Bilqis a douze ans. Elle est afghane et vit avec sa mère et ses cinq frères et sœurs. Un jour de 1989, elle est violée par des soldats soviétiques. Commence alors une longue descente aux enfers : rejetée par sa mère, Bilqis vit dans l’étable avant d’être vendue à des voisins. Pendant une dizaine d’années, elle est bonne à tout faire, battue, insultée, violentée… avant d’échouer dans un bordel à Herat. Enlevée par des bandits, Bilqis devient la favorite d’un chef de guerre qui la martyrise, jusqu’à ce qu’elle le poignarde et s’enfuie. « Celle qui perd sa réputation n’est plus qu’une morte parmi les vivants », lui dit une de ses compagnes.