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MONSELET, Charles(1825-1888) : LeSiège de la revue des Deux-Mondes, pantomimeà grand spectacle (1859). Saisie dutexte : S. Pestel pour lacollectionélectronique de la MédiathèqueAndréMalraux de Lisieux (06.I.2006) Relecture : A. Guézou. Adresse : Médiathèque André Malraux,B.P. 27216,14107 Lisieux cedex -Tél. : 02.31.48.41.00.- Fax : 02.31.48.41.01 Courriel : mediatheque@ville-lisieux.fr, [Olivier Bogros]obogros@ville-lisieux.fr http://www.bmlisieux.com/ Diffusion libre et gratuite (freeware) Orthographe et graphie conservées. Texte établi sur un exemplaire(coll. part.) de l'édition originale durecueil LesTréteaux deCharles Monselet publiés par Poulet-Malassis en1859 avec un frontispicede Braquemond. LeSiège de la revue des Deux-Mondes Pantomime à grandspectacle par Charles Monselet ~ * ~ACTE PREMIER Le théâtre représente le cabinet de larédaction de la Revue des Deux Mondes, au premierétage d’une sombre maison de la rueSaint-Benoît. Décoration d’unesimplicité austère. Au lever du rideau, les principaux rédacteurs sontgroupés dans des positions différentes autour dusecrétaire, le fidèle de Mars. Ils luitémoignent par leurs gestes un respectueux empressement.Celui-ci les accueille avec bonté et leur apprend que lemaître va bientôt se rendre dans cette galerie :s’il est en retard, c’est que sans doute il auraveillé plus que de coutume en lisant un travail deSaint-René-Taillandier. Un bruit de cor se fait entendre : Buloz paraît àla porte du fond, il est pensif et farouche ; à peines’aperçoit-il de la présence de sesrédacteurs. Le fidèle de Marss’approche avec précaution et lui demande le motifde sa mélancolie ; à la seconde interpellationseulement, Buloz relève la tête,promène ses regards autour de lui ; de lugubrespressentiments l’assiégent. Enfin,pressé de questions par Mazade et Montégut, quise joignent au fidèle de Mars, il leur apprend que depuisquelques semaines on a vu rôder dans la contréeune horde de féroces réalistes, sous lecommandement du terrible Champfleury. Anxiétégénérale parmi les rédacteurs. - Ce n’est pas tout, ajoute Buloz ; les dernièresnouvelles que je viens de recevoir me donnent l’avisqu’une attaque sera prochainement dirigée par cesmécréants contre la Revue des Deux Mondes,où ils ont juré de planter leur infâmedrapeau. Tenons-nous donc sur nos gardes ; redoublons de surveillance ;que les postes soient doublés, et que par ruse ou par forceaucun réaliste ne puisse pénétrer danscette enceinte du bon goût et de la sainte tradition ! Tous les rédacteurs applaudissent à ce discoursmimé avec une grande énergie. Mazade etMontégut tirent leur plume et jurent de verserjusqu’à la dernière goutte de leurencre pour une si noble cause. Ils sont imités par tout lemonde, excepté par le fidèle de Mars, - quin’a pas de plume. Les rédacteurs sortent en tumulte, laissant Buloz seul. Ils’asseoit dans son fauteuil de cuir en rêvant auxdestinées compromises de la Revue. Tout à coupun inconnu se présente, sans qu’on puisse savoirpar où il est entré ; son aspect est celui del’honnêteté, sa livrée estcelle du talent. Il tire modestement de sa poche et offre àBuloz un manuscrit intitulé : la Soupe au fromage.Indignation de Buloz. L’inconnu soupire et tired’une autre poche un second manuscrit, sur lequel on lit : les Douleurs d’un tripier de la rue de la Harpe. La fureurde Buloz est sans bornes ; il va éclater, mais uneidée le saisit, un soupçon traverse son cerveau :il demande son nom à l’inconnu. - Champfleury !répond celui-ci. Coup de tam-tam àl’orchestre. Buloz se lève de son fauteuil de cuir et l’oeilétincelant (le bon), il montre la porte au profane.Champfleury veut réclamer ; mais Buloz, par un gestesuperbe, étend le bras vers un cordon de sonnette etl’agite avec frénésie. Lefidèle de Mars paraît. Champfleury sort, la ragedans le coeur, après avoir juré de sevenger, et en semant des manuscrits sur son passage ! Epuisé par cette dernière émotion,Buloz s’est évanoui ; le fidèle de Marscherche à le ranimer. Tout le monde est accouru ets’empresse autour de lui. Forgues propose de lui fourrer dansle dos la Clef du Caveau ; on le repousse avecdédain. Mieux inspiré que les autres, Milcents’avise de lui faire respirer l’Annuaire. Bulozrevient insensiblement à lui. Musique douce. Il raconte lavisite du chef des réalistes ; chacun frémità l’idée du périlqu’il a couru ; Mazade déclare qu’ilconvient d’écrire sur le fronton du cabinet de larédaction ces mots : LA REVUE DES DEUX MONDES EST EN DANGER! Cette mesure, fortement appuyée par Pavie, estadoptée à l’unanimité. Elleest suivie de quelques précautionsdécrétées d’urgence ;après quoi on se sépare. Le théâtre change et représentel’antre des réalistes. C’est unebrasserie de la rue Hautefeuille, éclairée par unseul quinquet ; à droite, un énorme tonneauorné de feuillages et de rubans ; au plafond, des guirlandesde jambons et de chapelets de saucisses. Les réalistes sontcouchés çà et là sur desbancs de bois ; ils affectent des poses triviales et sontchaussés d’épais sabots ; quelques-unsfument des pipes grossièrementfaçonnées en buvant de la bière. Aucunn’est joli. Leur lieutenant, Max Buchon, semble agité : il ne voit pasrevenir Champfleury ; il craint qu’il n’aitdonné dans quelque embuscade de romantiques. Il communiqueses inquiétudes à Duranty et àTrombouillot, qui veulent aussitôt se remettre àla recherche de leur chef, malgré l’orage quigronde au dehors et les éclairs qui sillonnent la nueà chaque instant. Au moment où ils vont pour sortir, la portes’ouvre avec fracas, et Champfleury apparaît,pâle, mais calme ; il se débarrasse de son manteauruisselant de pluie, et serre, les unes après les autres,les mains calleuses de ses compagnons. La fille del’hôtesse lui apporte un moos qu’ilvide d’une seule rasade. Cependant Max Buchon l’observe en silence et devine,à l’altération de ses traits,qu’il vient de se passer quelque chose de grave. Il luifrappe sur l’épaule et l’engageà se confier à lui. Champfleury, aprèsquelques hésitations, se décide à luiraconter son entrevue avec Buloz et l’affront qu’ilen a reçu. Max Buchon l’écoute enserrant les poings et en donnant tous les signes de la plus violencecolère. - Oui, vengeance ! s’écrie-t-ilà son tour, et ce mot,répété de rang en rang par lesréalistes, rallume leurs rancunes contre la Revue des DeuxMondes, où tous ils ont eu un article refusé. Mais Champfleury, qui unit à la valeur d’un chefde parti l’habileté d’un hommed’Etat, se hâte de réprimer cetélan. Selon lui, l’heure d’agir par laforce n’est pas venue ; une tentativeprématurée pourrait tout perdre. Il se retiredans la salle de billard avec Max Buchon pour lui faire part de sesprojets, pendant que les réalistes retournent àleurs chopes, et que l’orchestre joue en sourdinel’air de la Muette : le roi des mers net’échappera pas. L’orage grondetoujours au dehors. ACTE DEUXIÈME Le théâtre représente le petit jardinde la Revue des Deux Mondes. Les enfants de Buloz cueillent ettressent des fleurs pour sa fête, car c’estaujourd’hui la Saint-François. Destrophées rappelant les séries les plusremarquables de la Revue, sont attachés aux arbres ;quelques ouvriers achèvent de placer des verres de couleurdans les bosquets. Le fidèle de Mars, assis sur un banc de verdure, surveilleces apprêts avec une touchante sollicitude.Espiègleries des enfants : un d’eux se glisse dansle cabinet de la rédaction ; il en sort quelques minutesaprès, tenant à la main le chapeau deCucheval-Clarigny ; il s’amuse à le remplir deterre jusqu’aux bords. Un joyeux bruit de tambourin remplit les airs ; desdétonations de boîtes d’artifice donnentle signal de la fête. Les invités arrivent detoutes parts ; on remarque parmi eux l’abonné aumenton d’argent. Enfin, Buloz se montre, suivi d’unbrillant état-major ; il est vêtu de bouracan neuf; l’aménité se peint sur tous sestraits. Il salue de la main, et va s’asseoir sur untrône richement orné. Presque aussitôtune couronne de fleurs descend, comme par enchantement, et se pose surson front. BALLET. Pas des économistes, dansé par MM. Molinari,Henri Baudrillart et Baude. Pas des universitaires, par MM. Despois, Saisset, deLoménie. L’Ereinteska, par M. Poitou. La Shakespearienne, par M. H. Taine. Final, par le corps de la rédaction. Pendant ce divertissement, les regards du fidèle de Marsn’ont pas cessé de se diriger vers un coin duthéâtre où se tiennent deuxétrangers à favoris de braise. Il lesdésigne à Buloz, qui l’engageà se rassurer : - Ce sont deux publicistesaméricains, qui me sont très-chaudementrecommandés par le directeur de l’Impartial del’Orénoque. - Le fidèle de Mars secouela tête d’un air de doute ; ses soupçonsaugmentent quand il voit un de ces deux étrangers ramasserses favoris qu’il vient de laisser choir, et les recollerprécipitamment. Le fidèle de Mars, usant destratagème, va trouver John Lemoine et le conduit devant lessoi-disant Américains. - Aôh ! leur dit JohnLemoine en les accostant. Ceux-ci se troublent et cherchentà fuir. Confusion. Les danses sont interrompues. Onreconnaît dans les faux Américains deux dessatellites les plus redoutables du réalisme : Schanne etAssezat. Ils parviennent à s’échapperen distribuant des gourmades à droite et àgauche. Après leur départ, ons’aperçoit qu’ils ont verséde l’eau sur les lampions et suspendu des peaux de lapin auxbranches des arbres, en guise de guirlandes. Horreur unanime. Cet épisode met un terme à la fête.Buloz se retire, au bras de son fidèle de Mars. Ledésordre règne sur la scène.Cucheval-Clarigny cherche son chapeau. Le théâtre change et représente lecabinet de Buloz. Il a repris confiance, et il lit un articletrès-intéressant sur le Rationalismeinternational en Allemagne. On annonce un ermite. Cet ermite, couvertd’un capuchon qui empêche de distinguer ses traits,n’est autre que Champfleury. - Entrez, entrez, monrévérend, lui dit Buloz ; que me voulez-vous ?Champfleury répond, en déguisant sa voix,qu’il arrive de la Terre-Sainte, rapportant des manuscritsexcessivement curieux ; en même temps, il lui en remet un.Buloz tressaille de joie ; il ne veut pas perdre un instant, il invitele religieux à se rendre avec lui àl’imprimerie, où son travail va êtreimmédiatement donné à la composition. Champfleury triomphe. Mais, en sortant, ils se croisent avec le fidèle de Mars,qui, en s‘inclinant pour saluer l’ermite,tressaille. Champfleury, assujettissant sa barbe blanche, lui donne sabénédiction et se hâted’entraîner Buloz. Le fidèle de Mars lessuit de loin, et se propose de veiller sur son maître. Lejour baisse. Le théâtre change et représentel’imprimerie Gerdès. Dans une salle basse attenantaux ateliers, Buloz et Champfleury sont assis l’un devantl’autre à une table recouverte d’untapis vert. L’article vient d’être remisau prote ; mais il s’agit, pour le faux pèlerin,d’y substituer un manuscrit réaliste. Commentfera-t-il ? Son plan est tracé ; il ne lui restequ’à le mettre à exécution.Il tire de dessous sa robe de laine une gourde trapue et il la montreà Buloz- Oh ! oh ! qu’est-ce que cela, monpère ? semble lui demander celui-ci. Champfleury lui faitlire l’étiquette : RHUM DU JOURDAIN. - Ce doitêtre un breuvage délicieux, dit Buloz. -Voulez-vous y goûter ? dit Champfleury. - Volontiers, monrévérend, répond Buloz, et il sonnepour qu’on apporte deux coupes. Dans l’intervalle,un mouvement, visible seulement pour le public,s’opère sous la table : c’est lefidèle de Mars qui s’y est glissé etqui soulève avec précaution un coin du tapis,pour assister à la scène suivante. On apporte deux coupes d’or. L’ermitesupposé verse le rhum du Jourdain dans celle de Buloz ;puis, profitant d’un moment de distraction de sonhôte, il tire une seconde gourde pour lui-même. Ona deviné que la fameuse liqueur n’estqu’un narcotique destiné à tromper lasurveillance du directeur de la Revue des Deux Mondes ; il va tomberdans le piége, en effet ; mais pendant que Champfleuryreplace le second flacon sous sa robe, le fidèle de Marsfait tourner la table qui est à pivot mobile. De la sorte,c’est le verre de Buloz qui se trouve devant Champfleury, etc’est Champfleury qui boira le narcotique destinéà Buloz. L’ermite propose une santéà la prospérité de la Revue des DeuxMondes ; elle est acceptée avec transport ; on choque lescoupes. Le fidèle de Mars rit en se frottant les mains. Le résultat de sa ruse ne se fait pas attendre ;à peine les lèvres de l’ermite ont-elletouché le bord du hanap, qu’il chancelle, balbutieet s’affaisse sur lui-même. Buloz le regarded’un oeil étonné (le bon) et croitqu’il se trouve mal ; il se lève et veut appelerdu secours ; mais quelle est sa surprise en voyant sortir de dessous letapis le fidèle de Mars en personne ! Le fidèle de Mars met un doigt sur la bouche,s’assure du profond sommeil de l’ermite, puis, luidécrochant sa barbe et lui rejetant son capuchon enarrière, il montre à Buloz stupéfaitla figure du chef des réalistes. Coup dethéâtre. Buloz frappe sur un timbre. On accourt,on s’empare de Champfleury ; le fidèle de Marssaisit sur lui un cahier intitulé : les Sensations deJosquin ; c’était celui qu’il voulaitsubstituer à la prétendue relation de laTerre-Sainte. Champfleury est garrotté, et, toujoursendormi, on l’enferme dans la tour du Nord. ACTE TROISIÈME Le théâtre représente la tour du Nord.C’est l’endroit où l’on met lacollection de la Revue des Deux Mondes. Un rayon de la lune glissetristement à travers les barreaux de la fenêtrequi donne sur la rue Saint-Benoît. Peu à peu, Chamfleury recouvre l’usage de sessens. Il regarde autour de lui et cherche à se rendre comptede l’appartement où il se trouve. C’esten vain qu’il tâche d’ébranlerles barreaux. Efforts impuissants ! Il veut parlementer àtravers la serrure, l’écho seul répondà sa voix. Alors il se couche sur son lit de paille etchante une ballade dolente. Musique. O bonheur ! ses gémissements ont étéentendus. Max Buchon, revenant de la brasserie de la rue Hautefeuille,s’arrête sous la fenêtre de la tour.Reconnaissance. Champfleury lui demande du tabac et des allumettes ;Max Buchon lance le tout à travers les barreaux. Une idée surgit dans le cerveau de Champfleury ; il commandeà Max Buchon d’agiter la sonnette qui està la porte de la Revue des Deux Mondes. A ce bruit, lefidèle de Mars paraît derrière unguichet. Champfleury lui demande impérieusement saliberté. Ricanements du fidèle de Mars, quireferme le guichet. Max Buchon sonne de nouveau. Le fidèlede Mars reparaît. Champfleury, de plus en plusimpérieux, lui enjoint d’avoir à ouvrirles portes de son cachot ; dans le cas contraire, il le menace demettre le feu à la collection de la Revue, et il luimontre, d’un air vainqueur, la boîted’allumettes qu’il vient de recevoir. Le fidèle de Mars frémit. Il prend en soupirantun trousseau de clefs à sa ceinture, et il montel’escalier de la tour du Nord. Les chaînes deChampfleury tombent. Il se jette dans les bras de Max Buchon. Tableau. Le théâtre change et représentel’intérieur de la Revue des Deux Mondes. Toutest préparé pour un siége enrègle. Les rédacteurs extraordinaires, lesrédacteurs ordinaires et même lesrédacteurs d’une fois ontété convoqués solennellement. Bulozles encourage du geste et de la voix ; il regrette vivementl’absence de Paul de Molènes, qui aurait si bienmis son glaive au service de l’indépendance de la Revue : à son défaut, c’est le majorFridolin qui est chargé du commandement du principal corpsd’armée. De cinq minutes en cinq minutes, des émissaires viennentl’informer des progrès de la horderéaliste qui s’est mise en marche. Cependant, l’inquiétude de Buloz est manifeste. Ilraconte au fidèle de Mars un songe où des coqs desaladier se mêlent grotesquement à des images debourgeois de Laon et de Molinchart. Le fidèle de Marscherche à le rassurer. Un coup de canon de bois se fait entendre. Ce son lesréalistes qui approchent : on aperçoitdéjà leurs sarreaux, leurs limousines, leurspantalons de toile écrue, leurs chapeaux bossués,leurs cravates en corde à puits. Les diplomates de la Revue échangent un regard de terreur. Saint-Marc-Girardinblêmit ; de Carné avale coup sur coup plusieurspastilles de Vichy. Leurs craintes s’accroissent encore parla nouvelle que Philarète Chasles vient de se joindre auxassaillants. Mais ce n’est qu’une fausse rumeur,bientôt démentie. D’Alaux, les vêtements en désordre,accourt, annonçant que les avant-postes, composésde jeunes recrues prises dans les concours del’Académie française, ontété culbutés au premier choc. Bulozpousse ses vétérans au dehors ;lui-même s’empare d’une arme et seprécipite dans l’escalier. Il estrepoussé avec perte. Vacarme et fusillade. Lascène s’emplit de fumée. Des engagements partiels ont lieu sur divers points duthéâtre : Trombouillot poursuit Beulé ;Eugène Forcade se débat entre Thuliéet Duranty. Scudo succombe sous le nombre. Malgré desprodiges de valeur, Mazade, Montégut etSaint-René-Taillandier sont obligés de battre enretraite. Seul, Buloz lutte encore en désespéré; une hache à la main, il se rencontre face àface avec Champfleury, il le provoque ; son oeil courroucé(le bon) lance des éclairs. COMBAT A L’HACHE.Orchestration imitative. Tout le monde attend avecanxiété le résultat de ce duel,d’où doit se dégager le sort de lajournée. Un instant, le ciel semble se prononcer contreChampfleury : son pied a glissé, Buloz fond surlui… Mais non, Champfleury esquive le coup, il serelève, et Buloz est terrassé ! Cris de joie desréalistes. Des feux de Bengale illuminent lascène de toutes parts et laissent voir les vaincus dans desattitudes consternées. Champfleury relève Bulozet lui fait grâce de la vie, à la condition que les Sensations de Josquin paraîtront dans le prochainnuméro. C’est le fidèle de Mars qui estchargé de corriger les épreuves. Bonaventure Soulas plante le drapeau du réalisme sur lesbureaux de la Revue des Deux Mondes. Marche triomphale. La toile tombe. |