L'auteur souhaitait « faire aimer son pays », montrer comment le bourg « lieu méprisable et presque inconnu au XIe siècle » était devenu « le plus riche et le plus joli du département. » Il a parfaitement rempli sa tâche en retraçant l'histoire de Saint-Pierre-sur-Dives - et de son abbaye - et en montrant comment, selon les prévisions du curé Gislemare, cette localité occupa, dès le Xe siècle, une position importante et connut ensuite un développement croissant. Il évoque donc sa situation, ses origines, l'époque gallo-romaine - les chemins se transforment en routes - les sépultures et l'église abbatiale, les divisions administratives, les envahisseurs normands, le fief seigneurial de l'Epinay, la léproserie et l'hôpital, les juifs et le Mont-Jacob, le protestantisme dans la région. Il décrit ensuite, avec une grande précision, Saint-Pierre-sur-Dives aux XVIIe et XVIIIe siècles : les colons de l'abbaye, la juridiction de l'abbé, la prison qui se trouve à l'extrémité nord-est de la rue de l'Eglise, la vicomté et la sergenterie, l'église paroissiale, le bourg pendant la Révolution, l'agitation et les fêtes, le commerce et les disettes.