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JEAN,Elie : Nos vieilles belles portes : 160 spécimens de la région de Caen,Bayeux, Falaise, Vire, St Pierre sur Dives, etc... : croquis réunis en14 épreuves photographiques.- Caen  :  A. Mouville,  [ca. 1920].- 16 p. + 16 photos (18 x 24) ; 28,5 cm.
Saisie du texte : O. Bogros pour la collectionélectronique de la MédiathèqueAndréMalraux de Lisieux (24.XI.2006)
Texte relu par : A. Guézou
Adresse : Médiathèque André Malraux,B.P. 27216,14107 Lisieux cedex
-Tél. : 02.31.48.41.00.- Fax : 02.31.48.41.01
Courriel : mediatheque@ville-lisieux.fr, [Olivier Bogros]obogros@ville-lisieux.fr
http://www.bmlisieux.com/

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Orthographe etgraphieconservées.
Texteétabli sur l'exemplaire de lamédiathèque (Bm Lx : norm nc).

Nosvieilles belles portes
160 spécimens de la région de Caen, Bayeux,
Falaise, Vire, St Pierre sur Dives, etc...
par
Elie Jean
Artisan ébéniste

~*~

Image agrandie (117 ko)

INTRODUCTION

Ala suite de l'édition de 200 Lucarnes de la Ville de Caen, etc.... j'aitravaillé à réunir et à classer plusieurs croquis de Portes, auxquelsj'ai ajouté quelques brèves explications documentaires et analytiques,d'après plusieurs demandes.

Sur quelques dessins,j'ai dû les reconstituer vu leur vétusté et mutilation. Comme on portebeaucoup d'intérêt à conserver les souvenirs de notre région, je penseque ce Recueil sera intéressant aussi pour les nombreux touristes quiviennent admirer nos monuments, mais qui déplorent que le nombrediminue chaque jour.

Chers Lecteurs, à chaque portequi tombe, c'est un peu l'intéressante histoire de notre pays quidisparaît. Malgré que leur solidité puisse braver encore longtemps lesintempéries qui sont un danger pour nos édifices à part cela, ce n'estrien encore contre le redoutable faiseur d'alignements, démolisseurs ouembellisseurs, dont il faut se méfier.

Élie JEAN,Artisan Ébéniste,
76, rue Saint-Jean, à CAEN (CALVADOS).



PortesRomanes

[Planche 1 ]

N° 1.
   
A Périers-sur-le-Dan on voit encore dans les vieilles ruinesde l'église une vieille porte du style roman primitif. A remarquer lechapiteau et le vieux mur qui offre, d'après M. de Caumont, un desspécimens les mieux caractérisés de ce mode d'appareil qu'on appellearêtes de poisson.

N° 2.

Cetteporte du XIIe siècle est enclavée dans le mur du jardin du prieuré deBretteville-sur-Odon, autrefois couvent de moines.

N°3.

Dans un coin de la tour de l'église deSaint-Loup-Hors, à Bayeux, on voit cette curieuse porte très étroitemais riche comme lignes avec sa curieuse niche ornée du saint.

N°4.

La commune de Cagny possède une belle église.Voici une des 2 portes romanes.

N° 5.

L'églised'Ifs est un édifice roman qui possède ce joli porche bien conservé ettrès curieux. La couverture est en pierre de taille.

N°6.

Au faubourg de Guibray, il y a une belle églisedominant Falaise. On voit comme entrée principale sur un perron, cettebelle porte dont l'archivolte est orné de zigzags et de losanges ; leschapiteaux sont très curieux, par contre le bois de la porte déparebien cette entrée.

N° 7.

L'ancienneAbbaye de Saint-Pierre-sur-Dives, dont l'église est devenue paroissialeest une des plus remarquables du Calvados. Pour voir cette porte romaneet admirer les belles ferrures, il faut entrer par la porte de lagrille longeant la façade ; elle est située entre deux contreforts,dans l'étroit couloir. Elle mérite bien une visite.

XIIIeSiècle

N° 8.

Le prieuré deSaint-Gabriel, fondé au XIe siècle, offre 2 portes ; la grande estformée d'un arc surbaissé soutenu par 2 colonnettes ; le haut de lafaçade est orné d'ogives qui rompent la nudité des murs.

N°9.

Saint-Vigor,près Bayeux, possède aussi un ancien prieuré où on déplore la perted’anciens bâtiments les plus renommés ; on y voit encore une grange duXIIIe siècle, la façade est à peu de chose près la même que laprécédente, mais les arcatures du Ier étage lui donnent sur l’autre unegrande supériorité.

N° 10.

Au milieu du village de Carpiquet, près Caen, setrouve sur le bord de la grande route cette porte ancienne, autrefoisl'entrée de l'abbaye de la Trinité.

[Planche 2 ]

N° 11.

Portedes Cordeliers, ainsi s'appelle cet endroit à Falaise ; le côtéreproduit est celui vers la ville, c'est un vieux coin très visité ;l'autre côté de la porte est plus connu des peintres et desphotographes.

N° 12.

La Halle deSaint-Pierre-sur-Dives, bien connue, a plusieurs entrées. J'ai pris laporte la plus intéressante qui est restée sans réparation ; on voit àl'intérieur les piliers de la charpente si visitée.

N°13.
   
Au prieuré deBretteville-sur-Odon, dans la grande cour de la ferme, se trouvent cesdeux portes assez rares dans leurs forme et ensemble.

N°14.
   
Dans le goûtprécédent, la Halle de Saint-Pierre-sur-Dives sur le côté rue, a 2portes semblables bien réparées.

N° 15.
   
Le portail d'entrée de l'abbaye d'Ardennes, près Caen, donneaccès à la grange qui possède aussi une curieuse charpente ; on a unevue superbe dès l'entrée sur les bâtiments. Ce portail a deux portes,l'une à plein cintre, l'autre en ogive, qui commence à être utilisée.Le dessous du porche est intéressant.
 
N°16.
 
La vieille église du Breuil, àMézidon, petit coin très curieux, à 5 minutes de la gare. Cette portelatérale a de beaux modillons qui font le tour de l'édifice ;l'ensemble de cette porte forme un petit tableau charmant.

N° 17
 
LeBeffroy de Vire flanqué d'une tour avec machicoulis est curieux à voir; la rue du Calvados passe dessous. On voit, en façade au milieu de lahauteur, une statue de la Vierge placée dans une niche avecl'inscription suivante : Marie protège la Ville.Les armes de la ville se trouvent en contre-bas ; l'ensemble est bienune vue du moyen âge. Pour me permettre des détails plus grands, jen'ai pas pris le beffroy tout entier ; à gauche de l'horloge, on voitles gargouilles du côté, l'ornementation est très simple comme étaitl'architecture civile dans ce temps.

N° 18.
 
Cenuméro représente la vue du côté opposé, prise de biais, cela permetd'en analyser l'ensemble et le curieux assemblage de pierres. Ah !s'ils pouvaient nous raconter tout ce qu'ils ont vu. Cet endroit estencore le centre de la ville, dont la réunion des habitants se fait aucarrefour.

No 19.

De l'église de Cagny, voici l'autre porte mieux présentée avec son dallage en pierre ; elle est bien conservée.

[Planche 3 ]

N° 20.
   
Portraitde Notre-Dame de Vire, le tout en granit, ce qui en explique lasobriété des ornements traités en haut relief ; les moulures de laporte sont prises dans la masse.

N° 21.

L'intérieur del'église de Saint-Pierre-sur-Dives est très riche d'ornementation :pavés, stalles, vitraux, murs. J'ai pris cette entrée à gauche enentrant, près le beau tambour en chêne sculpté qui a aussi 2 bellesportes, mais qui manquent d'éclairage, l'entrée représentée conduit auxorgues et à la tour ; l'arcature s'appuie contre les piliers dont labase manque ; le fût est droit ; une suite d'arcatures se prolonge etleur relief est très puissant.

N° 22.

Vue d'un porche del'église de Guibray, à Falaise. La voûte est ornée d'arceaux trèslégers. Au fond, est une niche avec dais abritant une vierge mère, audessus d'une porte sculptée. La moulure de l'ogive en avant est ornéede belles feuilles gothiques qu'encadre l'astragale classique du XIVesiècle.

N° 23.

De l'abbaye de Troarn est venue àBanneville cette belle porte qui a été remontée dans le parc sur lebord de la route, mais des arbres en cachent la vue en partie ;l'architecture a du civil et du sentiment religieux ; elle a subiquelques changements forcés qui n'ont en rien modifié la façade.

XVe Siècle

N° 24.
 
Saint-Gilles,paroisse de Caen, possède deux églises sur la place : l'abbaye auxDames, la deuxième dite le vieux Saint-Gilles a un porche, bien souventcopié, dans le style anglo-normand. A voir aussi les belles gargouillesqui entourent le monument.

N° 25.

La rue Arcisse-de-Caumont, à Caen, a beaucoup de vieilles portes ; celle-ci est l'entrée du musée des Antiquaires.

N° 26.
 
Nousavons à Caen 3 grandes portes d'églises qui méritent largement unmoment d'attention : d'abord, à Saint-Pierre, de la façade qui a étémutilée, il ne reste d'intéressant que la porte avec tous les beauxdétails d'une haute facture, le haut est très bien compris, le dessousest plutôt assez simple ; les petites colonnettes placées sur lesmontants n'arrivent pas à donner suffisamment sur le nu des panneaux ;sur l'autre côté de porte, on peut voir une belle crémone ; sur le côtélatéral de la place Saint-Pierre, une autre arcade abrite une autreporte genre ancien, mal imitée encore, c'est raide. L'autre côté seraitbeaucoup plus riche, mais dans quel état ; il vaut mieux le laisser.

N° 27.

Maintenant,nous voilà en présence du portail de l'église Saint-Jean. Malgré que latour penche de 2m10, la porte est d'aplomb ; si le bois de la porte estancien, la pierre a subi bien des transformations, elle a réellementbien besoin de réparations. Le dessin ne peut en donner toutel'exactitude. Le maître ouvrier qui l'a faite a du donner toute sacapacité. Les pointes de diamant doivent être plus jeunes. Voir auxnuméros 156 et 157.

N° 28.

De la porte Saint-Sauveur,Froide-Rue, une partie seulement est aussi représentée, ce qui m'apermis d'avoir quelques détails c'est la plus fine comme travail de lapériode gothique que j'aie eu à relever. A cette époque, l'ouvrier,pour qui le temps n'était rien, se plaisait à parfinir tous les petitsdétails, aussi cette porte serait une pièce de musée, malheureusementle bas est en bien mauvais état. Comme ferrure d'art, pour soutenirsoi-disant la porte, c'est une tôle toute trouée par la rouille. Voiren arrière.

[Planche 4]

N° 29.
   
A Audrieu, non loin de l'église, on trouve sur le bord de la route cette entrée en assez bon état ; elle a dû y être transférée.

N° 30.
   
Larue de la Paix, à Lisieux, est un vrai régal, mais les habitants ne sesoucient pas de voir stationner les rapins devant leurs portes qui sontplus accueillantes que leurs propos. La simplicité du n° 30 nous donneune idée de ce que pouvait être les petites portes des habitations decette époque. L'ensemble s'harmonise bien et lui donne une valeur.

N° 31.
   
Nousvoici devant l'ancienne chapelle du Château de Caen ; la décoration decette porte est riche comme ornementation ; la fine découpure s'enlèvebien sur le vitrail.

N° 32.

La rue Écuyère, à Caen, possédait autrefois les Écuries de Guillaume-le-Conquérant qui donnaient sur l'Odon; cette porte donne une note ancienne à ce coin de rue, nidd'antiquaires ; elle est flanquée comme les précédentes, de pilastres,de crochets. Celle-ci possède, comme fleuron, un grand panache formé defeuilles recroquevillées dans une gorge de l'arcade on voit un rang deboutons du meilleur effet. Des petites colonnettes grièves descendentet s'arrêtent sur des socles bien fatigués.

N° 33.

Nousavons déjà remarqué, accostant les portes gothiques, que les piliers seterminent toujours en pyramides ou en clochetons. Ici, cette porteintérieure de l'église Notre-Dame, à Vire, est façonnée en granit.Beaucoup en pierre tendre n'ont pas cette légèreté et son ensemble rareet harmonieux. Le tout est très fouillé, les colonnes ressemblent à untronc d'arbre dont on a coupé les branches ; les deux bénitiers sontenveloppés par des grosses feuilles et supportés par des petitescolonnettes très détachées. La décoration du haut composée d'unebranche épousant tous les vides du fronton, les feuilles sont traitéesdans le granit comme on le fait dans la pierre tendre ; le bois de laporte doit être ancien avec sa grosse serrure.

N° 34.

Dansune petite rue contournant l'église de la Trinité, à Falaise, où j'aidéjà un croquis (voir n° 69), en face se voit cet angle curieux. Ayantremarqué dans un angle de chapelle deux sorties si près, j'ai vouluvoir en dehors si ma remarque me fournirait l'occasion d'un dessin.Voici la vue extérieure démontrant bien ce que peuvent supporter lesmurs avec toutes ces transformations qui n'aboutissent à rien. Dansl'ogive de droite, une statue devait être taillée dans la pierre ;souvent on laissait un vide pour y loger le sujet qui s'encastrait toutfait. Sur la porte d'Argouges, on peut voir les trous ayant eu leursmotifs.

N° 35.

Deux portes à peu près semblables sevoient à l'église Saint-Julien de Caen ; celles-ci se trouvent àl'entrée d'un étroit passage, elles ont subi les injures du temps ; debelles feuilles ornent les moulures arrêtées par des figures ou animauxbizarres si fréquents à cette époque.

N° 36.

Sur lapetite place est l'entrée principale dont la porte a été restaurée ; laforme accuse une ogive surbaissée avec un curieux fleuron incrusté dansla moulure. Le fleuron forme croix. Sur la moulure ressort de beauxcrochets ; les deux culs de lampe sont plutôt des chimères défendantl'entrée. La porte est divisée en trois parties.

N° 37.

Dansla cour du Mesnil-Thouret est une, porte juste à la sortie de la voûte.Assez curieuse, on peut analyser la différence du caractère religieuxet celui du civil. Malheureusement, elle est dans un bien triste étatde laisser aller.

N° 38.

Le classement nous oblige àrevenir rue de la Paix, à Lisieux. Cette porte est plutôt du gothiqueflamboyant. La colonne en bois sculpté est ornementée, celle de gauchen'a pas la même forme et toute simple. A Lisieux c'est le bois quiremplace la pierre.

N° 39.
   
Le Manoirde la Salamandre, à Lisieux, dans sa vétusté, a malgré tout des partiesbien curieuses ; on le répare tout doucement. Cette rue a subi peu dechangements. Comparativement, elle a encore bien le caractère ancien.Certaines maisons lui laissent un cachet du moyen-âge. Revenons à notreporte, le côté gauche est le plus beau : 1° la poutre avec sa figuregrimaçante ; 2° la chimère en dessous formant console que soutient unhomme d'armes qui est debout ; le tout taillé dans la masse. L'ensembleest placé sur une grosse pierre formant le piédestal qui est mouluré.La partie du fronton est très mélangée, d'un goût vagabond : sous l'arcdeux singes affrontés sont bien dans le faire de la décoration enpleine décadence et de transition. La porte a 4 panneaux, les motifs enpartie effacés, il faut être du métier pour les deviner ; en bas cesont des serviettes, des moulures formant leur encadrement. Cette porteest élancée vu le petit perron qui est en retrait et qui la laisseabritée.

[Planche 5]

N° 40.

Sur le côté de l'église Saint-Jacques, àLisieux, un petit escalier en pierre conduit à cette porte qui a uneligne bien dégagée ; son ensemble n'a rien de religieux.

N° 41.

Dansla rue de la Trinité, à Falaise, nous voyons une maison dont la façadeest recouverte d'ardoises en bois qui souvent s'échappent sur la têtedu passant. La porte du couloir de la maison a une entrée assezcurieuse par sa disposition : le moulurage est large, les deux piliersla soutenant ne sont pas pareils, la porte à moitié dépendue sesoutient je ne sais comment. Le colombage de la façade, au 1er étage,est garni de pilastres et de balustres moulurés dans la masse. Étantentré dans le couloir, j'ai trouvé à reproduire le numéro suivant.

N° 42.
   
Làj'ai pu relever une vieille cour intacte. Dans le fond, une ported'escalier en tourelle ; les fenêtres sont curieuses avec les soupiraux.

N° 43.
   
RueSaint-Pierre, à Caen, les cours en arrière de la rue de Strasbourg sontcurieuses, toutes vont à l'Odon. Ces portes ont été relevées à l'entréedes couloirs donnant accès aux vieux bâtiments habités.

N° 44.
   
AVire, assis sur le parapet de la rivière, j'ai relevé cette portesimple bâtie avec de belles pierres en granit. Sur le linteau de laporte est un petit écusson avec des coquilles ; sur l'embase du pieddroit, il y a un socle mouluré ressortant sur l'angle ; à gauche, pasde trace.

N° 45.
   
Ce numéro contigu àla maison suivante a une porte différemment disposée mais aussi engranit, elle est plus basse sans bois de porte. Dans le linteau de laporte, il y a une ouverture ; le bout des poutres est décoréd'écussons, les murs sont garnis d'ardoises en chêne dites barbeauarrondies par le bas, l'appui de la fenêtre est bien en saillie. Danscette rue longeant la Vire peu de modifications ont été faites, c'estune curiosité pour la ville à visiter, la plupart des maisons sontencore dans leur état primitif.

Renaissance

N° 46.
   
Leprieuré de Bretteville-sur-Odon remonte loin. L'entrée actuelleressemble à un porche, le pilier de la façade est à pans coupés etgarni de fortes pierres l'entourant, le haut est en forme de chapiteau.C'est le plein cintre qui règne partout : d'un côté, de gros soliveauxsoutiennent un plancher, l'autre côté a des arceaux à fines nervures,une grande porte cochère et une petite avec degrés sont sous le porche,l'Odon est à quelques pas. L'écusson situé sur le devant est gratté ; àcôté, est une petite ouverture.

N° 47.
   
Dansla commune de Loucelles encore une porte de monastère, dans une impasseen arrière est un herbage. Grâce au chaperon, les murs sont bienconservés.

N° 48.
 
La fée d'Argouges, près Maisons,habitait, paraît-il, au XVIe siècle, ce beau manoir situé dans laprairie verdoyante. C'est la grande porte d'entrée de ce manoir quisert aujourd'hui de ferme, que j'ai reproduite d'après un de mes vieuxdessins.

N° 49.
   
Dans la cour du n° 18de la rue d'Auge, à Caen, j'ai relevé ce joli motif en pierre replacé àl'intérieur de la cour sur le passage au dessus d'une poutre en chêne ;il est composé de 4 grosses pierres. Cet immeuble devait êtreintéressant autrefois, les motifs ont bien 3 centimètres de relief.

[Planche 6]

N° 50.
   
Dans la rue Bicoquet, on voit cette porte massive assez rare à retrouver ; elle sert d'entrée à une école municipale.

N° 51.
   
Voilàun miracle d'équilibre. Cette entrée de ferme est située à Cambes, prèsCaen, elle est bien ébranlée, mais comme motif de décoration elle peutêtre utile.

N° 52.
   
A visiter à Bayeuxla porte d'entrée de la salle des délibérations du Tribunal ; ellefaisait partie de l'ancien évêché. Cette porte peut rivaliser avec lesplus belles, rien ne manque dans son ordonnation ; il est vrai qu'on yrencontre plusieurs époques mais s'harmonisant très bien.

N° 53.
   
Dansla même idée de décoration, à l'hôtel d'Escoville, place Saint-Pierre,à Caen, on admire les 2 portes du vestibule toutes les deux en pierrede taille, leur richesse d'ornementation est bien connue et beaucoupd'exemplaires en sont toujours relevées avec intérêt.

N° 54.
 
Ruede Geôle, il existe une maison où sont des médaillons cousinsassurément de ceux de la tour des Gens d'Armes ; la porte est en partiemasquée par les devantures comme c'est l'usage regrettable un peupartout.

N° 55.
   
En face d'Alain-Chartier, à Bayeux, se voit cette curieuse disposition d'arcade abritant une porte.

N° 56.
   
Enpartie effacée, cette porte se trouve rue Segrais en face de la placeSaint-Gilles, à Caen. Cour de la Monnaie, il en existe une autre à peuprès semblable, mais en bon état.

N° 57.
   
Prèsde la gare de Bayeux, à Cremel, cette vieille porte s'impose. Le dessinexplique bien son genre de construction, la porte est un peu fatiguée,ce qui lui donne encore un air plus ancien.

N° 58.

Voiciplus recherché mais moins imposant, l'œil s'égare un peu surl'ensemble. Malgré tout, on y trouve beaucoup de soin dans ladécoration qui est riche.

N° 59.
   
Enarrière de la rue Saint-Jean, entrée par la rue Guilbert, dans unecour, cette porte est visible au haut d'un perron et peu connue ; lasculpture remarquable a beaucoup de relief, d'ailleurs toute la courest riche en décoration.

N° 60.

Comment expliquer cemusicien à cet endroit ; son instrument est bien un cor ancien, lespierres sont bien intactes. Ce quartier en face l'Odon est encore unvieux coin de Caen. Sujet à voir dans la cour du maréchal, rue desTeinturiers.

Style Louis XIII

N° 61.

ACourseulles, sur la route de Graye, dans le bourg, j'ai pris l'ensemblede cette porte faisant partie du mur et sans saillie ; elle estintéressante et d'un genre à part.

[Planche 7]

N° 62.

A Creully, au château, se trouve cette porte à de trop fortes pointes de diamant. Pas à imiter.

N° 63.
   
Près d'Isigny, à la ferme du château de la Londe, on peut admirer ce beau modèle de porte si bien en proportion.

N° 64.
   
Plussimple forcément, elle est en granit, celle-ci, avec ces petitspanneaux qui lui donnent un cachet spécial, n'est pas à dédaigner.

N° 65.

Surcette porte en granit, même rue à Vire, on voit encore les petitspanneaux se multiplier dans une composition plutôt confuse, maistraitée dans son époque combien il y en a de cet ordre, de ce genre,partout on en rencontre.

N° 66.
   
AFalaise, rue Amiral-Courbet, cette porte basse à l'ordonnance sobre serachète par sa boiserie et sa poignée formant marteau ; la clef devoûte est plutôt rare ainsi faite.

N° 67.
 
A Vire, porte assez drôle de disposition ; le bois est bien comme ensemble, ce genre a été assez suivi.

N° 68.
   
Dansla cour du n° 100, rue Saint-Jean, elle est de la même famille maisavec une façon de faire différente ; en ville on les rencontre partout,c'est, paraît-il, une particularité bien normande.

N° 69.
   
LaRuelle de l'église Saint-Gervais, à Falaise, possède cette porte trèsen retrait vu l'épaisseur des murs ; je vous prie de croire qu'ils nesont pas en ciment armé. A remarquer aussi la fenêtre grillagée.

N° 70.
   
Bizarrearchitecture n'ayant rien d'artistique, mais c'est un sujet sortant dela banalité ; la fermeture devrait être autrement.

N° 71.
 
Dansla prairie de Louvigny, près Caen, provenant des dépendances duchâteau, paraît-il, on y a transporté cette porte. Son ordonnance estbien classique, le fût des colonnes est garni de rainures circulaires,les chapiteaux sont bien, elle manque un peu de hauteur, elle est malplacée vu que l'Orne vient trop souvent en arroser la base.

N° 72.
 
Dansles communs d'un château de Bernières-sur-Mer, cette porte est l'entréedu jardin mais a une jolie grille Louis XV ; le sommet en est peut-êtrelourd, mais bien mouluré, on sent une solidité à toute épreuve.

N° 73,
 
Emiéville,situé pas bien loin de la halte de Cagny, a sur un côté de son égliseune gentille porte romane et puis auprès la grande ferme avec sa portemonumentale d'un couronnement différent des autres. Au fond, on voit lecolombier.

N° 74.

De l'autre côté de la même station deCagny est Soliers, au milieu du village, il y a devant une ferme cetteporte avec son petit portillon obligatoire dans ces grandes portes.L'ensemble est simple. Le couronnement est relevé par trois boules surdais. Souvent, pour bien terminer un dessus de porte, là était ladifficulté.

N° 75.

Rue Sainte-Anne, à Caen, voyez laporte faite sans la grille de fonte n'allant pas avec l'entablement etle goût du fronton, qui est très élancé ; il y a deux petitesouvertures sur le côté.

[Planche 8]

N° 76.
   
Rue Caponière, de la rue on voit sur une porte d'allée ce motif dans l'écusson : perché sur une branche est un oiseau. Cette cour s'appelle cour de la Bergerie.

N° 77.
   
DeCaen à Saint-Pierre-sur-Dives, il existe un autre genre deconstruction, voyez dans cette grande cour d'hôtel la porte de l'écurieque nous donnons. Je pense qu'elle est bien classée, les motifs en sontoriginaux, les piliers surtout méritent une mention, il ne manque quedes sculptures dans les médaillons, ce qui changerait du tout au tout ;elle manque de vie.

N° 78.
   
Rue Froide, entre deux boutiques, le modèle de cette porte peut arrêter un architecte pour la copier sans modifications.

N° 79
   
A Lisieux, rue de la Paix, se trouve une porte vraiment dans le style normand, l'impostejoue dans notre pays un beau rôle pour le menuisier qui la fait avecplaisir ; les jambages de la porte sont quelconques mais le hautm'ayant retenu, j'ai copié le tout ; au dessus du couvre-joint se voitune tête bien en relief, motif très rare.

N° 80.

Porte simple mais bien balancée, les panneaux sont très en relief, elle est située vers le milieu de la rue de Geôle.

N° 81.
   
AuPont-Créon, à Caen, il est bien connu ce vieux manoir ; sa ported'entrée est monumentale et riche, elle a été un peu reconstituée. Lapetite porte est traitée plus simplement, un seul panneau en décore ledessus. J'ai repris l'ancienne porte sur un vieux croquis fait voilàbien longtemps.

N° 82.
 
Même genre rue desChanoines, à Caen, peut-être plus architectural et aussi plus rigide delignes. Son fronton élancé lui donne une certaine élégance, assez rareà trouver dans le Louis XIII.

N° 83.
 
Enrecherchant la multiplication des lignes, on arrive toujours à faireplutôt de la confusion. Ici, nous avons ce grief à formuler et un autreà formuler à la masse. Grâce aux barreaux, cela donne de l'air à lamasse du fronton, malgré tout cette porte est belle, elle a étédéplacée ; peut-être son effet était tout autre avec les hautsbâtiments de la rue Pasteur.

N° 84.
 
A l'entrée dela route de Ouistreham, face à la place, on remarque cette porte avecbossages. Comme sculpture, il n'y a qu'un petit écusson avec 2 palmes.

N° 85.
   
Dansun autre ordre d'idées, plus sévère est, rue de Geôle à l'usage dutemple protestant, la partie supérieure. Sur l'entablement est ainsicomposée : d'une niche sur le milieu de laquelle se détachent lestables de la loi, l'œil se repose sur la forte moulure, la clef-consoleest très bien, le bois est orné de petits panneaux bien en relief.

N° 86.
   
Touteproche l'église de Bernières, avec son porche, cette porte qui avecl'église, la place et le fond, lui donne bien une vue de village.

N° 87.
   
Auhaut de la côte de Mutrecy, cette grande porte monumentale est situéeau tournant de la côte et bien dégagée ; elle serait plutôt froided'aspect. Au fond, se voit le caractère de l'habitation.

[Planche 9]

N° 88.
   
RueChêne-Dollé, à Vire, plusieurs grandes portes se suivent dans ce coin.Voici la plus belle, le dessus ainsi composé n'est pas ordinaire, laporte est large, son perron lui donne de l'élégance.

N° 89.
   
Prèsde la place de Castel, à Vire, dans une petite rue, j'ai trouvé cetteporte façonnée de gros blocs en granit. Ce qui m'a frappé tout d'abord,c'est la disposition des panneaux du tympan bien disposés ; malgré soncaractère rustique elle donne un bel effet.

N° 90.

Prèsde Bayeux, à 3 kilomètres derrière la ferme du château de Blary, cettejolie porte, malheureusement bien écartée, mériterait un emplacement dechoix. J'ai dessiné cette porte en 1887, existe-t-elle encore. Malgrétout, je n'ai pas hésité à en donner le dessin. Tout en elle en estgracieux et mérite une reproduction.

N° 91.

La rueGuilbert est riche en portes cochères ; il y a en face l'ancienne rueCoupée un immeuble Louis XIII qui est très remarquable, la porte estbien avec son mur à coins ronds surmontée d'une gracieuse console.

N° 92.
   
Nonloin de la statue d'Alain Chartier, à Bayeux, voici une porte d'entréede couloir. A remarquer les claveaux avec retour et la clef. Intéressant travail.

No 93.
   
Laporte représentée se trouve rue des Cordeliers. Voir l'hôtel deColomby, magnifique bâtiment maintenant divisé par de nombreuseslocations ; la porte est renfoncée, bien étroite est la rue. Sa noteest bien curieuse et d'un goût personnel. Voir les guides de touristes.

N° 94.
   
HôtelSainte-Barbe, rue Basse. La porte est plutôt très basse, le nivellementde la rue a dû la faire modifier, l'ensemble a beaucoup de relief, uneniche surmontant la corniche a une statue trop basse, les moulures despanneaux sont très accentuées.

N° 95.
   
Surla route d'Isigny à Baveux, en face l'octroi, est le manoir de laCaillerie, dont voici la porte portant la date de 1647. Cette porte estcertainement plus belle que les précédentes, le tympan garni de petitspanneaux est rempli sans lourdeur ; un petit portillon s'ouvre dans uncôté de porte, elle s'encadre bien avec les bâtiments.

N° 96.
 
Hérouville les Belles Portes mérite bien ce nom. Celle-ci est située au bord d'un mauvais chemin au milieu d'herbages.

N° 97.
   
La petite commune de Démouville a cette porte assez curieuse dans ses dispositions et son guichet rustique.

N° 98.
   
Curieuseentrée prise rue Caponière au fond d'un couloir donnant dégagement à unescalier en tourelle comme ils sont généralement à Caen.

N° 99.
   
Lesportes cochères sont rares à Saint-Pierre-sur-Dives, j'ai pris celle-civu les 2 petites fenêtres surmontant la porte. Ce principe est rare,voir le n° 147.

[Planche 10]

N° 100.
   
Au charmantcoin du Val-d'Ante, à Falaise, les maisons sont bien délabrées, envoici le genre. Celle-ci a un ensemble spécial avec son perron et sontoit.

N° 101.
   
La commune de Mondeville est riche comme portes. Voyez cet angle de mur où l'on a pratiqué une niche.

N° 102.
   
A Hérouville, malgré que cela soit une porte de ferme, elle est intéressante.

N° 103.
   
Aubas du côteau de la basse Allemagne, on voit cette construction avecmur en pignon, contre-forts, le toit en chaume. Le tout réuni donne unepetite vue rustique. Manque un personnage.

Époque Louis XIV

N° 104.
 
Prèsdes autres portes de la Ville de Vire, celle-ci, dans le goût italien,est très remarquée. Ces 2 lions font de l'effet, se détachant bien aumilieu un écusson armorié possède plusieurs coquilles, le tour est ornéde palmes avec une couronne dont les fleurons sont en vétusté. Le toutse détache sur le ciel, mais ne regardez pas le bois de la porte, s'ilvous plaît.

N° 105.
 
Caen, place de la République,sous un joli balcon, on voit cette intéressante porte. Le motifsurmontant cette porte sculptée est une grande coquille d'où sort desrinceaux et des fleurs.

N° 106.
   
Nousvoilà devant la porte de l'École des garçons de la rue Guilbert quimérite une attention toute spéciale. La boiserie est tout, il estsurprenant que la partie pierre soit aussi simple, la boiserie est d'unmodèle riche, rinceaux et coquilles au sommet des panneaux, un jolifleuron. Dans un côté de la porte, un remarquable marteau en fer. Letravail de menuiserie des deux panneaux du bas est d'une réelledifficulté, l'assemblage des bois tous cintrés malgré son anciennetéjoint encore parfaitement. Au centre, sous l'épaisse couche depeinture, on voit une croix à fleurons et de même bien assemblée. On aune habitude de ne regarder que la sculpture, mais le bâti d'une portepareille demande de l'habileté aussi. Comme le travail du menuisierpasse presque toujours inaperçu, ici il mérite une note spéciale que jesuis heureux d'indiquer.

N° 107.
 
Toujours du mêmecôté de la place de la République existe cette porte, le haut estcintré. La conception en est simple : des palmettes relevées. La partieinférieure des panneaux est plus largement traitée.

N° 108.

Maintenant,rue des Carmes, rue intéressante, voir cette porte de grand modèle : unjoli médaillon rocaille est sous le fronton, la frise est entrecoupéeavec des pointes de diamant qui sont intercalées de canelures, 4colonnes plates ornent les côtés, elles reposent sur des piédestauxentre les colonnes. On voit souvent des fenêtres dans ce genre. Letympan très simple est formé de deux panneaux chantournés quiremplissent le haut et diminuent ainsi la hauteur des portes déjà biengrandes ; le haut de ces portes est riche et très en relief, la partiedu grand panneau est encadrée de très fortes moulures bien enproportion ; une main de fer orne une porte. A ajouter les deux bornesen granit en saillie sur le trottoir ; elles sont cerclées de fer.

N° 109.
   
L'abbayed'Ardennes a deux corps de logis, ceux-ci sont du côté de la chapelle.La disposition du toit est assez rare, la façade est riche commedécoration ; une niche surmonte l'ensemble accosté de grands vasessculptés ; le fronton triangulaire est brisé pour la niche, unmédaillon gratté se voit, les colonnes forment ressaut et la clef devoûte soutient en saillie l'entablement mouluré ; deux plaques dans lafrise sont sculptées, les coannelures sont répandues sur toute lasurface. En général, j'ai trouvé à Caen plus qu'ailleurs, les plusbelles portes. On peut avec ce recueil faire un rapprochement desdifférences qu'elles peuvent avoir d'un endroit à l'autre.

N° 110.
 
RueSaint-Jean, Hôtel Beuron. Dernièrement la porte a été classée vu lesmodifications que subit tout ce quartier. Voir les deux vases fleurisplacés de chaque côté sur la corniche qui ont un bel ensemble, leurornementation garnie de fleurs retombe en guirlandes. A Caen, on nerencontre que trois portes avec des corbeilles surmontant les piliers.Le dessus de la porte cintré permet à un magnifique cartouche trèsbombé de s'installer à son aise avec ses rinceaux et fleurs. La portene cède en rien aux ornements de la pierre. Une main de fer très jolieest fixée sur la porte. Il me reste à désigner les deux têtes de lionsressortant sur les consoles des pilastres qui, en retombant, les ornentet les garnissent.

[Planche 11]

N° 111.
 
Les piliers d'une porte située en face la grande Poste, à Caen, sont surmontés de beaux vases très décoratifs. Le n° 111 bis,rue de la Rochelle, est traité dans le même ordre d'idées, mais au lieud'une porte en bois c'est une belle grille en fer forgé qu'on voit. Cesdeux piliers m'ont servi de frontispice.

N° 112.
   
Prèsde Couliboeuf, à Sassy, devant une ferme est cette porte. A voir salégèreté et son ordonnance, on sent l'architecture classique ; laréussite est parfaite, il ne manque que le bois des portes pour êtrecomplète ; elle mérite aussi une autre destination où usage.

N° 113.
 
Brécyest bien connu par sa belle porte dont nous donnons la vue ; elle estcertainement la plus belle de la contrée, elle a déjà servi de fond detableau et sujet de gravure, tous les détails sont très artistiques.J'ai relevé dans le temps la main de fer ornant le portillon de droite,c'est un morceau travaillé de main de maître et, de plus, ciselé. Voirle n° 152. De là tout proche est le prieuré de Saint-Gabriel.

N° 114.
   
Autregenre, nous sommes en ville, place du Lycée et dans les locaux il y alà toute une série de beaux appartements garnis de belles boiseries.Voici les 2 portes cintrées du parloir ; il faut remarquer la rosace,tout est très riche, de conception et d'exécution. Naturellement, c'estfait par des ouvriers habiles n'ayant eu que peu d'outils perfectionnésà leur disposition, et pourtant c'est réussi.

N° 115.
   
CeLycée est partout rempli de beaux motifs. Nous représentons la ported'entrée du Lycée avec des colonnes rondes. On peut les compter à Caen,sauf rue Calibourg. La façade du Lycée a un bon ensemble, le frontons'appuie sur le cintre de la porte, le mot PAX se lit dans le médaillonsoutenu par 2 anges souriants et bien potelés ; sur la porte peu desculptures, on sent déjà la maison d'études dès le seuil.

N° 116.
 
Aquelques pas est la porte de l'église Saint-Etienne bâtie parGuillaume. Le beau tambour arrête le visiteur, il est façonné cintré etconçu dans l'esprit des boiseries du Lycée ; dans l'église même, il y aune autre porte copie d'ancien ; le tambour ainsi exécuté réunitbeaucoup de difficultés et fait honneur à l'ouvrier moderne. Dans lamenuiserie on fait aussi des oeuvres d'art. Rien que dans l'étude desportes, on peut analyser le travail du compagnon menuisier. La bellecrémone qui orne le vantail du milieu est aussi un morceau remarquable.Comme entrée, le touriste a une bonne impression.

N° 117.
 
Dansles villages de la côte, ce genre de voûtes de portes est souventreproduit. Ainsi, dans la rue de l'Oratoire, plusieurs maisons laissentvoir cette disposition très solide.

N° 118.
   
Le principal attrait de cette porte de ferme a pour curiosité cette devise : Fais le bien, évite le mal. Belle devise pas toujours suivie.

N° 119.
   
Vieux croquis pris au hameau de Nihaut, près Bayeux.

N° 120.
 
Aulieu dit les Belles-Portes, en face le château de Beuville, devantl'avenue cette porte de grand style mériterait d'être moins abandonnée.

N° 121.
   
ADémouville autre genre donnant une note différente. Le maître maçon n'apas dû copier les livres classiques, néanmoins il est arrivé à faireune porte pas ordinaire.

N° 122.

A Blainville, le motif sur la clef de porte est bien mauvais.

[Planche 12]

N° 123 à 131.
   
Portesde fermes relevées à Rots, Démonville, Carpiquet, Ifs, Couvrechef, àFleury-sur-Orne, rue du Marais et Hérouville, dans l'ordre. Dans cechoix de portes choisies, on peut prendre la note juste de ce quepeuvent être encore les entrées de fermes ordinairement des murs danslesquels sont les portes, peu d'ouvertures. Les jours étaient sur lescours. Par la richesse et la grandeur de la porte, on peut se faire uneidée du bien-être des habitants. Quel beau sujet d'étude.

Époque Louis XV

N° 132.
   
RueGuilbert, porte traitée suivant ce style, nous remarquons que lesmotifs de sculpture sont portés vers le milieu, les moulures encadranttournent bien et bien en relief. Ce qui rachète cette porte c'est lamain de fer, je l'ai faite plus grande pour faciliter sa vue.

N° 133.
   
Dansle renfoncement de la rue Écuyère, près de la maison déjà citée, onremarque l'ordonnance de cette façade qui a de bonnes mesures. Le boisde la porte a été refait, mais deux mains de porte en cuivre s'étalentbien tristement sur les panneaux. Le cuivre ne répond pas à ce genred'usage.

N° 134.
   
Retournons à Falaise,le classement le demande, cette porte est une des entrées du Couvent dela Miséricorde. Le fronton est bien, la porte est peu élevée, c'estl'usage à Falaise, tous les détails de sculpture tournent bien sansraideur.

N° 135.
 
Voyez à Vire ces 3 portes de lafaçade de l'école, place de l'Hôtel-de-Ville, qui se tiennent ets'alignent bien, d'un bel effet décoratif les ovales surtout donnentune bonne note ; le motif sculpté à leur base se relie bien avec latraverse, la pierre est en granit.

[Planche 13]

N° 136.
 
Laplace de la République, à Caen, côté du midi, a beaucoup de portescochères. Il y a encore l'entrée de l'hôtel de ville avec son portique,mais le n° 136 a un genre différent, un peu confus. On remarque que laligne disparaît malheureusement sous l'ornementation qui prend ledessus, la ligne est sacrifiée, les moulures disparaissent sous legenre rocaille alors bien en vogue. Voyez, s'il vous plaît, la bourréeau-dessus de la porte, c'est un fouillis.

N° 137.

RueBosnière, discrètement, sans saillie, un grand bâtiment s'aligne, laporte d'entrée naturellement a attiré notre crayon. Cette porte d'unefacture très légère a un magnifique cartouche rocaille d'où sort desguirlandes de fleurs traitées par masses qui s'étalent discrètementdans la vousture de la porte, sur la partie basse je suis surpris deretrouver des panneaux comme sous Louis XIII n'allant pas avec ce genrede construction. L'imposte a aussi une trop grande simplicité,peut-être a-t-elle été refaite.

N° 138.
 
Rue desJacobins, une très grande porte se trouve presque à l'entrée. La porteest à elle toute seule la façade, on croirait feuilleter un traitéd'architecture en la regardant. A cette époque, ils n'étaient pasrares, depuis ce moment on peut dire au revoir aux anciennesconstructions, la mode exige le goût nouveau. Le haut a trop de partiesplates, le milieu est plus riche et plus imposant. C'est une des plusbelles de Caen.

N° 139.
 
Rue Guilbert, à l'angle dela rue Coupée, regardez cette porte à deux grands panneaux qui sontcintrés et entourés de moulures agrémentées de guirlandes de fleursréunies par un cartouche qui surplombe une figure d'homme grandeurnature taillée en demi-relief, tous les appuis des fenêtres de cettemaison sont garnis de figures humaines grimaçantes.

N° 140.
   A Falaise, rue du Camp-Fermé, nom donné autrefois lors d'une occupationde troupes, histoire amoureuse, m'a-t-on dit ; dans cette rue j'aicopié cette grande porte avec sa grille moderne. La maçonnerie esttraitée sérieusement ; on sent la force et en même temps la légèreté,pas trop n'en faut vu que les poids des portes suspendues après lespiliers doit rencontrer une résistance à l'usage.

N° 141.
   
Autregenre à Falaise, rue Gambetta, elle est plus large ayant aussi unegrille. La partie pierre est bien supérieure à la précédente, ce genreest assez rare.

Style Louis XVI

N° 142.
 
ACaen, face au bassin, style plus sévère, on devine venir le Louis XVI,la ligne droite reprend le dessus. Pas de sculpture, l'ensemble decette grande porte est de simplicité et d'effet.

N° 143.
   
Larue de l'Oratoire possède aussi plusieurs portes. La plus intéressanteest ce numéro flanqué de panneaux en relief décorant les murs, a aussipour attirer l'attention les consoles de la corniche et les bellesbornes en granit très moulurées, elles sont placées sur le trottoir.

N° 144.

RueGuillaume, dès l'entrée, une porte en chêne bien dans le style normands'il y en a un de reconnu. La porte est d'un joli aspect ; elle peutservir de modèle pour les constructions genre normand.

N° 145.

Dansle même style, rue Saint-Laurent, près l'Odon, cette porte est aussiremarquable dans la même décoration. Il y a vraiment similitude avecnos armoires normandes. L'imposte est toujours soignée, mais ici c'estencore mieux, elle est découpée et rayonnante ; avec la moulure enpierre l'entourant, elle a du cachet.

N° 146.

A Bayeux, rue Saint-Malo, sur une porte de couloir, j'ai relevé ce fronton ; il est d'un dessin clair et simple de lignes.

N° 147.
   
Ruedes Carmes encore, une très grande porte. A l'analyse, on voit dans lehaut sous le fronton où ont été effacées les armoiries, deux fortesconsoles ornant le bandeau dans lequel s'ouvre une petite fenêtre ; ledessous bien traité est de bon goût. La clef forme console d'où partentles 2 guirlandes qui retombent gracieusement sur les pieds droits. Unedeuxième fenêtre coupe l'intérieur de cette porte, de vilainesdraperies ornent la porte, le dessous n'est pas mieux, c'est fagoté,sans goût.

[Planche 14]

N° 148.
   
Rue del'Ancienne-Comédie, à Caen, la façade reproduite est celle del'ancienne comédie. Talma a, paraît-il, joué sur la scène. Son ensemblen'est pas ordinaire avec les colonnes, chapiteaux, etc., et aussi cettegrande baie vitrée. Les deux fenêtres de côté nuisent à l'ensemble, lesbalustres ne sont pas non plus d'un gracieux effet. Les piédestaux sonthors de proportion et bien nus.

N° 149.
   
Ruede Langannerie (près le cinéma), il y a eu de la recherche pour arriverà cet ensemble, le tout se traduit par une lourdeur générale. Son boisne doit pas être le primitif.

N° 150.
 
Sujet hors cadre, de période moderne, étant faite dans notre époque pour l'évêché de Bayeux, aujourd'hui le musée,où est la célèbre broderie de la Reine Mathilde. La masse est carrée,la partie supérieure est très décorative et d'une conception peuordinaire. J'ai pensé qu'elle serait bien placée ici.

N° 151.
   
CeHeurtoir en fer forgé et ajouré appliqué sur une porte de la rueCalibourg, à Caen, est bien de lignes ; le style Louis XIV est biencaractérisé ; il y a 2 petites brides pour l'empêcher de frapper enfermant la porte (il est peint).

N° 152.
   
Icile clou des poignées. Réellement, peu d'ouvriers seraient capables deconcevoir et d'exécuter les 3 poignées de la porte de Brécy. Celle-ciest celle du portillon de droite et est noircie par le temps.

N° 153.
   
ABayeux, rue Royale, sur une grande façade, j'ai relevé ce marteau ; lapartie repoussée est très régulièrement faite et fort bien entretenue.On voit le métal à nu.

N° 154.
   
RueSaint-Loup, à Bayeux, sur une porte très ordinaire mais bien abritéesous un grand cintre en pierre, la poignée représentée est de lafamille précédente et est encore plus belle, beaucoup plus en relief ;malheureusement les détails sont recouverts de nombreuses couches depeinture.

N° 155.
   
A la cathédrale deBayeux, en face la bibliothèque, sous le porche, derrière la bellegrille Louis XV, on admire les deux curieuses portes du XIIIe sièclebardées de fer de chaque côté par des ferrures fleurdelysées maintenueset attachées par des gros clous à tête ronde, dont la particularité estque, pour les rivets, il est nécessaire de les chauffer au rouge pourmater la tête une fois le clou ou le boulon en place, de même pour ceuxqui sont répandus partout sut la surface des portes en bois dechâtaignier.

N° 156.
   
Puisque noussommes sur les motifs ferrures, voici grandeur nature le chapiteau dela crémone de la grande porte de l'église Saint-Jean, à Caen ; à côtéest le levier de manoeuvre aux deux tiers. Cette belle ferruremériterait à être plus en vue et plus connue. Il est rare de voir unmorceau de fer traité avec autant de facilité qu'est cette pièce forgéeet ciselée : son levier, tout en étant délicat de forme, est résistantquand même, mais le tout est caché contre le mur avec les huit ferruressuivantes.

N° 157.
   
Elles sont visséessur les panneaux, leur saillie déborde de peu, leurs beaux enroulementsse trouyent effacés sous la poussière ; ils seraient plutôt à leurplace sur le devant en remplacement des affreuses pointes de diamants.Ces ferrures sont d'un âge plus moderne que la crémone.

N° 158.
 
Jevous présente une partie des deux frises composées de jolis rinceauxsculptés dans le chêne, dessinés d'après les beaux motifs de la grandeporte de la cathédrale de Bayeux. Elle a été faite en 1760 pourpermettre de passer un grand dais, il a fallu mutiler le portail duXIIIe siècle. A la Révolution, toutes les parties se révélant d'unsentiment religieux et royaliste ont été effacées. Sur le dehors de laporte, deux médaillons drapés renfermaient les portraits de Louis XVIet de la reine.

N° 159.
 
Dans la cour du no 37 dela rue Saint-Jean, ce dessus de porte est très décoratif et simple.Au-dessous, j'ai relevé rue Franche, à Bayeux, ce motif en haut reliefornementant avec bon goût un dessus de porte cintrée.

N° 160.
 
Al'hôtel de ville de Bayeux, cette grande porte dessert le passage ;elle est traitée dans le goût des belles boiseries des salons de laMairie ; la sculpture est très fouillée et les beaux motifs lui donnentune superbe décoration. Le riche marteau est le même que celui del'hôtel Beuron, de la rue Saint-Jean, à Caen. Un troisième se voiraussi rue de Bernières.


Portes Romanes



1 Vieille église de Périers-sur-le-Dan. - Vieille porte.
2 Vieille porte à Bretteville-sur-Odon.
3 Bayeux, à St-Loup-Hors.
4 Eglise de Cagny.
5 Eglise d'Ifs.
6 Eglise de Guibray (Falaise).
7 Eglise de St-Pierre-sur-Dives.

XIlIe et XlVe Siècles

8 Prieuré de Saint-Gabriel, près Creully.
9 Prieuré de St Vigor, près Bayeux.
10 Prieuré de Carpiquet, près Caen.
11 Porte des Cordeliers, à Falaise.
12 Porte de la halle de St-Pierre-sur-Dives.
13 Prieuré de Bretteville-sur-Odon.
14 Saint-Pierre-sur-Dives.
15 Abbaye d'Ardennes, près Caen.
16 Mézidon, chapelle du Breuil.
17 Vire, beffroi.
18 Vire, beffroi.
19 Cagny, porte de l'église.
20 Vire, portail de Notre-Dame.
21 St-Pierre-sur-Dives, église.
22 Guibray, Falaise.
23 Banneville, porte de Troarn.

XVe Siècle

24 Vieille église St-Gilles, à Caen.
25 Rue Arcisse-de-Caumont.
26 Eglise Saint-Pierre.
27 Eglise Saint-Jean.
28 Eglise Saint-Sauveur.
29 Porte à Audrieu.
30 Porte à Lisieux, rue de la Paix.
31 Chapelle du Château, Caen.
32 Rue Ecuyère, Caen.
33 Notre-Dame, Vire.
34 Falaise, église.
35 Eglise Saint-Julien, Caen.
36 Eglise,    d°.
37 Cour du Mesnil-Thouret, Caen.
38 Lisieux, rue de la Paix.
39 Lisieux, manoir de la Salamandre.
40 Lisieux, Saint-Jacques.
41 Falaise, rue de la Trinité.
42 Falaise, rue de la Trinité.
43 Rue Saint-Pierre, Caen.
44 Vire, rue aux Teinturiers.
45 Vire, contigüe.

Renaissance

46 Bretteville-sur-Odon, prieuré.
47 Loucelles.
48 Château d'Argouges.
49 18, rue d'Auge, Caen.
50 Rue Bicoquet, Caen.
51 Cambes, porte de ferme.
52 Bayeux, ancien évêché.
53 Caen, Hôtel d'Escoville.
54 Caen, rue de Geôle.
55 Bayeux, face la statue d'Alain-Chartier.
56 Place Saint-Gilles, Caen.
57 Bayeux, à Cremel.
58 Sully, près Bayeux.
59 Rue Guilbert, Caen.
60 Rue des Teinturiers, Caen.

Louis XIII

61 Courseulles, route de Graye.
62 Creully, château.
63 Longueville, château.
64 Vire, porte en granit.
65 Vire, porte en granit.
66 Falaise, rue Amiral-Courbet.
67 Vire.
68 100, rue Saint-Jean, Caen.
69 Falaise, ruelle de l'église St-Gervais.
70 Cagny, ferme du Mesnil-Prémentel,
71 Louvigny, prairie.
72 Bernières, château près la mer.
73 Emiéville, porte de ferme.
74 Soliers, près l'église.
75 Rue Sainte-Anne, Caen.
76 Caen, rue Caponière.
77 Saint-Pierre-sur-Dives.
78 Caen, rue Froide.
79 Lisieux, rue de la Paix.
80 Caen, rue de Geôle.
81 Caen, Pont-Créon.
82 Caen, rue des Chanoines.
83 Caen, rue Elie-de-Beaumont.
84 Caen, route de Ouistreham.
85 Caen, temple protestant.
86 Bernières-sur-Mer.
87 Mutrécy, au haut de la côte.
88 Vire, rue Chêne-Dollé.
89 Vire, face l'église Notre-Dame.
90 Monceaux, près Bayeux.
91 Caen, rue Guilbert.
92 Bayeux, rue Général-de-Dais.
93 Caen, rue des Cordeliers.
94 Caen, rue Basse.
95 Bayeux, manoir de la Caillerie.
96 Hérouville.
97 Démouville.
98 Caen, rue Caponière.
99 Saint-Pierre-sur-Dives.
100 Falaise, Val d'Ante.
101 Mondeville.
102 Hérouville.
103 Fleury-sur-Orne.

Louis XIV

104 Vire.
105 Caen, place de la République.
106 Caen, rue Guilbert.
107 Caen, place de la République.
108 Caen, rue des Carmes.
109 Abbaye d'Ardennes.
110 Caen, rue Saint-Jean.
111 Caen, rue de la Poste.
111bis, rue de la Rochelle.
112 Sassy.
113 Brécy, château.
114 Caen, Lycée.
115 Caen, Lycée.
116 Eglise Saint-Etienne.
117 Saint-Aubin,
118 Bourguébus.
119 Nihaut, près Bayeux.
120 Beuville.
121 Démouville.
122 Blainville.
123 Rots.
124 Démouville.
125 Carpiquet.
126 Ifs.
127 Couvrechef.
128 Basse Allemagne.
129 Caen.
130 Hérouvillette.
131 Calix, près Caen, manoir de la Corderie.

Louis XV

132 Caen, rue Guilbert.
133 Caen, rue Ecuyère.
134 Falaise, Couvent de la Miséricorde.
135 Vire, école sur la place.
136 Caen, place de la République.
137 Caen, rue Bosnières.
138 Caen, rue des jacobins.
139 Caen, rue Guilbert.
140 Falaise, rue du Camp-Fermé.
141 Falaise, rue Gambetta.

Louis XVI

142 Caen, quai Vendeuvre.
143 Caen, rue de l'Oratoire.
144 Caen, rue Guillaume.
145 Caen, rue Saint-Laurent.
146 Bayeux, rue Saint-Malo.
147 Caen, rue des Carmes.
148 Caen, rue de l'Ancienne-Comédie.
149 Caen, rue de Langannerie.
150 Bayeux, Musée et Tapisserie.

151 Caen, rue Calibourg, heurtoir.
152 Brécy, heurtoir.
153 Bayeux, heurtoir.
154 Bayeux, heurtoir.
155 Bayeux, portes du XIIIe siècle.
156 Crémone en fer, Caen, rue St-Jean.
157 Ferrure en fer, Caen, Saint-Jean.
158 Bayeux, frises Cathédrale.
159 Caen, rue St-Jean et Bayeux,rue Franche.
160 Bayeux, Hôtel de Ville.

Numéros des principaux Groupements relatifs à chaque endroit

Bayeux : 3 9 52 55 92 95 146 150 153 154 158 et 159 bis 160
Falaise :  6 11 22 34 41 42 66 69 100 134 140 141
Vire :  17 18 20 33 44 45 64 65 67 88 89 104 135
St-Pierre-Église : 7 12 21 77 99
Lisieux  : 30 38 39 40 79