Pendant vingt ans, un État islamiste y a résisté à l'élite de l'armée russe. Un imam devenu chef de guerre menait la lutte, la plus longue et l'une des plus sanglantes qu'ait connue l'empire russe. Pendant des décennies, les Britanniques y dépêchèrent des espions, des conseillers militaires afin d'attirer à eux ces rives montagneuses encore quasiment inconnues. Des centaines d'idéalistes polonais, autrichiens, français ou britanniques combattirent aux côtés des montagnards. Plus de 180 sommets au-dessus de 4 000 mètres, les plus grands glaciers d'Europe : une fantastique forteresse naturelle à conquérir. Les alpinistes des nations européennes, Britanniques et Allemands en tête, s'y livrèrent une course acharnée pour conquérir les sommets, explorer le massif et reconnaître les itinéraires de passage. Enjeu stratégique de la Wehrmacht durant la Seconde Guerre mondiale, l'armée allemande y tenta ses expériences politiques les plus audacieuses : considérer les nations conquises non plus comme des pays conquis mais comme des peuples libérés. Les armer et les incorporer dans ses propres rangs. Les peuples-cobayes eurent ensuite à payer le prix fort : la déportation collective dans les plaines gelées d'Asie centrale. Le Caucase… depuis des siècles, les grandes puissances s'en disputent la maîtrise. Aujourd'hui encore la Russie, les États-Unis, l'Europe et maintenant la Chine rivalisent d'intrigues et d'influence pour contrôler cette région hautement stratégique, son pétrole et ses voies de passage. C'est cette épopée unique et foisonnante qui est contée, tel un roman, par Eric Hoesli. Issu d'une recherche de plusieurs années, et utilisant une quantité de sources inédites en français, À la Conquête du Caucase est le seul ouvrage existant en français à embrasser cette histoire inconnue et à nous la rendre avec passion. Éric Hoesli a occupé les postes de rédacteurs en chef à l'Hebdo et au Temps avant de diriger le quotidien suisse jusqu'en 2004.