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BLOSSIER, J.(18..-19..) : Les Traditions demariage dans le département de l'Orne : La Demande. - La Cour. - LesFiançailles. - Les Invitations (1900). Saisie du texte : O. Bogros pour la collectionélectronique de la MédiathèqueAndréMalraux de Lisieux (29.X.2011) [Ce texte n'ayantpas fait l'objet d'une seconde lecture contient immanquablement desfautes non corrigées]. Adresse : Médiathèque André Malraux,B.P. 27216,14107 Lisieux cedex -Tél. : 02.31.48.41.00.- Fax : 02.31.48.41.01 Courriel : mediatheque@cclisieuxpaysdauge.fr, [Olivier Bogros]obogros@cclisieuxpaysdauge.fr http://www.bmlisieux.com/ Diffusionlibre et gratuite (freeware) Orthographe etgraphieconservées. Texte établi sur l'exemplaire de laMédiathèque (Bm Lx : Norm 148) du Pays normand, revue mensuelle illustréed'ethnographie et d'artpopulaire, 1ère année, 1900. LesTraditions de mariage dans le département de l'Orne La Demande. - La Cour. - Les Fiançailles. - Les Invitations par J. Blossier ~*~LA demande en mariage est généralement faite par le jeune hommelui-même. Il arrive cependant, mais plus rarement, qu'il a recours àl'intervention d'un ami qui le présente à la famille ; on l'appelle le Darin ou Bédochet. S'il convient à la jeune fille et à ses parents, il est admisdans la maison une fois par semaine, de préférence le dimanche et lesoir. Six mois après, si à ce moment il n'est survenu aucun obstaclepour faire rompre les bonnes relations, le jeune homme est admis plussouvent ; il est alors regardé presque comme un parent. On parle bientôt de réunir les père et mère du jeunehomme. Ils sont conviés à un diner chez les parents de la jeune fille.C'est le jour des fiançailles ou, pour employer l'expression du pays,des accords. Pendant le repas, on parle du mariage, de l'avenir desdeux jeunes gens, de la situation qu'on espère leur créer. On a garded'oublier l'avoir en argent et mobilier que les deux familles seproposent de donner à leurs enfants. Ceci est constaté dans le contratqui se fait quelques jours seulement avant le mariage. Quand tout est convenu et arrêté on fixegénéralement le mariage à un mardi, à trente ou quarante jours au plusdes fiançailles. Les futurs époux font ensuite leurs invitations Le Mariage On se donne rendez-vous à la mairie et le mariage civil se passecomme partout ailleurs, sauf que, dans un certain nombre de communesdu moins, l'Officier de l'Etat-Civil embrasse la mariée. Le cortège se forme pour se rendre à l'église où la messe estgénéralement chantée. Vers le milieu de l'office un garçon et unedemoiselle d'honneur offrent à tous les assistants un pain bénit ou gâteau d'honneur. L'office terminé les époux se rendent au seuil de l'église pourêtre présentés aux membres de leur nouvelle famille. Puis le cortègeest de nouveau formé et l'on se rend au festin aux joyeux accents duviolon. Le Repas Le festin a lieu généralement dans une grange tendue de drapsornés de fleurs. Le marié et la mariée prennent place au milieu de la table;derrière eux on a figuré sur les tentures une couronne de fleurs ou defeuillage en forme de coeur portant quelquefois les initialesentrelacées des époux. A droite et à gauche ils fixent leurs bouquets.A côté des mariés se placent les garçons et demoiselles d'honneurgénéralement au nombre de huit ou dix ; ils fixent également leursbouquets sur les tentures. Le repas est très copieux, aussi dure-t-iltoute l'après-midi. Les cadeaux se font au dessert ; ils sont annoncéspar un air que joue le ménestrel. Une courte promenade et l'on rentre vite pour le bal. En lacirconstance il a le double avantage de répandre la joie et de refairel'appétit car il va falloir se remettre à table, tardivement il estvrai. La Chanson de la Mariée Un peu avant minuit tous les garçons d'honneur sortent etentonnent la chanson de la mariée, celle-ci et ses demoisellesd'honneur donnent la réplique.
J. BLOSSIER. (1) Ce chant commence aussi par cette phrase plus usitée : « Del'île de Bourbon » mais si la rime en est plus satisfaite, la raisonl'est moins. | ||