L'auteur nous fait revivre, avec beaucoup de sensibilité et d'humour, des aspects de vie rurale, autour des années 1928-1932. Sous nos yeux, défilent les gamins sur le chemin de l'école, la couturière "à ses journées", la laveuse ou "lessivyire", le boulanger en tournée, l'épicerie-café, le bocage verdoyant, les chevaux de trait, la fenaison, la moque de cidre suivie du petit café arrosé, les chemins creux (les "caches"), le travail à la ferme, à douze ans, pour le petit commis ou la petite bonne. Auguste Lemoigne consacre, aussi, quelques pages au parler normand "noute prêchi d'âotefeis". Dans ces pages, qui rappelleront de chers souvenirs aux anciens, l'auteur souhaite aussi, contribuer à la sauvegarde du terroir. En effet, nos campagnes - et notre bocage, en particulier - doivent rester accueillants à celles et à ceux qui recherchent la détente dans le calme d'un monde rural qui, certes, peut évoluer mais sans être défiguré.