originale. Le bonnet de Lisieuxétait le modèle coquet et hardi, des coiffes dePont-l’Evêque et d’Argentan. * ** Que citer encore ? Les grandescoiffes de la Manche, dont les fonds sedéveloppaient, s’élargissaient avec toutel’exagération et l’extravagance féminine et dont lesbarbes ressemblaient à de grandes ailes d’oiseaux de mer. On envoyait autrefois plusieurs types très différents sur laroute de Bayeux à Coutances et de Coutances à Granville,se repliant sur eux-mêmes, comme un cimier d’une ampleurdemesurée. A Coutancesmême, Lanté en adessiné trois types très variés. Ils separtageaient parfois en deux parties et formaient ainsi, au-dessus desbarbes, une seconde paire de larges ailes blanches dont le contour,ainsi que nous l’avons dit, était maintenu par un fil de laitonsur la tête des Coutançaises qui la portaient.C’était un gigantesque papillon au vol déployé. Ne vous étonnez pas, après cela, que les paysannes de laManche fussent toujours affublées du grand parapluie normand, enétoffe rouge, à baleines et anneau de cuivre, àbec de corne, qui, en ces climats humides, abritaient ces immensescoiffures. Jamais, pourtant, dit Lanté, les Normandes, neperdaient… leurs bonnets. Ils résistaient solidement àtoutes les bourrasques, parce qu’ils étaient solidementbridés et haubannés,comme leurs barques. N’oublionspas non plus les bonnets ruchés ou piqués desécailllères et des « midinettes » du Havre ;les bonnets des servantes de Varengeville,ou la simple coiffe,ouverte et tombante, en grands plis symétriques, des Polletaises, non plus que les Cornettes de Cherbourg, aux ailesrelevées, assez courtes de façon à ne pasêtre froissées par la lanière de cuir passant surle front et qui servait aux laitières du Cotentin àretenir leurs cannes sur l’épaule, ces belles cannes decuivre, qu’on fabriquait à Villedieu-les-Poëles. Restent encore mille coiffes qui sont des fantaisies plus ou moinsoriginales sur le principal thème : la Coiffe de Caen,à la passe très haute, chiffonnée avec deuxlongues barbes, tombant de chaque côté jusque sur lesépaules ; la Coiffe d’Isigny,très originale, avec sapasse ample, en forme de coeur, et les barbes étroitesattachées sur le devant, descendant jusque sur le col ; la Coiffe d’Alençon, toute enlingerie, à passe haute,dont les barbes se rejoignent très plissées enarrière ; la Coiffe deHonfleur, que Lanté trouve« étroite et mal posée » et qui estcharmante,avec sa passe renversée d’où se détachent deuxétages de mousseline, en plissés « Soleil ». Reste encore la Coiffe bayeusaine,la bonnette encore sirépandue dans tout le Bessin, coiffure basse qui rappelait jadisles coiffes boulonnaises, aujourd’hui rapetissées etréduites que le peintre Levavasseur, qui exposaitdernièrement à Rouen, reproduit si souvent dans sestoiles de foires ou d’assemblées normandes. Lanté ne l’apoint représentée, mais Lalaisse l’a dessinéed’après un modèle ancien où elle apparaît,sur la tête d’une Caennaise, beaucoup plus haute qu’aujourd’hui. N’oublions pas, à l’autre bout de la Normandie, les coiffes sioriginales des Granvillaises, qui ont la réputation d’êtreles plus jolies femmes du pays normand. Toute l’originalité du Bonnet granvillais consistait dansl’arrangement des barbes. Sur lebonnet collant à la tête, on couchait les deux barbesl’une sur l’autre, dit Mme Amélie Bosquet, puis on les ramenaitdu côté opposé où elles restaientflottantes. Alors, on chiffonnait l’ensemble sur le front et des droitslégers dressaient là deux petites cornesséduisantes. Quand une Granvillaise, ainsi coiffée, apparaissait dans sagrande mante de drap blanc ou encore mieux sous son capot dont lecapuchon l’emboîtait, l’effet de cette frêle et joliecoiffure était vraiment charmant et gracieux. Le capotétait une espèce de manteau de drap noir – drap deSaint-Cyr, dit Lanté – doublé de flanelle ou de satinblanc, surmonté d’un collet, d’où se rabattait lecapuchon ou capot maintenu autour de la tête par la raideur de ladoublure. Le capot suppléait au parapluie, dont on ne pouvaituser dans cette ville battue par tous les vents de l’Océan.Toujours est-il qu’il avait donné aux Granvillaises qui leportaient, l’habitude de se draper avec un art trèsféminin. * ** Bien entendu, toutes ces hautescoiffures étaientconservées dans les bonnetièressi recherchéesaujourd’hui dans le monde de la curiosité, petites armoiressculptées, qui n’existèrent cependant, que dans laHaute-Normandie. Le peintre Léon Le Clerc et le docteur StephenChauvet sont à peu près d’accord, pour dire que la bonnetière n’a pointexisté en Basse-Normandie. Toutesces hautes coiffures normandes, qui faisaient l’ébahissement desParisiens, quand ils rencontraient à Paris quelque richefermière normande, étaient des coiffures de fête,de grande parure et d’apparat. Dans la vie ordinaire, on se contentaitde coiffure plus modeste, la simple cornette,la calipette duRoumois, ou le pierrot. Onremisait aussi le chignon des grandsjours, le faux chignon, que les Cauchoises étaient fièresd’arborer sur la nuque, dans l’échancrure de leurs hautsbonnets, car ils témoignaient par là, de leurs fortunes.Jusqu’en 1827, les jeunes paysannes dans les foires, vendaient leurscheveux à des charlatans, qui coupaient leur chevelure en pleinmarché et la troquaient, suivant ce qu’en rapporte Lanté,contre quelques colifichets. En temps de deuil, on voilait tous ces hauts bonnets, parfois d’ungrand voile de crêpe de soie, ou si le bonnet était unecoiffure basse, on couvrait sa passe d’une pièce d’étoffenoire, repliée comme un mouchoir, et qu’on appelait une thérèse. Aujourd’hui,toutes les jolies coiffes quenous venons de décrire, se sont envolées. Aussi, lesfête-t-on, quand elles apparaissent encore, pour quelques heures,sur les cheveux blonds ou bruns des Normandes d’aujourd’hui. GEORGES DUBOSC |