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ANDRÉAS(18..-18..) : Larue des Lombards(1841). Saisie dutexte : S. Pestel pour lacollectionélectronique de la MédiathèqueAndréMalraux de Lisieux (29.VI.2010) Texte relu par : A. Guézou Adresse : Médiathèque André Malraux,B.P. 27216,14107 Lisieux cedex -Tél. : 02.31.48.41.00.- Fax : 02.31.48.41.01 Courriel : mediatheque@ville-lisieux.fr, [Olivier Bogros]obogros@ville-lisieux.fr http://www.bmlisieux.com/ Diffusion libre et gratuite (freeware) Orthographe et graphie conservées. Texte établi sur un exemplaire(BM Lisieux : 4866 ) du tome 9 des Francaispeints pareux-mêmes : encyclopédie morale du XIXesiècle publiée par L.Curmer de 1840 à 1842 en 422 livraisons et 9vol. LARUE DES LOMBARDS par Andréas ~ * ~ SIl’on disait à l’autre bout du mondequ’il y a une rue où tous les produits du globe serencontrent, s’échelonnent, se superposent ; unerue dont les trois continents et les mers qui les embrassent, lesentrailles de la terre et sa surface, tous les ordres de la nature etquelques autres encore ont fait les frais, où ils ontdéposé des échantillons, cette rueparaîtrait fabuleuse, idéale, impossible, comme levaisseau aimanté, le sphinx, l’onyx, la licorne etle physétère : cette rue existe, cette ruepersonne ne la connaît, et tout le monde s’en estservi sous la forme d’un bonbon ou d’une infusionthéiforme ; tout le monde y est entré, etpersonne n’en est sorti sans avoir ététenté par quelque produit du Chat noir oudu Bergerplus ou moins fidèle.Parlez, que vous faut-il, une mine d’or oud’asphalte ? la voici ; des coraux ? en voilà ; dela réglisse ? vous êtes servi ; desaérolithes ? on va vous en procurer ; du chocolat ?c’est le pays ; une momie ? elle repose dans un bocal ; lapierre philosophale ? vous l’aurez. Nicolas Flamels’était établi dans le voisinage de larue des Lombards ; mais sa recette consistait àprêter à la petite semaine à tous lesépiciers-droguistes de son quartier, moyennant quoimaître Nicolas était censé faire del’or, et faisait du bien à sa paroisse. Il fitbâtir le portail de Saint-Jacques-la-Boucherie avec un orusuraire ; néanmoins il y fut enterré avec leshonneurs dus à une âme charitable etchrétienne. La rue des Lombards doit, ainsi que chacun sait, son nom aux marchandslombards qui posèrent là leurspénates, à la suite de plusieursémigrations qu’il serait trop long de raconterici. Ils s’établirent sous des emblèmespieux, à l’Imagede Notre-Dame, à Saint Christophe,à l’Imagede Dieu, quoiqu’au fond... de leurs boutiques,ils n’eussent pas plus de conscience que desmécréants. Depuis cette époque, la ruedes Lombards est restée ce qu’elleétait, c’est-à-dire la pluscommerçante, la plus tumultueuse et la plusencombrée de Paris. Elle marque au bout de la rueSaint-Denis et dans le voisinage des halles un point centraloù convergent tous les intérêts, toutesles marchandises et tous les soins matériels de la grandecité. Vous trouverez dans la rue des Lombards lesmêmes enseignes, les mêmes produits et lesmêmes infatigables travailleurs qui s’y sontsuccédé depuis plusieurs siècles.C’est une rue traditionnelle par excellence, et les dynastiesqui sont en possession de ce fief industriel et commercials’y sont conservées sans altérationjusqu’à nos jours. C’est que, de toutesles royautés, la plus solide est celle du comptoir. On connaît le caractère envahisseur sinonprogressif de ce nouveau pouvoir. L’esprit deréforme se fait remarquer dans la rue des Lombards par unplus grand luxe dans les étalages, une coquetterie plusmarquée dans les devantures, par un appel plusmarqué à cette partie de la population qui veutde l’élégance même dans lesproduits en gros.Les confiseurs de la rue des Lombards ont des glaces, mêmepour panneaux ; les épiciers-droguistes ontdécrassé leurs boutiques, et cette couleurdouteuse des anciennes boiseries de la rue des Lombards devient de plusen plus problématique sous une couched’épais vernis. Jusqu’àprésent les droguistes en avaient vendu, mais nes’en étaient jamais servi pour leur propre compte. Malgré ce déploiement de richesse et desomptuosité, la même affluence et lamême probité continuent de régner dansla rue des Lombards. De quelque côté quel’on s’y retourne (ce qui est absolument impossibleà cause des voitures), on trouve le littoral de la rue desLombards bordé de ballots, précieuxéchantillons de tous les ports de France. LeHâvre, Marseille, Toulon, Calais, l’Orient etl’Occident ont fourni leur cote dans cetteexposition qui varie d’une heure àl’autre. A côté du plus fort magasin dela rue des Lombards on en trouve un autre plus fort, dont le chefobserve son voisin, l’épie, le harcèle,décidé à renchérir sur unproduit, à profiter d’une de ses fautes,à saisir l’instant d’une baisse pourmettre la main sur une partiede marchandises qu’il convoite, dont il a le placement. Atoute heure le marchand de la rue des Lombards fait des affaires,souvent sans bouger de place. De là une petite bourse quis’établit à chaque étalage,à chaque porte de magasin ; nous disons petite : la rue desLombards est une bourse perpétuelle dont celle de Parisn’est qu’un supplément ; cette petitebourse, c’est la grande pour les marchandises au moins. Aussiest-ce dans la rue des Lombards que l’on trouve ce marchandnarquois, à l’affût des produits detoutes les raffineries, de tous les comptoirs de Paris, flairant unmarché d’or fondé sur unedifférence de quelques centimes, comptant par cent et parmille pour arriver à un bénéfice netde quelques louis, et dont les écus croissent et semultiplient principalement en dehors de ses affaires. Un autre chefentièrement concentré dans la vente ne fait la place quepar accident et s’interdit la bourse pour plus desûreté ; sa spécialité leretient dans son magasin, où il se centuple. A la place del’agioteur on trouve en lui l’homme utile, leBriarée du commerce, le télégraphe del’expédition. La plume àl’oreille, les sourcils volcanisés par uneatmosphère de poudre impalpable, les mains dissoutes pardivers acides, le visage zébré de toutes lesnuances minérales, portant sur soi deséchantillons atomiques de sa maison, tel est cet hommepreste, leste, oubliant tout pour ne rien laisser échapper,s’économisant dix commis pour donner aux autresl’exemple de toutes les vertus commerciales, grimpant vingt,trente, cinquante fois dans le jour de la cave au grenier, de sonbureau à sa caisse, de ses marchandises à sonlaboratoire, de son office à son étuve, de soncabinet secret de produits chimiques à sa fabrique dechocolat, à ses clients, partout et à tout lemonde. On combinerait le fer, le bronze, le laiton, l’acier,l’or et le platine, en leur donnant une âme dedamné, de héros, d’épicier,de séraphin, que l’on n’aurait pasencore l’alliage dont cet homme est formé. Il dîne en famille avec ses commis. M.Bénéfix est épicier-droguiste, et,à ce titre, M. Bénéfix essuieà bout portant les quolibets de tous les vaudevillistes quivivent largement de la monnaie de Molière, sanss’apercevoir que la personnification du droguiste areçu des modifications importantes. M.Bénéfix vend et laisse dire autour de lui ;l’accablât-on de quolibets à son insu,il a trop de bon sens et de sérieux dans l’espritpour s’en affecter ; mais le monde continue àêtre trompé sur le sens et la portée deM. Bénéfix. D’abord, outrequ’il a une belle boutique en pleine rue des Lombards, dansle quartier le plus populeux de Paris ; outre que ce magasin necomprend pas moins qu’une maison de cinq étages,remplie et rerempliedepuis la cave jusqu’au grenier, que tout y estétiqueté, numéroté,fermé hermétiquement, et orné de beauxclichés luisants et vernis, et que ces milliards de corpsles plus hétérogènes forment un toutfort propre, merveilleusement organisé, paré etépousseté tous les matins, et que la fortune deM. Bénéfix est une des mieux assises du commerceparisien, il est lui-même un savant de premier ordre, et, cequi est bien plus qu’un savant, un homme pratiqueversé dans la manufacture des produits chimiques, ets’entendant à leur donner un cours, une vente,à leur imprimer une circulation active dans le commerce. M.Bénéfix, épicier-droguiste,s’est assis sur les bancs de la Sorbonne, duCollége de France, du Muséum d’histoirenaturelle avec les Thénard, les Gay-Lussac, les Arago ; ilest resté leur confrère et peut-êtremême leur ami, leur conseiller bien souvent dans lesquestions scientifiques les plus épineuses. M.Bénéfix a un laboratoire à lui, sonlaboratoire secret dans la rue des Lombards, àcôté de sa chambre à coucher.Néanmoins M. Bénéfix n’ad’autre titre, d’autre relief, d’autrequalification que celle d’épicier-droguiste. Sa maison est à la fois un atelier et une boutique, unefabrique et un magasin, où se remuent de cinquanteà soixante commis attachés chacun àune spécialité. Les uns servent les chalands endétail, d’autres en gros, d’autres fontl’expédition dans Paris ; celle desdépartements regarde une nouvelle séried’employés ; il en est de même pour lesenvois à l’étranger, et M.Bénéfix est à lui tout seul plusintelligent, plus actif, plus occupé que tous ses commis.Tel est l’hôte de la rue des Lombards ; tel estcelui que le siècle méconnaît sous lenom d’épicier-droguiste. Sa maison de campagne est une usine près de Paris ; elletient à un genre d’exploitation dont il estl’inventeur et le créateur, et qui peut rendre desmillions. Il s’y rend le dimanche pour se reposerà faire mouvoir tout ce que la semaine a vu périrde ressorts mécaniques dans cette machinecompliquée. Son corps seul ne s’use jamais dansces travaux immenses et éternels. Le commerçantde la rue des Lombards a beaucoup fait pour la science ; il faitquelque chose pour ses élèves. Le soir il lesréunit dans un laboratoire ; il leur a donné unprofesseur de chimie ; en outre il leur apprend toutlui-même, et surtout ce qu’il connaîtseul. Il est progressif au dehors et au-dedans ; il ne fait unmystère de rien, et cependant telle estl’étendue de ses connaissances, qu’ellesrestent un problème pour tout le monde. Cet homme, quin’a peut-être son pendant nulle part,n’obtint qu’une seule médailled’or à l’exposition des produits del’industrie, et il n’est, je lerépète, classé que sous ce titre dansla liste des produits de la création :épicier-droguiste ! M. de Balzac parle quelque part d’un droguiste qui entretientune actrice : cela est fort vraisemblable, surtout dans un roman ;mais, en général, un droguiste entretient sacaisse dans l’état le plus florissant. Quant auxactrices, il est permis de croire qu’elless’entretiennent toutes seules : le siècle est sipositif. Mais, comme il est écrit que les extrêmes doiventse toucher, que toutes les professions ont leurs marrons, ledroguiste marron s’installe àcôté de son confrère, et secrée un genre d’industrie qui demande àêtre analysé en détail. Le voisinage de la Halle est le rendez-vous de tous les Frontins quiont pris le manteau d’Hippocrate pour le manteau de RobertMacaire. Là il est permis d’opérer engrand in animavili ; les entrepreneurs de cures secrètes onttous leur échoppe dans les avenues de ce vaste carrefour deParis, où la matière étant sans cesseen fermentation, on peut tailler, rogner, blanchir un patientsans que la police s’en aperçoive. Ledroguiste marronappartient à cette famille intéressante deguérisseurs à tous prix, dont la patente favorisel’exploitation. Il s’achète un nom depharmacien, le colle sous son enseigne, ou bien il fait recevoir sonvoyageur, un de ses garçons au plus juste prix ; ensuite ildote son arrière-boutique d’un cabinet deconsultation ; s’il parvient à avoir pour acolytesdeux médecins reçus,son entreprise est au grand complet. Là afflue toute la petite clientèle de Paris etde la banlieue que la Halle réunit dans sesévolutions diurnes. On reçoit gratuitement uneordonnance dans le cabinet noir, et, en second lieu, on trouveà moitié prix les remèdes sans sortirde la maison ; on fait un tour de casserole sans s’enapercevoir. Quel homme que ce droguiste ! on s’en repasse lenom avec reconnaissance, on se le confie comme une recette, unepanacée : il est à la fois pharmacien,médecin, commerçant. Enréalité c’est un crétin quequelques écus ont mis à même deprofesser, enseignes déployées, toutes lessciences et tous les arts. Il est douteux qu’il sache lire,et ce triste échantillon d’uneindividualité qui se révèle pard’autres analogies dans toutes les professions n’apas même l’avantage de former souche d’honnêtes gens.Il se ruine dans son métier et déshonoregratuitement la rue des Lombards d’une enseigne quidisparaît pour faire place à une autre de lamême valeur. A un autre bout de l’échelle, et sur le premierplan de la rue des Lombards, se place le pileur ; c’est unautomate, qu’en y regardant de bien près onprendrait pour un homme. Pilant toujours la même chose dansle même mortier, recouvert de la même peau, iljouit d’un mouvement régulier comme celuid’un chronomètre. Son coup de pilon marque lessecondes. Il est toujours placé sur la porte àtitre d’enseigne ; c’est le battant d’unecloche destinée à appeler les chalands. Il meurtempoisonné par le sublimé corrosif,ou plutôt, se sentant atteint mortellement par lesémanations volatiles d’un corpsdélétère, il se met sur-le-champà piler un contre-poison. Le pileur marque la transition de l’homme aux produits brutsde la droguerie, dont il est le premier spécimen. Satête est en outre incessamment menacée comme celled’Eschyle d’une tortue numide suspendue auplancher, entre une botte de chiendent et une pyramided’éponges. Toutes les formes de vaisseauxusités pour renfermer quoi que ce soit sont ensuiterangées méthodiquement à la suite dupileur. La rue des Lombards commence par un tonneau de moutarde,ensuite, desinitin piscem, se termine en queue de morue par un baril desardines. Elle est semée çà etlà de quelques points d’optiquerenfermés dans des bocaux qui offrent un ciel bleu, rose,safrané, selon le caprice de l’artiste, et desmillions de lieues de perspectiveéthérée. Ces lueurs prismatiquessignalent la rue des Lombards comme un fanaléclairé à l’alcool. La rue des Lombards n’est ni longue, ni large, ni fastueuse :elle est ramassée dans sa petite taille ; mais toute laplace y est occupée par une industrie active, mais sesmagasins sont vastes, et une série de boutiquesn’est entrecoupée que par d’autres quise rattachent au même ordre de fonctions physiologiques, etelle est avoisinée par des rues qui obéissentà la même impulsion et reçoivent lerelief de sa renommée. Les droguistes et les confiseurs sontles principaux tenanciers de la rue des Lombards. Le voisinage deshalles lui fournit en outre, suivant la saison, de quoi remplir sesalambics. Une matinée de printemps, ce sont les fleurs de tous lesenvirons de Paris, celles de la liste civile même, quirentrent dans le laboratoire des contribuables ; les roses de Provins,les fleurs d’orangers de Versailles, de Neuilly, qui sontsoumises à la distillation pour se transformer en eaux debouquet, qui prennent tous les noms chez les parfumeurs de Paris, unpeu orfévres de leur état. Ces fleurs supposentdes fourneaux, des distillateurs, en un mot, tout lematériel d’une exploitation immense. En été ce sont les fruits qui vont se candir,cristalliser, se transformer en gelées transparentes dans larue des Lombards. Une servante de curé, uneménagère de province reculeraitd’épouvante en voyant ses cerises, ses fraises,ses groseilles qu’elle épluche une àune, traitées comme les réprouvés leseront un jour, c’est-à-dire en bloc, etversées dans une cuve immense destinéeà approvisionner tout Paris à 16 sous la livre.Autour d’une longue table carréerègnent une cinquantaine d’ouvrièresdont les travaux varient avec les produits de l’art duconfiseur : aujourd’hui plieuses, elles emploient des ramesde papier glacé ; demain elles effeuillent des roses pourtoute la saison, ou construisent des pyramides de chocolat pour lesdouze arrondissements, la province et l’étranger.Il n’y a pas d’ouvrières plusambidextres, qui aient plus le goût deleur profession que les confiseuses. La rue des Lombards emploie,à ce qu’on dit, jusqu’à despoëtes. Le poëte de la rue des Lombards se montrefréquemment sur les hauteurs du Parnasse arméd’une paire de ciseaux ; il émonde dans les petitsrecueils des Pétrarques contemporains tout ce quis’est effeuillé àl’année de petits vers tombés je nesais d’où, pour en revêtir les bonbonsfantastiques de la rue des Lombards. S’il est vraiqu’Anacréon vivait de pralines, il n’estpas moins vrai que les petites odes anacréontiquess’adaptent fort bien aux bonbons à liqueur. Lejour de l’an est un vieux séducteur qui marcheescorté de toutes les douceurs qui sont tombéesde la plume des Bernis et des M. de Boufflers, sans compter lescouplets au sucre d’orge dont le poëte de la rue desLombards varie ses assaisonnements. Il y a dans ses oeuvrescomplètes des rimes extrêmement pauvres, quiaccompagnent de pauvres bonbons pliés dans du papierà sucre. Ces papillotes choquent le bon sens,l’oreille et le goûtà la fois. Le poëte de la rue des Lombards està moitié confiseur. Outre sa spécialité annuelle et quotidienne, quicomprend les baptêmes, les fiançailles, lesfêtes patronales et toutes lescérémonies où le bonbon joue unrôle ; outre l’approvisionnement clandestin desmagasins les plus brillants et les plus achalandés de Paris,la rue des Lombards a, pour ce qui concerne ses pralines et sesétrennes, un jour, une semaine à elle,où elle est inabordable, où elle vendà elle seule autant peut-être que les douzearrondissements. Le jour de l’an paraîtinventé exprès pour elle. On croirait, d’après ce quiprécède, que la rue des Lombards ne se reposejamais : c’est une des plus bourgeoises qui existent,passé neuf heures du soir. Elle cède alorsà l’opium de ses propres pavots ; elleobéit à la loi inévitable de tous lescorps organiques qui tendent au repos après avoirdéveloppé un certain nombre dephénomènes vitaux ; elle connaîtl’usage du bonnet de coton, qu’on retrouve avecd’autant plus de plaisir, qu’il succèdeà une casquette sur la tête d’untravailleur. La rue des Lombards est vulgaire et mêmetriviale ; mais elle est le centre d’un commerce actif, etl’origine de fortunes considérables. Elle estéligible et s’assied sur les marches du palaisBourbon, entre dans le conseil général de laSeine, et siége en première ligne au tribunal decommerce. Ceux qui s’en égayent oublientcertainement que le sel de leur calembourg date d’avant larévolution. La rue des Lombards, le fief principal de la rueSaint-Denis, une des premières puissances del’époque ; elle comprend dans sa divisiontopographique la rue Aubry-le-Boucher, la rue des Arcis et la rue de laVerrerie, qui ne sont guère connues sur la place del’Europe que sous ce nom patronymique ; car s’iln’est pas une île, pas un continent quin’ait ses échantillons, qui ne soit connu dans larue des Lombards, elle se répand à son tourd’un pôle à l’autre, et peutpasser pour une des plus connues de l’univers. ANDRÉAS. |