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COUÉ, Émile(1857-1926) : LaMaîtrise de soi-même par l'autosuggestionconsciente: Autrefois de la suggestion et de ses applications.-Nouvelle édition.- Nancy : Chez l'auteur et àParis : Librairie Oliven 1926.- 118 p. ; in-16.
Saisie du texte et relecture : BernardLombart pour le BureauSynec-doc
Url d'origine : http://www.synec-doc.be/misc/coue/index.html

2. Pages 38à 75 
[La pagination originale est indiquée entre crochets. ]


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Ce que peut l'autosuggestion


OBSERVATIONS

 Le jeune B…, 13 ans, entre àl'hôpital en janvier 1912; il a une maladie de cœurtrès grave, caractérisée par unsouffle particulier; la respiration lui manque et il ne peut marcherqu'à pas extrêmement courts et lents. Le docteurqui le reçoit, l'un de nos meilleurs cliniciens, pronostiqueune issue fatale et rapide.

 Le malade quitte l'hôpital enfévrier non amélioré.Un ami de sa famille me l'amène et quand je le vois, sonaspect me fait penser qu'il est perdu. Je lui fais néanmoinsexécuter les expériences préliminairesqu'il réussit d'une façon merveilleuse, etaprès lui avoir fait de la suggestion et lui avoirrecommandé de s'en faire à lui-même, jelui dis de revenir le surlendemain. Quand je le revois, je constateà mon grand étonnement qu'il s'est produit uneamélioration très sensibledans sa respiration et sa façon de marcher. Nouvellesuggestion. Deux jours après, lorsqu'il revientl'amélioration s'est continuée; et il en estainsi à chaque séance.

 Les progrès sont mêmetellement rapides que, trois semaines après lapremière séance, mon petit malade va se promener àpied avec sa mère au plateau de Villers!

 Il respire librement, presque normalement; ilmarche sans essoufflement et peut monter les escaliers, chose qui luiétait impossible auparavant. L'amélioration secontinuant toujours, le jeune B… me demande, vers la fin demai, s'il peut aller chez sa grand'mère, àCarignan. Comme je le trouve bien, je lui conseille de le faire. Ilpart [[39]] donc et me donne de temps en temps de ses nouvelles. Sasanté est de meilleure en meilleure; il mange avecappétit, digère bien, assimile de même,l'oppression a complètement disparu; non seulement il peutmarcher comme tout le monde, mais encore il court et se livreà la chasse aux papillons.

 Il revient au mois d'octobre; c'est àpeine si je puis le reconnaître. Le petit bonhomme malingreet voûté qui m'avait quitté en mai, estmaintenant un grand garçon bien droit, avec un visagerayonnant de santé. Il a augmenté de 12centimètres en hauteur et de 19 livres en poids ! Depuislors, il a vécu normalement, il monte et descend lesescaliers en courant, il fait de la bicyclette et joue au foot-ball (sic)avec ses camarades.

 Mlle X…, de Genève, 13 ans;plaie sur la tempe considérée par plusieursmédecins comme étant d'origine tuberculeuse;depuis un an et demi, cette plaie résiste auxdifférents traitements ordonnés. On la conduità M. Baudouin, disciple à Genève de M.Coué. Celui-ci lui fait de la suggestion et dit de laramener dans huit jours. Quand elle revient, la plaie estguérie !!!

 Mlle Z…, de Genèveégalement, a la jambe droite contracturée depuisdix-sept ans à la suite d'un abcès qu'elle a euau-dessus du genou et qu'on a dû opérer. Elle prieM. Baudouin de lui faire de la suggestion, et celui-ci a àpeine commencé que la jambe se plie et s'ouvre normalement.(Certainement, il y avait dans ce cas une cause psychique.)

 Mme U…, 55 ans, deMaxéville, plaie variqueuse datant de plus d'un an et demi.Première séance en septembre 1915;deuxième séance huit jours après. Aubout de quinze jours, guérison complète.

[[40]]

 E.C…, 10 ans, Grande-Rue, 19(réfugié de Metz). Affection du cœurinconnue, végétations. Perdait toutes les nuitsdu sang par la bouche. Vient en juillet 1915.

 Après quelques séances, lesang commence à diminuer. L'amélioration secontinue toujours et, à la fin de novembre,l'écoulement a complètement disparu. Lesvégétations semblent ne plus exister.

 Pas de rechute jusqu'en août 1916.

 M. H…, 48 ans, demeurent àBrin. Réformé le 15 janvier 1915 pour bronchitechronique spécifique; le mal empire dejour en jour.

 Vient en octobre 1915. L'améliorationest immédiate et se continue depuis. Actuellement, sansêtre complètement guéri, il vacependant beaucoup mieux.

 Depuis vingt-quatre ans, M.B… souffrait d'une sinusite frontale qui avaitnécessité onze opérations !!Malgré tout, la sinusite persistait, accompagnéede douleurs intolérables. L'état physique dumalade était des plus piteux; douleurs violentes et presquecontinues, inappétence, faiblesse extrême,impossibilité de marcher, de lire ! pas de sommeil, etc. Lemorale ne valait pas mieux que le physique et malgré lestraitements de Bernheim, de Nancy, de Déjerine, de Paris, deDubois, de Berne, de X…, de Strasbourg, cet état,non seulement persistait, mais encore empirait chaque jour.

 Le malade vint en septembre 1915, sur le conseild'un de mes clients. À partir de ce moment, lesprogrès ont été trèsrapides et, actuellement (1925), ce monsieur se porte parfaitementbien. C'est une vraie résurrection.

 M. N…, 18 ans, rue Sellier, mal dePott. Vient, au commencement de 1914, le torse enveloppédepuis six mois dans un corset plâtré. Suitrégulièrement les séan- [[41]] cesdeux fois par semaine, et se fait, matin et soir, la suggestionhabituelle. L'amélioration se manifeste trèsrapidement, et le malade peut quitter son corset au bout de peu detemps. Je l'ai revu en avril 1916. Il étaitcomplètement guéri et remplissait les fonctionsde facteur des postes, après avoir étéinfirmier dans une ambulance de Nancy, où ilétait resté jusqu'à ce qu'ellefût fermée.

 M. D…, à Jarville; paralysiede la paupière supérieure gauche. - Se rendà l'hôpital, où on lui fait despiqûres à la suite desquelles lapaupière se soulève; mais l'œil gaucheétait dévié de plus de 45°vers l'extérieur. Une opération semblaitêtre nécessaire.

 C'est à ce moment qu'il vintà la maison et que, grâce àl'autosuggestion, son œil reprit peu à peu saposition normale.

 Mme L…, à Nancy; douleursininterrompues du côté droit de la face, durantdepuis plus de dix ans. - Visites à de nombreuxmédecins dont les ordonnances ne produisent aucunrésultat. Opération jugéenécessaire. La malade vient le 25 juillet 1916,l'amélioration est immédiate et ,au bout d'unedizaine de jours, la douleur a complètement disparu.

 Pas de récidive jusqu'au 20décembre de la même année.

 Maurice T.., huit ans et demi, à Nancy,a les pieds bots. - Une première opérationguérit, ou à peu près, le pied gauche,le pied droit restant malade. Deux nouvelles opérationsn'ont pas plus de succès.

 On m'amène l'enfant, pour lapremière fois, en février 1915; il marche assezbien, grâce à deux appareils qui lui redressentles pieds.

 La première séanceamène immédiatement du mieux et [[42]]après la deuxième, l'enfant marche en chaussuresordinaires. L'amélioration est de plus en plus grande. Le 17avril 1916, l'enfant va bien. Cependant son pied droit n'est plus aussisolide, par suite d'une entorse qu'il s'est donnée le 20février 1916.

 Mlle X…,à Blainville; plaieau pied gauche, probablement d'origine spécifique. - Unelégère entorse a déterminéun gonflement du pied accompagné de douleurs vives.Différents traitements n'ont eu qu'un résultatnégatif; au bout d'un certain temps il se déclareune plaie suppurante qui semble indiquer la carie d'un os. La marchedevient de plus en plus difficile et douloureuse malgré lestraitements suivis. Sur le conseil d'une ancienne maladeguérie, elle vient me trouver. Dès lespremières séances, un mieux sensible semanifeste. Peu à peu, l'enflure s'atténue, ladouleur devient de moins en moins intense, la suppuration est de plusen plus faible et finalement la cicatrisation se fait. Ce processus ademandé quelques mois. Actuellement le pied est presquenormal; cependant, bien que la douleur et l'enflure aientcomplètement disparu, la flexion du pied enarrière n'est pas complète, ce quidétermine chez la malade une légèreclaudication.

 Mme R.., à Chavigny, métritedatant de dix ans. - Vient à la fin de juillet 1916.L'amélioration est immédiate, les pertes et lesdouleurs diminuent rapidement. Le 29 septembre suivant, il n'y a plusni douleurs ni pertes. Le flux mensuel, qui durait de huit àdix jours, se termine au bout de quatre jours.

 Mme H., rue Guilbert-de-Pixerécourt,à Nancy, 40 ans. - Est atteinte d'une plaie variqueuse,datant de septembre 1914, qu'elle soigne sans succèsd'après les conseils de son docteur. La partieinférieure de la jambe est [[43]] énorme (laplaie, de la largeur d'une pièce de deux francs etpénétrant jusqu'à l'os, estsituée au-dessus de la cheville), l'inflammation esttrès intense, la suppuration abondante et les douleurs sontextrêmement violentes.

 La malade vient pour la première foisen avril 1916. L'amélioration, qui commence à semanifester dès la première séance, secontinue sans interruption. Le 18 février 1917, la jambe est complètementdésenflée, la douleur et ladémangeaison ont disparu, la plaie existe encore, mais ellen'est pas plus large qu'un petit pois et n'a plus que deux àtrois millimètres de profondeur, elle suppure encoretrès légèrement. En 1920 laguérison est complète depuis longtemps.

 Mlle D…, à Mirecourt, 16ans. - Crises nerveuses depuis trois ans. Ces crises d'abord peufréquentes, se sont rapprochées de plus en plus.Quand elle vient me voir, le 1er avril 1917, elle a eu trois crisespendant la quinzaine précédente. Jusqu'au 18avril, aucune crise ne s'est manifestée.

 Nous pouvons ajouter que cette jeune fille a vudisparaître, dès le début, des maux detête dont elle souffrait presque constamment.

 Mme M…, 43 ans, Malzéville.- Vient à la fin de 1916 pour de violentes douleurs detête qu'elle a eues toute sa vie. Après quelquesséances les douleurs ont complètement disparu.

 Au bout de deux mois, elle constata laguérison d'une descente de l'utérus, dont elle nem'avait point parlé et à laquelle elle ne pensaitpas lorsqu'elle faisait son autosuggestion. (Ce résultat estdû aux mots « à tous points de vue» contenus dans la formule à employer matin etsoir.)

[[44]]

 Mme X…, Choisy-le-Roi. - Une seulesuggestion générale de ma part en juillet 1916,autosuggestion de la sienne matin et soir. En octobre de lamême année, cette dame m'apprend que depuisqu'elle est venue à la mai-l'utérus (sic)qu'elle avait depuis de plus de vingt ans. En avril 1920 laguérison persiste. (Même observation que pour lecas précédent.)

 Mme J…, 60 ans, rue des Dominicains. -Vient le 20 juillet 1917, pour une douleur violente dans la jambedroite accompagnée d'une enflure considérable dumembre tout entier. Elle se traîne pour marcher et pousse desgémissements. Après la séance,à son grand étonnement, elle marche normalementsans ressentir la moindre douleur; lorsqu'elle revient, quatre joursaprès, les douleurs ne sont pas revenues et l'enflure adisparu. Cette dame m'apprend que depuis qu'elle est venue àla maison, elle est guérie de pertes blanches et d'uneentérite dont elle souffrait depuis fort longtemps.(Même observation que précédemment.) Ennovembre la guérison persiste toujours.

 Mlle G. L.., 15 ans, rue du Montet. -Bégayait depuis son enfance. Vient le 20 juillet 1917 etvoit cesser instantanément son bégaiement. Unmois plus tard, je l'ai revue; la guérison persistait.

 M. F…, 60 ans, rue de laCôte. - Depuis cinq ans, douleurs rhumatismales dans lesépaules et dans la jambe gauche. Marche difficilement ens'appuyant sur une canne et ne peut lever les bras plus haut que lesépaules. Vient le 17 septembre 1917. Après lapremière séance, les douleurs ontcomplètement disparu, et le malade peut non seulementmarcher à grands pas, mais encore courir.De plus, il fait le moulinet avec les deux bras. En novembre laguérison persiste toujours.

[[45]]

 M.S…, 48 ans,Bouxières-aux-Dames. - Venu pour la première foisle 20 avril 1917 avec, à la jambe gauche, une plaievariqueuse datant de quinze ans, large comme une pièce decinq francs. Le 27 avril, la plaie est guérie.

 Le 4 mai, il n'y avait pas de rechute. Je ne l'aiplus revu depuis ce moment.

 Mme L…, 63 ans, chemin des Sables. -Douleurs de la face durant depuis plus de dix ans. Tous les traitementssont inefficaces. On veut faire une opération àlaquelle la malade se refuse. Vient pour la première fois le25 juillet 1916; quatre jours plus tard, la douleur n'existe plus. Laguérison a persisté jusqu'à ce jour.

 Mme M…, Grande-Rue (Ville-Vieille). -Métrite datant de treize ans, accompagnée dedouleurs et de pertes rouges et blanches. Les règles,très douloureuses, se reproduisent tous les vingt-deux ouvingt-trois jours et durent de dix à douze jours.

 Vient pour la première fois le 15novembre 1917 et revient régulièrement chaquesemaine. Amélioration sensible après lapremière séance. Elle se continue rapidement et,au commencement de janvier 1918, la métrite acomplètement disparu; les règles se reproduisentbien plus régulièrement et sans trace de douleur.

 Une douleur qui existait dans le genou de lamalade depuis de treize ans a également disparu.

 Mme C.., demeurent à Einville(M.-et-M.). - Depuis treize ans, douleurs rhumatismales intermittentesdu genou droit. Il y a cinq ans, crise plus violente que de coutume :la jambe enfle en même temps que le genou; puis la partieinférieure de ce membre s'atrophie et la malade en estréduite à marcher trèspéniblement avec l'aide d'une canne ou d'unebéquille.

[[46]]

 Vient pour la première fois le 15novembre 1917. Elle repart sans béquille et sanscanne. Depuis elle ne se sert plus de sabéquille, mais quelquefois de sa canne. La douleur du genouse reproduit quelquefois mais elle est trèslégère.

 Mme M…, à Einville . -Depuis six mois, douleurs dans le genou droit, accompagnéesd'enflure, qui rendent impossible la flexion de la jambe.

 Vient pour la première fois le 7décembre 1917. Elle revient le 4 janvier 1918 en disantqu'elle ne souffre presque plus et qu'elle commence à bienmarcher. Aussitôt après cette séancetoute douleur a disparu, et la malade marche normalement.


FRAGMENTS DE LETTRES


Adressées à M. COUÉ


 …Les résultats définitifs ducertificat secondaire d'anglais ne sont affichés que depuisdeux heures, et je me hâte de vous en faire part, en ce quime concerne du moins. J'ai passé un oral brillant;je n'ai presque pas eu avant les épreuves de ces battementsde cœur qui me causaient une sensation insupportable denausée.

 Pendant les épreuves, je me suisétonnée de mon propre calme, donnant àceux qui m'écoutaient l'impression que je mepossédais parfaitement. Enfin, ce sont justement lesépreuves que je redoutais le plus qui ontcontribué le plus à mon succès.

 Le jury m'a classéedeuxième, je vous suis infiniment reconnaissante de votreintervention qui m'a sûrement donné un avantagesur les autres candidates…

 (Il s'agit d'une jeune fille qui, àcause d'un trac formidable, avait échoué en 1915.Le trac ayant disparu sous [[47]] l'influence de l'autosuggestion ellea réussi et a été reçuedeuxième sur plus de deux cents concurrentes).

Mlle V…, professeur aulycée.


*
*   *


   … C'est avec un bien grandplaisir que je vous adresse la présente pour vous remercierde tout cœur du grand bien que votre méthode m'aprocuré. Avant que je n'aille vous trouver, j'avaisgrand'peine à faire cent mètres sansêtre essoufflé. Maintenant je parcours deskilomètres sans fatigue. Je fais plusieurs fois par jour ettrès aisément, en quarante minutes, la distancequi sépare la rue du Bord-de-l'Eau de la rue des Glacis,c'est-à-dire près de 4 kilomètres.L'asthme dont je souffrais tend à disparaîtrecomplètement.

 Je vous prie d'agréer letémoignage de ma reconnaissance pour le grand bien que vousm'avez fait.

Paul C…, rue de Strasbourg,Nancy


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*   *


 … Je ne sais comment vous remercier.Grâce à vous, Monsieur, je puis dire que je suispresque entièrement guérie, et j'attendais del'être pour vous témoigner ma reconnaissance, maisje ne veux pas attendre plus longtemps.

 J'étais atteinte de deux plaievariqueuses, dont une à chaque pied. L'ulcère dupied droit, qui était de la largeur de la main,est complètement guéri. C'estcomme par enchantement que je l'ai vu disparaître.

 Depuis des semaines je gardais le lit. Peuaprès que je m'étais mise à suivrevotre méthode, l'ulcère s'est fermé,puis j'ai pu me lever. Celui du pied gauche n'est pas encorecomplètement guéri, mais la guérisonne tardera pas à se produire.

 Aussi je récite matin et soir, et jeréciterai toujours la phrase ordonnée danslaquelle j'ai une entière confiance.

[[48]]

 Je dois vous dire aussi que je ne pouvais plustoucher mes jambes. Elles étaient aussi dures que de lapierre.

 Maintenant je puis presser dessus sans la moindredouleur et je puis marcher.

 Quel bonheur !…

Mme L…,Mailleroncourt-Charette (Haute-Saône).


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*   *


 … Je viens vous dire toute ma reconnaissance.Grâce à vous, je viens d'échapper auxrisques d'une opération toujours très dangereuse.Je dirai plus, vous m'avez sauvé la vie, car votreméthode d'autosuggestion a fait seule ce que n'avaient pufaire les médicaments et traitements ordonnéspour cette terrible obstruction intestinale dont je souffrais depuis 19jours.

 Depuis le moment où j'ai suivi vosinstructions et appliqué vos excellents principes, mesfonctions se sont accomplies très naturellement.

Mme S…,Pont-à-Mousson.


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*   *


 … Je sais comment vous remercier pour toute lajoie que j'éprouve à êtreguérie. Depuis plus de quinze années je souffraiscrises d'asthme. Toutes les nuits j'avais des étouffementstrès douloureux. Grâce à votrechère méthode et surtout après avoirassisté à l'une de vos séances, cescrises ont disparu comme par enchantement; c'est un vrai miracle, carplusieurs docteurs qui m'ont soignée m'ont touscertifié qu'il n'y a pas de guérison pourl'asthme.

Mme V…, Saint-Dié.


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*   *


 J'attendais, pour vous écrire, d'avoir vu l'onclede mon mari, le professeur M.., médecin-chef del'hôpital Tenon. Grande a été sasurprise en voyant en bonne santé son [[49]] neveu qui,depuis de 15 ans, ne passait pas une nuit sans étouffements.Nous avions tout essayé, toute la sciencemédicale avec défilé, toutes leslumières n'avaient pu amener la guérison. Vousseul, cher Monsieur, avez réussi là oùtous s'étaient déclarés impuissants.Oui, mon mari est bien. Il n'est pas encore radicalementguéri, mais songez qu'il y a 15 ans qu'il est malade.

 Le docteur J.., stupéfait desrésultats obtenus par votre méthode adû vous écrire, et le docteur M…désire très vivement faire votre connaissance,lui qui est professeur à la Faculté depuis 20ans. Il est heureux, si heureux de voir son neveu à peuprès remis.

 Lorsque de nouveau vous irez à Paris,il vous verra avec grand plaisir.

 Le docteur B… vient aussi de temps entemps rendre visite à son ex-condamné, car c'estaprès avoir tout essayé que j'ai eu recoursà vous.

Mme M…, Sens.


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*   *


 … Je viens vous remercier de tout cœurde m'avoir fait connaître une méthodethérapeutique nouvelle, instrument merveilleux qui sembleêtre la baguette magique d'une fée puisque,grâce aux moyens les plus simples, elle produit les effetsles plus extraordinaires.

 Très vivementintéressé tout d'abord par vosexpériences, je me suis mis, depuis ma réussitepersonnelle, à appliquer avec passion votreméthode dont je suis devenu un adepte fervent etemballé.

Dr X…


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*   *


 Depuis huit ans j'étais atteinte d'une descente del'utérus. Depuis cinq mois que j'ai pratiquévotre méthode [[50]] d'autosuggestion, je suiscomplètement guérie et je ne sais comment vousremercier.

Mme S…, Toul.


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*   *


 … J'ai souffert atrocement pendant onzeannées sans interruption. J'avais chaque nuit des crisesd'asthme, de l'insomnie et une grande faiblessegénérale qui m'interdisait toute occupation;moralement j'étais triste, inquiète,tourmentée et grossissais à plaisir les moindresincidents de la vie. J'avais suivi maints traitements sansrésultats ; même, j'avais subi, en Suisse, larésection des cornets moyens du nez sans obtenir la moindreamélioration. En novembre 1918, mon états'aggravait à la suite d'un affreux malheur. Alors que monmari était à Corfou (officier à bordd'un cuirassé) je perdais de la grippe, en six jours, notrefils unique, un délicieux enfant de dix ans qui faisaitnotre joie. Seule, désemparée, je me reprochaisamèrement de n'avoir pas su protéger et sauvernotre cher trésor. J'ai désiré devenirfolle, mourir… Quand mon mari revint (en févrierseulement), il me conduisit chez un nouveau docteur qui ordonnabeaucoup de remèdes et les eaux du Mont-Dore. Je passai lemois d'août dans cette station; à mon retour lescrises d'asthme recommençaient et je constatais avecdésespoir que « à tous points de vue» j'allais de mal en pis.

 C'est alors que j'eus le plaisir de vousrencontrer. Sans en attendre grand bien, je dois le dire, je suivis vosconférences d'octobre et j'ai le grand bonheur de vous fairesavoir que fin novembre j'étais guérie. Insomnie,oppression, idées noires ont disparu comme par enchantement.Je suis forte, vaillante, courageuse. Avec la santé physiquej'ai recouvré l'équilibre moral et je pourraisdire, si mon cœur de mère ne saignait d'uneinguérissable blessure, que je suis absolument bien.

[[51]]

 Que ne vous ai-je rencontré plustôt ? Mon enfant aurait connu une maman gaie et courageuse.

 Merci, Monsieur Coué, merci mille fois.

 Veuillez agréer l'expression de maprofonde reconnaissance.

E. I…, Paris.


*
*   *


 … Je puis continuer la lutte que jemène depuis 30 ans et qui m'avaitbrisée…

 … J'ai trouvé en vous, enaoût dernier, une aide précieuse etprovidentielle. Venue pour quelques jours dans notre chèreLorraine, j'y arrivais l'angoisse au cœur et malade, jeredoutais le choc que produirait la vision des ruines et desdétresses… et je suis repartieréconfortée et vaillante…J'étais toute désemparée et j'ai lemalheur de n'être pas pratiquante… Je cherchaisà qui m'adresser pour obtenir du réconfort. Jevous ai rencontré par hasard chez ma cousine. Et vous avezété pour moi l'appui que je souhaitais.

 Je travaille maintenant dans un autre esprit, etje suggère à mon inconscient derétablir l'équilibre physique. Je ne doute pas dereconquérir ma bonne santé d'autrefois. Uneamélioration très notable s'estdéjà manifestée, et vous comprendrezmieux ma reconnaissance quand je vous dirai que, diabétiqueavec complication rénale, j'ai subi plusieurs crises deglaucome et que mes yeux reprennent leur souplesse (depuis, la vue estredevenue normale) et que l'étatgénéral s'est amélioré.


Mlle Th…, Ch…-s.-S…


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 …Ma thèse a étésoutenue avec succès et m'a valu la note maxima et lesfélicitations du jury. De tous ces « honneurs» une bonne part vous revient et je ne l'oublie pas. J'aiseulement regretté que vous ne soyez pas présentà cette soutenance. Votre nom a étéprononcé avec [[52]] sympathie, et plus que de la sympathie,par ce jury fort distingué. Vous pouvez estimer que votredoctrine a été accueillie àl'Université par la grande porte. Ne m'en remercier pas, carje vous dois beaucoup plus que vous ne me devez.

Ch. BAUDOUIN
professeur à l'Institut J.-J. Rousseau, Genève.


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 … J'admire votre vaillance et suisassuré qu'elle contribuera à donner àbeaucoup d'esprits une orientation intelligente et utile.

 Je vous avouerai que j'ai personnellementprofité de vos enseignements et que j'en fais profiter maclientèle. À la clinique, nous nousefforçons de créer cette application collectiveet avons déjà, dans cette voie, obtenu quelquesrésultats appréciables.

Docteur BERILLON, Paris


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 … Que devez-vous penser de moi ? Que je vousoublie. Oh ! non, soyez-en sûr, je vous garde une affectionreconnaissante absolue, et je tiens à vousrépéter que vos enseignements me sont de plus enplus efficaces, que je ne passe pas un jour sans employerl'autosuggestion avec de plus en plus succès et que je vousbénis chaque jour, car votre méthode est la vraie.Grâce à elle, je me domine chaque jour davantage;je m'assimile chaque jour votre bonne direction et je sens que je vais mieux;…je me dis que vous reconnaîtriez difficilement en cette dameallègre, quoique âgée de 66 ans, cettepauvre per [[53]] sonne qui était si souvent dolente et quin'a commencé à se bien porter que grâceà vous et à votre direction. Aussi soyezbéni, cher Monsieur, car la plus douce chose est de faire dubien autour de soi. Vous en faites beaucoup, moi j'en fais un peu etj'en bénis le bon Dieu.

Mme M…, Cesson-Saint-Brieuc.


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 … Me sentant de mieux en mieux depuis que je suisla méthode de l'autosuggestion, je tiens à vousen remercier bien sincèrement. La lésion auxpoumons a disparu, le cœur va mieux, plus d'albumine, en unmot, je me sens très bien.

Mme L…, àRichemont.


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 … Votre opuscule et votre conférencenous ont beaucoup intéressés. Il seraitdésirable pour le plus grand bien de l'humanitéque leur publication soit faite en plusieurs langues, afin depénétrer dans toute race et tout pays etatteindre ainsi un plus grand nombre de malheureux qui souffrent dumauvais emploi de cette toute puissante (et quasi divine)faculté, la première de l'homme, comme vousl'affirmez et le démontrez si lumineusement et sijudicieusement, et qui est l'imagination. J'avaisdéjà lu bien des ouvrages sur lavolonté et j'ai aussi tout un arsenal de formules,pensées, aphorismes, etc. Vos phrases sontdéfinitives. Je ne pense pas qu'on ait jamais aussiintelligemment condensé en formules types des «comprimés de confiance en soi », comme j'appellevos phrases curatives.

DON ENRIQUE C…, Madrid.


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 … Comme vous le savez, je suis venu ici d'AfriqueOrientale à cause d'une grande dépressionnerveuse; [[54]] mais j'avais de plus derrière l'oreille unulcère qui suppurait depuis vingt-cinq ans,malgré les traitements de plusieurs docteurs dont l'un avaitemployé l'électricité.

 Voici cinq semaines que je suis ici et, pendant cetemps je n'ai pas seulement tiré un grandbénéfice de votre méthode au point devue de mon affection nerveuse, mais encore mon ulcère estpresque complètement guéri, et si cela continue,il finira par disparaître tout à fait.

(Traduit del'anglais.)     E.B…, Nancy.


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 …C'est avec le plus grand plaisir que je vousremercie sincèrement et profondément du grandbien que m'ont procuré les dix précieuses minutesque vous m'avez si généreusementaccordées samedi dernier.

 Depuis des années, je souffrais d'unlumbago, d'une grande dépression nerveuse, toujours entraitement sans aucun résultat. Après ma visitede samedi, ma douleur a complètement disparu et avec elle madépression nerveuse. Je me sens une tout autre femme et magratitude et mes remerciements vous accompagnent.

(Traduit de l'anglais.)     L. H…,New-York.


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 … Je ne veux pas vous laisser quitter ce pays,où votre nom est béni, sans ajouter mesremerciements à ceux des nombreuses personnes que vous avezaidées, car moi aussi « je vais chaque jour demieux en mieux ». Comme vous le savez, nous autres docteurs,nous sommes très lents à accepter les nouvellesdécouvertes, mais une fois que nous l'avons fait, nous lesexpérimentons jusqu'au bout. De voir chaque jour votreclinique où les malades recouvraient la santé, lecourage, le goût de la vie, a été pourmoi comme une inspiration. Votre traite- [[55]] ment desbègues m'a surtout impressionné, car je les avaissoignés pendant des mois la plupart du temps sansrésultat, et j'ai étéprofondément étonné de les voir, commepar miracle, articuler distinctement, sans aucun effort. Et celaétait durable, car je leur parlais lorsque vousn'étiez plus là, pensant que peut-êtreils retomberaient, et ils continuaient à bien parler.

 Je vous remercie encore, j'espère quevous vivrez longtemps et que vous reviendrez bientôt.

(Traduit del'anglais.)     DrC…, New-York.


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 … Je vous remercie bien sincèrement dem'avoir permis d'assister lundi dernier à vosséances si intéressantes d'autosuggestion, plusintéressantes peut-être pour un médecinqui a vu si souvent l'action de l'inconscient contrecarrer sesprescriptions. Je suis convaincu qu'un grand avenir estréservé à vos découvertesmalgré la force de la routine et de l'ignorance.

Dr T…, Remiremont.


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 … Je souffrais d'une neurasthénie fortaiguë depuis 2 ans .Grâce à votreexcellente méthode, j'ai pu guérir, et celatrès rapidement puisque, après lapremière séance, mon états'était déjà modifié.

 L'état physique s'estégalement amélioré et actuellement jeme trouve très bien sous tous les rapports.

Mlle R…, Issy-les-Moulineaux.


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 … Permettez-moi de vous adresser ces quelqueslignes pour vous remercier du bon résultat que j'ai obtenuen lisant votre livre intitulé « LaMaîtrise de soi-même. » Pendant plusieursannées, je souffrais de maux d'oreilles ainsi que deplusieurs autres malaises accompagnés [[56]] d'unétat nerveux qui me poussait à la folie d'enfinir avec la vie. Ayant entendu parler de votre méthode, jene tardai pas à me procurer votre livre. Au premier abord,je ne saisis pas, étant trop troublée par monétat nerveux, mais cela m'empêcha pas d'employermatin et soir la phrase «tous les jours, à touspoints de vue, je vais de mieux en mieux ». Tout de suite, jeme sentis plus calme, mon esprit devint lucide et ce fut comme unerévélation le jour où je saisiscomplètement votre méthode. Je l'aianalysée et si bien comprise que me voici guériephysiquement et surtout moralement. J'en éprouve un si grandbonheur que je ne puis résister au désir de vousen faire part.

Mme E. de R…, New-York.


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 … Voici mes examens passés. Je mehâte de vous dire que j'ai complètementréussi, grâce à votre excellenteméthode et aussi grâce à vous. Je n'aiété nullement émotionnécomme c'était mon habitude et mes réponses ontété claires et précises.

C…, Marseille.


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 … J'ai le plaisir de vous dire que, depuisseptembre 1922, date où j'ai eu le plaisir de vous voir, monfils n'a plus eu de crises d'asthme comme auparavant. Il se porteà merveille et dort très bien.

Mme L…, Lille.


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 … Je vous écris pour vous remercier dugrand bien que m'a procuré votre livre. J'étaisatteint d'une dépression nerveuse qui déterminaitchez moi une neurasthénie [[57]] profonde.J'étais devenu incapable de diriger convenablement ma viequand je vis une revue parlant de votre livre et je l'achetai. Je lelus et me mis à pratiquer la méthoded'autosuggestion y indiquée, ce qui me procura un bienimmédiat. Maintenant je suis tout à fait frais,dispos et joyeux et je suis devenu optimiste.

 J'ai passé votre méthodeà de nombreuses personnes qui, pour la plupart, en onttiré un grand profit. Plus j'yréfléchis, plus je suisémerveillé de son efficacité et de sasimplicité. Le pouvoir, pour ainsi dire, illimitéque nous avons en nous-mêmes nous rend réellementmaîtres de notre destinée.

P. F…, Canley Vale,Australie.


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 … Au retour du voyage àNancy, une amélioration s'étaitdéjà produite chez ma fille, mais quelquespetites rechutes sont survenues. Après chacune des rechutes,ma fille s'est ressaisie. Elle disait : « C'est un tour demon inconscient mais cela passera. »

 En effet, le mieux s'est produit, réelet durable. Depuis un mois surtout, ma fille redevient commeauparavant. Nous allons chez des amis, pas d'appréhension;elle va aussi chez le dentiste où, à plusieursreprises, elle a dû attendre son tour, ce qu'elle fait avecla plus grande confiance, car elle a une foi absolue dans votreexcellente méthode qui nous fait égalementà ma femme et à moi le plus grand bien.

F…, Auxerre.


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 … J'ai souffert pendant trois ansd'épouvantables crises d'asthme qui me prenaientà peu près tous les mois et [[58]] m'obligeaientà garder le lit pendant quinze jours; j'étaisalors dans l'impossibilité complète de faire lemoindre mouvement sans éprouver de grandes souffrances. J'aieu en septembre dernier la dernière crise. Je restai alorsavec une oppression moins forte sans doute, mais presque continuelle,et pour cette raison, très pénible. J'en arrivaisparfois à regretter les crises aiguës qui du moinsme laissaient entre elles quelques jours de répit. Toutenourriture augmentait l'oppression et j'avais le chagrin de ne pouvoirvivre de la vie de tout le monde. J'étais dans cetétat depuis plus de quatre mois lorsque, vers le 15 janvier,l'on me fit connaître votre méthode.Après quelques jours d'hésitation et de doute, jeme suis dit que, puisque d'autres avaient étéguéris de la maladie dont je souffrais, il n'y avait pas deraison pour que je ne le sois pas aussi. Je me mis àrépéter avec ardeur vingt fois matin et soir« tous les jours, à tous points de vue, je vais demieux en mieux ». Dans la journée, tout en allantet venant je redisais souvent : « je vais mieux, je vaismieux, etc. ».

 Dix jours de l'application de cetteméthode s'étaient à peineécoulés qu'un mieux très sensible semarquait dans ma respiration. Je respirais beaucoup plus librement.

 Je continuai la méthode avec plusd'ardeur et de confiance que jamais. Le mieux s'est de plus en plusaccentué depuis janvier et sans aucune rechute. Aujourd'hui,je suis presque complètement guérie. De loin enloin seulement, j'éprouve encore unelégère oppression en montant une côteou un escalier; mais j'espère bien fairedisparaître tout à fait ces derniers mauvaissouvenirs de ma maladie.

 J'ai repris ma vie normale, je sors comme tout lemonde, je fais des promenades de dix et quinze kilomè-[[59]] tres dans la campagne sans essoufflement, je prends partà toutes les réunions de parents et d'amis, jepuis voyager comme bon me semble, choses que je ne pouvais plus fairedepuis près de quatre ans. Il me semble que je recommenceune nouvelle vie…

Mlle M. C…, Bergues.


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 … Au printemps de 1916, dans lestranchées de Loos, je fus frappé sur lecôté gauche de la tête par unéclat de grenade, ce qui détermina une paralysiepresque totale de mon côté droit. Je ne pouvaisplus faire aucun mouvement ni avec la jambe droite ni avec le brasdroit. Le goût et l'odorat étaient trèsémoussés et mon poids tombait à 98livres. Ma mémoire était affaiblie et je parlaisavec beaucoup de difficulté. Pendant les sixannées qui suivirent, je fus soigné dansdifférents hôpitaux, mais la paralysierésista aux massages, aux bains, àl'électricité, à la chaleur età la lumière. Cependant, pendant ce laps detemps, mon poids remonta à 126 livres. En novembre 1921, jelus l'ouvrage de Charles Baudouin sur l'autosuggestion etaussitôt je me sentis attiré par l'œuvrede l'École de Nancy. Ma femme m'amena dans cette ville dansun fauteuil roulant, ce qui était mon mode de locomotionhabituel, car je ne pouvais que très peu marcherà l'aide d'une canne et en traînant la jambe; enmême temps, je portais mon bras droit en écharpe.À ma première visite, M. Coué me ditque ma guérison, si elle était possible, seraitforcément très longue. Quoiqu'il nel'avouât pas, il la croyait alors impossible. Il dità ma femme de me faire de la suggestion la nuit, pendant monsommeil. Tout de suite, mon appétit revint et jedigérai tous mes aliments. Depuis ma blessure, je nemangeais que très peu et je souffrais des nerfs. Je me misà dormir huit heures toutes les nuits, tandis que dans leshôpitaux, [[60]] j'avais dormi en moyenne deux heures.Pendant les trois premiers mois, mon poids augmenta d'environ 28livres. Le goût et l'odorat commencèrentà revenir et ma femme remarqua que, pendant le sommeil, jefaisais de légers mouvements avec mes doigts et ma jambe. Cefut seulement en novembre 1922 qu'apparurent les premiers signesvisibles d'amélioration de la paralysie. J'arrivaià soulever mon pied, je pus remuer tous les doigts et leverle bras.

 Mes progrès se firent plusmarqués de jour en jour et maintenant je meconsidère comme guéri. Je suis plus heureux queje ne puis le dire d'avoir retrouvé la santélà où je l'avais perdue, en France, et par l'aided'un Français.

R…, New-York.

 Nota. - Depuis que cette lettrea été écrite, la guérisonest devenue complète : l'ex-malade peut actuellement danseret jouer au golf et au tennis.


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 … Je suis venu à Nancy en octobredernier et ai assisté à environ dixséances. Je souffrais d'une extrême faiblesse dueà un trouble thyroïdien et aussi depuis quelquetemps d'une grande anémie. Je me sentais trop malade et tropindifférent pour désirer revenir à lasanté; néanmoins je commençaià pratiquer votre méthode. Je dois avouer que jen'obtins d'abord aucune amélioration sensible. Au bout dedeux mois cependant, je me sentis tout à coup bien mieux etdepuis ce moment l'amélioration s'est continuéelentement mais sans arrêt. Ma neurasthénie acomplètement disparu et l'extrême faiblesse quifaisait de ma vie un fardeau a presque disparu. J'ai maintenanttrente-deux ans et je puis dire que je me sens mieux que je ne me suisjamais senti depuis l'âge de quinze ans. Mon soulagementmoral est considérable. [[61]] Il n'y a plus maintenant deces luttes au cours desquelles je me débattaisdésespérément en vain. Je voisclairement que votre méthode est le vrai moyen qui conduitaisément au succès.

 L'ancien conflit entre mon imagination et mavolonté n'existe plus; celles-ci travaillent harmonieusementensemble et le soulagement que j'éprouve est plus grandqu'on n'aurait pu jamais l'imaginer.


(Traduit del'anglais.)     L.C…, Heckmondwike.


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 … Je crois de mon devoir de vous écrirepour vous remercier du grand bien que vous m'avez fait. Depuis troisans, je souffrais à un tel point de la vessie et de troublesutérins que la vie était devenue pour moi unfardeau. J'avais consulté plusieurs docteurs mais sansobtenir aucun soulagement. Un jour je reçu votre livre d'unami qui avait profité merveilleusement de votre traitementet je bénis le jour où je connus votreméthode, car j'ai commencé àm'améliorer aussitôt. Voilà cinq moisque je suis votre traitement, maintenant je suis presque toutà fait bien et la vie me semble de nouveau digned'être vécue. Je ne pourrai jamais assez vousexprimer mes remerciements. Tout ce que je puis faire, c'est de direà ceux qui souffrent les résultats que j'aiobtenus grâce à votre méthode.

(Traduit del'anglais.)     S.G…, Londres


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 … J'étais atteinte depuis quatre ansd'une conjonctivite grave. J'étais allée voirplusieurs médecins, mais sans obtenir aucunrésultat. Le dernier que je suis allée voir m'adéclaré que ma maladie étaitincurable. Je suis cependant guérie maintenantgrâce à votre méthode qui seule aréussi où tous les autres traitements avaientéchoué.

Mme S. R…,Lunéville.


[[62]]

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 … J'avais demandé un mois decongé pour assister à vos séances.J'avais tout le tube digestif malade ainsi que le systèmenerveux. Dès le début, le mieux aété très sensible, ce qui m'a faitabandonner complètement mon régime un peuimprudemment et m'a occasionné de nouveaux maux d'estomac etd'intestins. C'est à ce moment que j'ai quittéNancy et que vous m'avez conseillé d'aller assister mercredià la séance de Mlle Villeneuve. J'aicontinué l'autosuggestion et suis maintenant complètementdébarrassée d'une entéritevieille de quinze à dix-huit ans et de mes maux d'estomac.Mon système nerveux s'est un peuamélioré et malgré lesurcroît de travail de fin d'année je vaisbeaucoup mieux que je n'ai été depuis desannées.

 Naturellement, je fais connaître laméthode aux gens susceptibles de la comprendre. J'en aiparlé avec chaleur à l'un des mesfrères, médecin et sceptique par ignorance ouplutôt par connaissance incomplète de laméthode. Il a été trèsétonné du résultat obtenu, car il mevoyait très malade depuis plusieurs années,m'avait radiographiée et connaissait le mauvaisfonctionnement de mes organes.

E. Ch…, Paris


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 … Personnellement, la science de l'autosuggestion,car je considère que c'est uniquement une science,m'a rendu de grands services; mais je dois à lavérité de déclarer que si je continueà m'y intéresser particulièrement,c'est parce que j'y trouve un moyen d'exercer la charitéparfaite.

 En 1915, lorsque j'ai assisté pour lapremière fois au cours de M. COUÉ, j'avoue quej'étais totalement incrédule.

 Devant les faits, cent foisrépétés en ma présence,j'ai [[63]] dû me rendre à l'évidenceet reconnaître que l'autosuggestion agissait toujours,à des degrés divers, bien entendu, sur lesmaladies organiques. Les seuls cas (et bien rares) où jel'ai vue échouer, sont des cas nerveux, des cas deneurasthénie ou de maladies imaginaires.

 Inutile de vous redire ici que M. COUÉ, comme vousd'ailleurs, chère Mademoiselle, mais plus que vous encore,insiste sur ce point : « qu'il ne fait jamais de miracles,qu'il ne guérit personne, mais enseigne aux gensà se guérir eux-mêmes ».J'avoue qu'à ce point de vue, je reste un peuincrédule, car si M. COUÉ ne guéritpas, il aide puissamment à la guérison, enrendant « du cœur » aux malades, en leurapprenant à ne jamais désespérer, enles relevant, en les menant… plus hautqu'eux-mêmes dans des sphères morales que lamajorité de l'humanité, toute plongéedans le réalisme grossier, n'a jamais entrevues.

 Plus j'approfondis la bonne autosuggestion, mieux jecomprends la divine loi de confiance et d'amour que le Christ nous aprêchée : « Aimer son frère !» et, en donnant un peu de son cœur et de sa forcemorale, l'aider à se relever s'il est tombé,à se guérir s'il est malade. Voilàbien le « don de Dieu »dont Jésusparlait à la Samaritaine. Voilà bien aussi,à mon point de vue chrétien, l'application de labonne autosuggestion que je considère comme une sciencebienfaisante et consolante qui nous fait mieux comprendrequ'étant tous les enfants de Dieu, nous avons en nous desforces insoupçonnées qui, biendirigées servent à nous élevermoralement et à nous guérir physiquement.

 Que ceux qui ne connaissent pas ou connaissent mal votrescience ne la jugent pas avant d'avoir vu les résultatsqu'elle donne et le bien quelle fait.

Veuillez me croire votre fidèle admiratrice.


Mme D…, Nancy.

 


 

[[64]]


Pensées et Préceptes de M. Coué

 

 L'homme est assimilable à unréservoir muni à la partie supérieured'un robinet destiné à l'emplir et àla partie inférieure d'un autre robinet d'undiamètre un peu supérieur à celui dupremier et destiné à le maintenir plein ouà le vider, selon qu'il est ouvert oufermé.

 Qu'arrive-t-il lorsque les deux robinets sont ouverts enmême temps ? Évidemment le réservoirest toujours vide. Que se passe-t-il, au contraire, si le robinetinférieur reste fermé ? Le réservoirs'emplit peu à peu, puis il déborde d'unequantité égale à celle qu'ilreçoit.

 Que chacun donc tienne fermé le robinetinférieur, et pour cela, qu'il ne gaspille pas sa force,qu'il fasse un mouvement là où il n'en faut qu'unseul et non pas vingt ou quarante, comme on le fait trop souvent, qu'iln'agisse jamais avec précipitation et qu'ilconsidère comme facile la choseà faire du moment qu'elle est possible; enprocédant ainsi, notre réservoir de force seratoujours plein, et ce qui déborde est plus que suffisantpour nos besoins si nous savons le ménager.


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 Ce ne sont pas les années qui font la vieillesse,mais bien l'idée qu'on devient vieux; ily a des hommes qui sont jeunes à 80 ans et d'autres qui sontvieux à 40.


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[[65]]

 L'altruiste trouve sans le chercher ce quel'égoïste cherche sans le trouver.


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 Plus vous faites de bien aux autres, plus vous vous en faitesà vous-même.


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 Est riche qui se croit riche, pauvre qui se croit pauvre.


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 Celui qui possède de grandes richesses devrait enconsacrer une grande partie à faire le bien.


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 Quand deux personnes vivent ensemble, les concessions ditesmutuelles viennent presque toujours de la même personne.


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 Voulez-vous ne jamais vous ennuyer ? Ayez plusieurs dadas.Quand vous serez fatigué de l'un d'eux, vous en enfourcherezun autre.


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 L'hérédité existe surtoutpar l'idée qu'on se fait qu'elle est d'uneréalisation fatale.


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 Quiconque est né riche ne sait pas ce que c'estque la richesse; quiconque a toujours joui d'une bonne santéignore le trésor qu'il possède.

[[66]]

 Pour jouir de la richesse, il faut avoirmangé de la vache enragée; pour jouir de lasanté, il faut avoir été malade.


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 IL VAUT MIEUX NE PAS SAVOIR D'OÙ VIENT LE MAL ETLE FAIRE PASSER QUE DE LE SAVOIR ET DE LE CONSERVER.


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 Simplifiez toujours sans jamais compliquer.


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 Les stoïciens s'appuyaient sur l'imagination en nedisant pas : « Je ne veux pas souffrir », mais :« Je ne souffre pas ».


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 On ne peut avoir qu'une idée à la foisdans l'esprit; les idées s'y succèdent sans sesuperposer.


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*   *


 Je n'impose rien à personne, j'aide simplement lesgens à faire ce qu'ils désireraient faire, maisqu'ils se croient incapables de faire. C'est non pas une lutte, maisune association qui existe entre eux et moi. Ce n'est pas moi qui agis,mais une force qui existe en eux et dont je leur apprends àse servir.

 Ne vous inquiétez pas de la cause dumal, constatez simplement l'effet et faites-le disparaître.Peu à peu votre inconscient feradisparaître aussi la cause si cela est possible.


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*   *


 Les mots « je voudrais bien »amènent toujours « mais je ne peux pas ».


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[[67]]

 Si vous souffrez, ne dites jamais : « Jevais essayer de faire disparaître cela », mais :« Je vais faire disparaître cela » ; carlorsqu'il y a doute, il n'y a pas de résultat.


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*   *


 La clef de ma méthode réside dans laconnaissance de la supériorité de l'imaginationsur la volonté.

 Si elles vont dans le même sens, si l'ont dit :« Je veux et je peux », c'est parfait; autrementc'est toujours l'imagination qui l'emporte sur la volonté.


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 Apprenons à cultiver notre caractère,apprenons à dire les choses promptement, clairement,simplement et avec une détermination calme : parlonspeu, mais clairement; ne disons que juste ce qu'il faut.


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*   *


 Cultivons l'empire sur nous-mêmes.Évitons la colère, car la colère usenotre réserve d'énergie; elle nous affaiblit.Elle n'accomplit jamais rien de bon; elle ne fait quedétruire et toujours elle est une obstacle ausuccès.


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*   *


 Soyons calmes, doux, bienveillants, sûrs de nous,et de plus, sachons nous suffire à nous-mêmes.


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 L'inconscient dirige tout chez nous et le physique et lemoral. C'est lui qui préside au fonctionnement de tous nosorganes et même de la plus petite cellule de notre individupar l'intermédiaire des nerfs.


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[[68]]

 Craindre la maladie, c'est ladéterminer.


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 C'est se faire illusion que de croire qu'on n'a plusd'illusions.


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 Ne passez pas votre temps à chercher les maladiesque vous pouvez avoir, car si vous n'en avez point deréelles, vous vous en créerez d'artificielles.


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*   *


 Lorsque vous vous faites consciemment de l'autosuggestion,faites-la tout naturellement, tout simplement, avec conviction etsurtout sans aucun effort. Si l'autosuggestioninconsciente et souvent mauvaise se réalise si facilement,c'est parce qu'elle est faite sans effort.


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*   *

 Ayez la certitude d'obtenir ce que vous cherchezet vous l'obtiendrez, pourvu que cette chose soit raisonnable.


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*   *


 Pour devenir maître de soi-même, ilsuffit de penser qu'on le devient… Vos mains tremblent, vospas sont incertains, dites-vous bien que tout cela est en train dedisparaître, et peu à peu celadisparaîtra.


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 Ce n'est pas en moi qu'il faut avoir confiance, mais envous-mêmes, car c'est en vous seul que réside laforce
[[69]] qui vous guérira. Mon rôle consistesimplement à vous apprendre à vous servir decette force.


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*   *


 Ne discutez jamais des choses que vous ne connaissez pas :autrement vous ne direz que des sottises.


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 Les choses qui vous semblent extraordinaires ont une causetoute naturelle; si elles vous paraissent extraordinaires, c'est quecette cause vous échappe. Lorsqu'elle vous est connue, iln'y a plus rien pour vous que de naturel.


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*   *


 Quand il y a conflit entre la volonté etl'imagination, c'est toujours l'imagination qui l'emporte. Dans ce castrop fréquent, hélas! non seulement nous nefaisons pas ce que nous voulons, mais le contraire de ce que nousvoulons. Exemple : plus nous voulons dormir, plus nous voulons trouverle nom d'une personne, plus nous voulons nous empêcher derire, plus nous voulons éviter un obstacle enpensant que nous ne pouvons pas, plus nous sommessurexcités, plus le nom nous fuit, plus notre rireéclate, plus droit nous courons sur l'obstacle.

 C'est donc l'imagination et non la volonté qui estla première faculté de l'homme; aussi est-cecommettre une grave erreur que de recommander aux gens de fairel'éducation de leur volonté, c'estl'éducation de leur imagination qu'ils doivent faire.


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 Les choses ne sont pas pour nous ce qu'elles sont, mais cequ'elle nous semblent être; ainsi s'expliquent lesté- [[70]] moignages contradictoires de personnes qui secroient de bonne foi.


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 Se croire maître de ses pensées faitqu'on en devient maître.


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 Chacune de nos pensées, bonne ou mauvaise, seconcrète, se matérialise, devient, en un mot, uneréalité, dans le domaine de lapossibilité.


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 Nous sommes ce que nous nous faisons et non pas ce que lesort nous fait.


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 Quiconque part dans la vie avec l'idée «j'arriverai », arrive fatalement, parce qu'il fait ce qu'ilfaut pour arriver. Si une seule occasion passe près de lui,cette occasion, n'eût-elle qu'un cheveu, il la saisit par leseul cheveu qu'elle a. De plus, il fait souvent naître,inconsciemment ou non, les événements propices.

 Celui qui, au contraire, doute toujours de lui-même(c'est M. Constant Guignard), n'arrive jamais à rien.Celui-là peut nager dans un océan d'occasionspourvues de chevelures absaloniennes, il ne les verra pas et ne pourrapas en saisir une seule, alors qu'il lui suffirait d'étendrela main pour le faire. Et s'il fait naître desévénements, ce seront desévénements nuisibles. N'accusez donc pas le sort,ne vous en prenez qu'à vous-même.


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*   *


 On prêche toujours l'effort, il faut lerépudier. Car qui [[71]] dit effort dit volonté,qui dit volonté dit entrée en jeu possible del'imagination en sens contraire, d'où, dans ce cas,résultat précisément contraireà celui que l'on cherche à obtenir.


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*   *


 Toujours considérer comme facile la choseà faire, si celle-ci est possible. Dans cet étatd'esprit, on ne dépensera de sa force que juste ce qui estnécessaire; si on la considère comme difficile,on dépense dix fois, vingt fois plus de force qu'il ne faut;autrement dit : on la gaspille.


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*   *


 L'autosuggestion est un instrument dont il faut apprendreà se servir comme on le fait pour tout autre instrument. Unfusil excellent entre des mains inexpérimentéesne donne que de piètres résultats, mais plus cesmêmes mains deviennent habiles, plus facilement elles placentles balles dans la cible.


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*  *


 L'autosuggestion consciente, faite avec confiance, avec foi,avec persévérance, se réalisemathématiquement dans le domaine des choses raisonnables.


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 Si certaines personnes n'obtiennent pas derésultats satisfaisants avec l'autosuggestion, c'est, oubien parce qu'elles manquent de confiance, ou bien parce qu'elles fontdes efforts, ce qui est le cas le plus fréquent. Pour sefaire de la bonne suggestion, il est absolument nécessairede ne faire aucun effort. Celui-ci implique l'usage[[72]] de la volonté tandis que lavolonté doit être nécessairementlaissée de côté. C'est exclusivementà l'imagination qu'il faut avoir recours.


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*   *


 Nombre de personnes qui se sont soignées en vainpendant toute leur vie s'imaginent qu'elles se trouverontimmédiatement guéries par la suggestion. C'estune erreur, il n'est pas raisonnable de penser ainsi. Il ne fautdemander à la suggestion que ce qu'elle doit produirenormalement, c'est-à-dire une améliorationprogressive, qui peu à peu se transforme en uneguérison complète lorsque celle-ci est possible.


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*   *


 Les procédés employés parles guérisseurs se ramènent tous àl'autosuggestion, c'est-à-dire que cesprocédés, quels qu'ils soient : paroles,incantations, gestes, mise en scène, ont pour effet deprovoquer chez les malades l'autosuggestion de guérison.


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*   *


 Toute maladie n'est pas simple mais double…(à moins qu'elle ne soit exclusivement morale). En effet,sur toute maladie physique vient se greffer une maladie morale. Si nousdonnons à la maladie physique le coefficient 1, la maladiemorale pourra avoir le coefficient 1, 2, 10, 20, 50, 100 et plus. Dansbeaucoup de cas, celle-ci peut disparaîtreinstantanément, et si non coefficient est trèsélevé, 100, par exemple, celui de l'affectionphysique étant 1, il ne reste plus que cettedernière, c'est-à-dire un cent unièmede l'affection totale; c'est ce qu'on appelle un miracle, et cependantcela n'a rien de miraculeux.


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*   *

[[73]]


 Contrairement à ce que l'on pense, les affectionsphysiques sont généralement bien plus facilesà guérir que les maladies morales…


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*   *


 …Buffon disait : « Le style, c'estl'homme ». Nous dirons, nous : « L'homme est cequ'il pense ». La crainte de l'échec le faitpresque sûrement échouer, de même que lapensée du succès le conduit au succès: les obstacles qu'il rencontre, il les surmontera toujours.


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*   *


 La conviction est aussi nécessaire ausuggestionneur qu'au suggestionné. C'est une conviction,c'est cette foi qui lui permet d'obtenir des résultatslà où tous les moyens ontéchoué.


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*   *


 Ce n'est pas la personne qui agit; c'est la «Méthode ».


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 Nous pouvons nous donner à nous-mêmesdes suggestion plus fortes que qui que ce soit.


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 …Contrairement à l'opiniongénéralement admise, la suggestion oul'autosuggestion peut amener la guérison delésions organiques.


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 …On croyait autrefois que l'hypnotisme ne pouvaits'appliquer qu'au traitement des maladies nerveuses; [[74]] son empireest bien plus vaste. En effet, l'hypnotisme agit parl'intermédiaire du système nerveux; mais lesystème nerveux domine tout l'organisme. Les muscles sontmis en mouvement par des nerfs; les nerfs régissent lacirculation par leur action directe sur le cœur et par leuraction sur les vaisseaux qu'ils dilatent ou contractent. Les nerfsagissent donc sur tous les organes, et par leurintermédiaire on peut porter son action sur tous les organesmalades.


 (Docteur Paul JOIRE, président de laSociété universelle d'Étudespsychiques.)


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 …Pour aider à guérir,l'influence morale a une valeur considérable. C'est unfacteur de premier ordre qu'on aurait grand tort denégliger, puisque, en médecine, comme dans toutesles branches de l'activité humaine, ce sont les forcesmorales qui mènent le monde.


 (Docteur Louis RENON, professeur agrégéà la Faculté de Médecine de Paris,médecin de l'hôpital Necker.)


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 …La patience et la persévérance,qui sont des forces, doivent seules être employées.


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 …Ne jamais perdre de vue la (sic)grand principe de l'autosuggestion : Optimisme toujours etquand même malgré le démenti desévénements !


René DE BRABOIS.


[[75]]


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*   *


 …La suggestion appuyée sur la foi estune force formidable!


(Docteur A. L., Paris)


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*   *


 …Pour avoir et pour inspirer une confianceinaltérable, il faut pouvoir marcher avec l'assurance de lasincérité parfaite, et pour possédercette assurance et cette sincérité, il faut voirau delà de son propre intérêtle bien d'autrui.


(La Force en Nous, par Ch. BAUDOUIN.)

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