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DUBOIS, Louis (1773-1855) : Glossaire du patois normand,augmenté des deux tiers, et publié par M. Julien Travers.- Caen :Typographie A. Hardel, 1856.- XL-440 p. ; 22 cm.
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Glossairedu patois normand
par
Louis Du Bois

 ~*~

G


GABASSER: sautiller. Du vieux verbe gaber : rire, se moquer. A.
GABEGIE: manoeuvre secrète et astucieuse ; intelligence avec quelqu'un dans unbut coupable. On dit aussi capegie. Dans le patois Lorrain, gabgiesignifie un profit illicite. Du Celtique-Breton guap : moquerie, et duRoman gaber. B.
GABELOU : employé des gabelles, maltôtier ;sobriquet des douaniers au bord de la mer.
GABERIEN : moqueur,trompeur de femmes. De gaber plaisanter, se moquer. B.
GABLE(s. m.) (arr. de Vire) : pan de mur, pignon ; gafl, en islandais. MM.Duméril.
GABOTTER : sebalancer en dansant. De l'ancien mot gambe, jambe. On a dit d'abordgambotter : agiter lesjambes. A. GACHARD : sale, malpropre (Manche).
GACHE: pain grossier, gâché. - Gâteau improvisé, cuit à la bouche du four.
GADE (s. f.) : jatte. De l'islandais jata. A.
CADE; GARDE;GRADE : groseille à grappes (Bibes rubrum ). L.
GADELLE (s.f.) : groseille à grappes. L.
GADELIER ; GARDELIER ;GRADEILLIER : groseiller à grappes. L.
GADEUIL : celui qui,sans être précisément borgne, ne voit, ne regarde que d'un oeil ; qui aun oeil vairon. L.
GADOLIER : garnement, vaurien. B.
GAFFÉE (s. f.) : morsure de chien. S.-I.
GAFFER, en parlant d'unchien : saisir brutalement et mordre ; manger avidement.
GAGE :avoir, propriété.
GAGIER : gager, pariér.
GAGNE (s. f.) : gain. L.
GAI : geai.
GAIEUX, SE : trop délicat, dégoûté. Dans le patoisde Grenoble, gaillosa signifie glouton. Voyez DÉGAIEUX. L.
GAIL : geai.
GALAFRE.Voyez GOULAFRE.
GALAIGNIE (s. f.) : ce que peuvent contenirles deux mains réunies. Voyez JOINTÉE. B.
GALAPIAN ou GALOPIAN: vagabond, galopin. B.
GALAPIAS ; GALOPIAS : galopin. B.
GALATINE(Être en) : garder la chambre, garder le lit. - Dans la Manche, êtreen galatine signifie fort endolori, même en état de pourriture,ressemblant, en quelque sorte, à la gélatine. B.
GALER: contraindre, forcer, maltraiter.
GALES : joie,divertissement. J'ai donné, sur ce mot , une note dans mon édition deBasselin (Vau-de-Vire LIII).
GALETER (v. n.) : trembler de froid ;carillonner avec une ou plusieurs cloches. B.
GALETOIRE :galetière, sorte de poêle à frire, sur laquelle on fait cuire lesgalettes ou crêpes de sarrasin.
GALETTE : sorte de crêpe, ordinairementde sarrasin, mal à propos nommée galette par ceux qui en font usage. Lagalette proprement dite est un gâteau cuit au four.
GALFRETIER :gourmand, gorge à tout grain. S.-I.
GALIFRE : gourmand, vorace. S.-I.
GALIMOT: crêpe de sarrasin. O.
GALIR, en parlant du sarrasin : lejeter sous le fléau, pour le battre. Du Celtique-Breton gwalen : fléau(Manche).
GALLET : levier. De gwalen.
GALLINE (s. f.) : jeud'enfants. Voyez QUILLEBOCHE. GALLOCHE (s. f.) : même jeu.
GALLOIS,SE : gaillard. De l'islandais gala, se divertir.
GALLON : ancien vaseou cruche à large ouverture, contenant environ 4 litres. Porté enAngleterre par les Normands dans le XIe. siècle. De la basse latinitégalo. Voy. Du Cange.
GALLONNÉE : plein un gallon.
GALMIN :petit valet. De gamin. Voyez GOUGEARD.
GALON ou plutôt GALOP :réprimande. Donner un galop.
GALOT : tourte aux pommes. Voyez BOURDIN.
GALOTTER : carillonner.
GALUE : louche. Voyez BICLE, ÉGALUER.
GALVADAIRE : vagabond. B.
GALVAUDER (v. a) : tripoter, ne pasménager une chose ; gâcher de l'ouvrage. £'Académie définit ce verbe: réprimander durement.
GAMACHE (s. f.) : sorté de guêtre decoutil ou de toile, assujettieordinairement autour de chaque jambe par des cordons. Du Cange dérivece mot de campagus. En italien, gamascia : c'est de là que vientgamache. Les Languedociens disent gamacho. Je préfère considérer cesubstantif comme une altération de gambache, vêtement des gambes,jambes.
GAMBE : jambe.
GAMBÊLER : agiter les jambes presqueconvulsivement. Voyez GAMBILLER. B.
GAMBET : croc-en-jambe.
GAMBETTE: petit couteau, dont la forme était primitivement celle d'une petitejambe.
GAMBIER : pièce de bois à laquelle les boucherssuspendent la viande. B.
GAMBILLER (v. n.) : remuerdésagréablement les jambes en marchant.
GAMBU : qui a delongues jambes.
GAME (s. f.) : écume de la bouche d'un animal.Voyez BROUE. A.
GAME : soufflet sur la joue.
GAN (s.m) : gain , bénéfice. Voyez GAGNE. A.
GANDOLER : balancer, remuerdésagréablement. B.
GANIPION : garnement. En patois de Grenoble, onappelle ganippa une personne couverte de haillons. Voyez GALAPIAN.
GAPAS: balle d'avoine.
GARCE ; GARCE : fille. C'est le féminin degars. Patois du Jura.
GARCETTE : petite fille, fillette. Enpatois du Jura, garçotte, gachotte.
GARCHONN : garçon. S.-I.
GARÇONNIÈRE: fille qui court après les garçons et les fréquente trop. Du verbegarçonner : hanter les garçons.
GARCU ou plutôt GARE-CU : jupe,cotillon.
GARDE-HEURT :borne, appui. De garder, préserver, et de heurt.
GARDE-ROBE :aurone (Artemisia abrotanum) ; parce qu'on croit que cette planteéloigne les teignes d'une garde-robe. B.
GARDE ; GARDELLE. Voyez GADE. S.-I.
GARDIN : jardin.
GARDINIER : jardinier.
GARE: de couleur bigarrée. Boeuf gare, vache gare. Du latin varius, varié.
GAREAU: boeuf ou taureau gare ou bigarré.
GARGACHE : culotte. Du vieux motgargaisse. V. mes Chansons normandes, p. 233.
GARGOTIER :ouvrier employé au blanchissage des toiles. De gargote, mauvais cabaret, dans lequel ces ouvriers vivent trop souvent.
GARIR ; GUARIR: guérir. Ancien français.
GARISON (s. f.) : guérison.
GARREAU: sorte de pain de froment, de qualité supérieure. A.
GARROT :levier. L'Académie définit ce mot : un bâton pour serrer. Le garrot denos vieux auteurs est à peu près le pedum ou la houlette du berger. A.
GARROUAGE: vagabondage. Ces bestiaux sont en garrouage : sont errants et causantdu dommage. Du vieux mot garrou, loup-garrou (loup errant). VoyezVAROU.
GARSAILLES (s. f.) : enfants. P.
GAS : garçon. Del'ancien mot gars, conservé en Bretagne et en Franche-Comté. A.
GASE(s. f.) : vase, bourbier. C'est le g pour le v. Voyez ENGASER.
GASPIL(s. m.) : gaspillage. A Valognes, on dit gaspille (s. f.) ; jeter à lagaspille.
GASTOUSER :couper mal les cheveux. De gast, dévastation, et de touser, tondre.L.
GATER : répandre, en parlant des liquides. Gâter de l'eau: uriner.
GATON : levier court.
GATONNER : se servirdu gaton pour serrer la corde sur une charrette.
GATTE :jatte. Voyez GADE.
GATTE : marelle, sorte de jeu.
GATTECOFVE: sorte de gâteau , autrefois en usage à Dieppe, suivant Moisant deBrieux (Orig. de quelques Cout. anc., p. 65).
GAU : coq. Degallus. Dans l'ancien Argot, gau signifie pou. B.
GAUBERGER ;GOBERGER (SE) : se carrer.
GAUD : niais. De nigaud, par aphérèse.
GAUDENCES: contes réjouissants. De gaudere, se réjouir.
GAUNE :jaune. S.-I.
GAUNETER : perdre son temps à babiller. O.
GAUPAILLER : avaler avec voracité.
GAUPLUMÉ : celui dont lescheveux sont ébouriffés comme les plumes d'un gau (coq) ; chiffonné. L.
GAURE: grosse femme désagréable ; truie. Les ennemis d'Isabeau de Bavièrel'appelaient la grande Gaure.
GAURER : se pavaner avec orgueil. Du grec γαύρος.
GAUSANT : dégoûtant. O.
GAUT : bois, forêt.
GAUTIER: oison, le mâle de l'oie. A.
GAVAILLER : gaspiller. B.
GAVAS: brutal. En espagnol, gavacho signifie lâche, et gavasa, fillepublique. B.
GAVER : gorger. S.-I.
GAVIAU; GAVION : gosier. S.-I.
GAVIGNOLE (s. f.) : gaîtédésordonnée, provenant d'une ivresse enjouée. Du latin gavisus, réjoui.
GAVIGNON; GAVIGNOLLE : ivresse folle. Du latin gavisus.
GAVILLEUX , SE: mauvais, dangereux. Du celtiquebreton gwall (Vire).
GEALE (s.f.) : engelure. Dans le Roman, enjallé signifie gelé. Ejallé, dans lepatois Walon. Du latin gelu, gelée. A.
GEALLEUX, SE : qui ades engelures.
GEARSE (s. f.) : brebis pleine. Du gerbe latingerere, d'où notre substantif gestation. Voyez GERSE. A.
GÈBE : gale du chat. B.
GÉGIGNE (s. f.) : ventre. De gésine.A.
GENCER (v. a.) : arranger, disposer.D'agencer, par aphérèse.
GÉNISSON (s. m.) : génisse. L.
GENISSON : seneçon (Senecio vulgaris). B.
GÊNOTTE (s. f.) (Buniumdenudatum). B.
GENOTTE (s. f.)(Oenanthus pimpinelloïdes). Voyez JANOTTE. A.
GENOUILLET (Veronica hederaefolia). B.
GENOUILLONS (A) : sur les genoux, comme àventrillons : sur le ventre,
GENS ; NOS GENS : mon père et mamère. Les gens par excellence. L.
GÉOTE : arroche (Atriplexhortensis). A.
GERGAUD (s. m.) : fille qui folâtre avec lesgarçons. Voyez SERGAUD.
GERGAUDER : folâtrer en gergaud.
GÉROFLÉE : giroflée (Hesperis violaria).
GERQUE : brebis. Du latinvervex.
GERSE : brebis dansl'état de gestation. Voyez GEARSE. A Bayeux, gerce : vieille brebis. A.
GERZIAU(s. m.) : espèce de lentille sauvage, qui croit dans les blés etinfeste les sillons. A.
GESTÉ : arrangé. Il se prend enmauvaise part.
GESTÉE (s. f.) : quantité, abondance. Du verbelatin gerere. Voyez VESTÉE.
GHÉROUÉSELLE (s. f.) : groseille àmaquereau (Ribes uva crispa).
GIBLOU. Le bon Dieu de Giblou :divinité dérisoire. On appelait la Chronique de Sigebert de GembloursChronique de Sigebert de Giblou. L.
GIÉVRE : harle hupé. VoyezVIAR. B.
GIFE ; GIFLE : soufflet. Voyez JAFE.
GIGALER. VoyezGINGLER.
GIGNOSSÉS : curiosités introuvables. L.
GIGORGNE ;GIGORNE : pièce de bois très-noueuse. De gigot et du latin cornu.
GILER; GILOIRE. Voyez JILER, JILOIRE. A.
GIMER : pleurer, gémir. Du latingemere.
GINGEOLE (LA) : étourdi qui saute et gingue. L.
GINGLER ;GINGUER : sauter, folâtrer. De gigue, gigot. GINGUETTE : jeune fillequi aime à ginguer.
GIPOUTRER, ou plutôt JIPOUTRER. Voyez JIFER.
GIRIE: farce, fausseté, supercherie.
GIRONNÉE (s. f.) : plein untablier. Voyez GRONNÉE.
GIROT, pour GILOT : sot, grimacier. De Gilles ;Gire.
GISIER : gésier. Id. patois du Jura. A.
GITRE; GIÈTE ; LITE :madrier, solive, poutrelle.
GLAM (Frutercula arctica). B.
GLAM: crêpe, carême-prenant. Eure.
GLAM : Guillaume. Contraction dulatin Willemus ou de l'anglais Williams. B.
GLAMET ; GLAUMET : logette pyramidale de menues branchespour prendre les oiseaux. Du nom de quelque individu nommé Guillaume,qui l'aura inventé.
GLAMOT : Guillaume. B.
GLANE (s. f.) : sorte de bouquet d'ognons, de tiges de blé, recueillis et liésensemble. Du verbe glaner.
GLATIR : japer, hurler. Du verbeglapir.
GLAUDE : dupe, imbécille. De l'empereur romain Claude.Dans le patois du Jura, englauder : duper.
GLEU ; GLU : glui,paille de seigle. En Champagne, on dit : glu. On lit, dans une chansonanonyme du XIIIe. siècle :

Robin a d'autruy de mi
Pris chapelde glui.

GLEUMER : engloutir. S.-I.
GLISE : glaise.
GLONDAT: ajonc (Ulex europaeus). Manche.
GLORER : sommeiller,dormir en ronflant. Onomatopée. A.
GLOT : ver blanc, qui attaque laviande et le fromage. Voyez GUILLOT.
GLOT, TE ; TERRE GLOTTE :terre mal brisée par le labourage. De glu.
GLOUTE (qual.) :gâté. De l'islandais glata, perdre.
GNIAF : mauvais cordonnier.
GNIAGNIAN: lambin, tâton. De fainéant prononcé faigniant. Dans le patoisBerruyer, gniogniot.
GNIAQUÉE (s. f.) : morsure de chien.Voyez GAFFÉE. Du Roman, gnac : coup de dent. B.
GNIAS : enfantà la mamelle.
GNIEU : oeuf laissé dans le nid pour y rappelerla pondeuse. Voyez NICHET.
GNIOLLE. Voyez NIOLLE.
GNIOLLER : niaiser ; faire ou dire des riens. De nihil, rien.
GNIOT: nigaud. Voyez GNIAGNIAN.
GO : essor, élan. Tout de go :d'emblée. En anglais, go signifie aller.
GOBANT : gourmand. Degober, manger avec avidité. MM. Duméril.
GOBELIN ; GOBLIN ;GOUBELIN : sorte de revenant ou d'esprit follet, plus espiègle quemalveillant. Du celtique-breton gobilin : feu-follet, lutin, etc.Orderic Vital parle du Gobelin dans le livre V de son Histoire, et lecite comme un démon qui apparaissait à Evreux. MM. Duméril dérivent lemot gobelin du grec χόξαλος, ou de l'allemand kobold. Je croiraisplutôt que, comme notre vieux verbe gober, il pourrait venir de labasse latinité gabbatina, plaisanterie. Gobelin serait tout simplementl'altération de ce mot ou du gobilin celto-breton. Nous avons parlé dugobelin avec quelque détail dans le t. I de nos Archives normandes.
GOBELOTER: faire les froncements ou plis que les blanchisseuses impriment aulinge fin. Froncer. L.
GOBET : petit morceau de pain, de bois,etc.
GOBINE (s. f. ) : repas de gourmands. Du verbe gober.Voyez GUEULETON. A.
GOBINER : manger avec friandise. Diminutifde gober. Il signifie aussi se rengorger.
GOBIN ETTE (s. f. ): petit régal entre enfants.
GOBINONNER (v. a. ) : se moquer de. S.-I.
GOGE: aise, aisance. De l'islandais gots, richesse. B.
GODAILLER: s'enivrerdans un mauvais cabaret, et en mauvaise compagnie. L'Académie définitce verbe : boire avec excès. De godet, vase pour boire. Peut-être (commele pense M. Bastide, de l'Académie de Prusse) godailler vient du motgoodale (good ale), bonne bière. Il arrive souvent qu'en passant d'une langue dans une autre, les mots changentd'acception et prennent un sens de mépris: c'est ainsi que nousemployons en, mauvaise part le substantif hère, qui vient du latinherus, et de l'allemand herr, maitre ; et le mot rosse, quoiqu'enallemand, d'où nous l'avons tiré, il signifie un cheval. L.
GODAN: discours ennuyeux et rebattu ; bavardage inintelligible. De God dem,juron anglais qui choquait tant nos aïeux, pendant l'occupation du XVe.siècle. Godan signifie raillerie, en patois Lorrain, et vientprobablement du mot latin gaudium. Il parait que, dans l'arrondissementde Valognes, on di t: donner dans le godan, pour donner dans le guêpier.
GODANDARD: très-grande scie dont se servent les charpentiers.
GODE : gade, genre de poissons jugulaires de la famille des Auchénoptères.
GODICHE: nigaud, emprunté. De gauche.
GODIONNER : arranger avecbeaucoup de soin. Du patois Vitréen godin, gentil, lequel emploiegodinement : doucement, avec mignardise. M. de Montmerqué, dans une deses notes sur les Lettres de Mme de Sévigné (Lettre du 22 juillet1685), s'est trompé lorsqu'il a dit que godinement signifiait gaiment.
GODON:ventru. Dans son XLe sermon de l'Avent, Olivier Maillart crie beaucoupcontre les gros godons, et, dans son XXIVe sermon, il dit : « Lemauvais riche erat unus grossus godon, qui non curabat nisi du ventre. »
GODONNER: jurer. De goddam.
GODRON : goudron.
GOGAIL : niais, sot. B.
GODAILLE(s. f.) : repas de gourmands, où l'on se met en goguette. L.
GOGON : doux, mignon. Voyez AGOGONNER. A.
GOGUE (EN) ,expr. adv. (arr. de Mortagne) : être en joie, de jocus, comme goguette.MM. Duméril.
GOGUER : folâtrer, en parlant des animaux. Dejocare.
GOHANNIER : valet qui apporte dans le champ les aliments desmoissonneurs. De l'anglais go: aller, et d'ahan : peine, fatigue.
GOBÉE: grande joie, rires bruyants. De gaudium. Voyez AGOBÉE.
GOLEAU: ivrogne goulu.
GOMER (s. m.) : palais de la bouche ; gorge.
GOMION: gourmand, vorace. Dans le patois Troyen, un régomion est le rested'un bon repas. L.
GOMIONNER : manger en gourmand.
GOMIONNERIE: gourmandise.
GORE (s. f.) : truie. Du latin gorretus. Ondisait autrefois une gorrière pour une truie. Court de Gebelin dérivece mot du celtique gawri , crier. Dans le patois du Jura, gourisignifie un petit cochon, un goret. A.
GOREAU : ulcère. De gore, mal vénérien. B.
GORER : languir. MM. Duméril luidonnent aussi le sens de regarder manger avec envie d'en faire autant.
GORGE(GROSSE) : goître.
GORGE-ROUGE : rouge-gorge. VoyezROUGE-POUQUE.
GORGÈRE ; GORGERETTE; GORGETTE . ce qui sert à attacher lacoiffure à ou sous la gorge.
GORIN : goret, jeuneporc. De gore, truie.
GORNINFLER (v. n.) : écornifler. L.
GORRHE ; GORE (s. f.) : mal vénérien. S.-I.
GOSER :gaver, soûler. Au figuré, ennuyer.
GOSILLER : éprouver des nausées ;vomir. L.
GOSSE , ou GAUSSE : mensonge plaisant. Du verbegausser.
GOSSER, ouGAUSSER (v. n.) : jouer ensemble, en parlant des enfants. Il signifieaussi donner des gosses. A.
GOSSIER : paille de sarrasin.
GOTTON: Margotton, qui signifie Marguerite, par aphérèse. L.
GOUAILLE(s. f.) : raillerie de mauvais ton. Patois Troyen.
GOUAILLER : se moquer, railler. Patois du Jura.Patois Lorrain.
GOUAILLERIE. Voyez GOUAILLE.
GOUAILLEUR :plaisant, facétieux, goguenard. En patois du Jura, gouailloux.
GOUAPER: jaser, plaisanter (Valognes).
GOUBELIN. Voyez GOBELIN.
GOUBELINÉ: qui a des visions ; qui croit voir le Goubelin ou Gobelin. (Valognes ).
GOUGEARD ;GOUJARD : gamin. Petit valet de ferme. De goujat.
GOULAFRE ;GOULAFRIER ; GOULIAFRE : gourmand. De gulafer, dans la basse latinité.
GOULARD.Voyez GOULIBAN.
GOULE : mâchoire ; gueule. Du latin gula. Dansle département de l'Orne, le mot goule n'a rien d'offensant. Lesnourrices appellent les enfants : chère goule ; ma petite goule. On ditd'une personne friande : c'est une goule fine. A.
GOULER : vomir ; rendregorge,
GOULÉYANT : appétissant. A.
GOULIAS : goguenard,bavard.
GOULIBAN : gourmand. B.
GOULICHONNER : baiser indécemment sur labouche. A.
GOULIMAUD. Voyez GOULIBAN.
GOULINE : sorte debonnet de femme, qui enveloppe le bas de la figure, la goule. A.
GOUNELLE: cotte, jupe. De l'ancien français gonelle, et gone : robe.
GOUORFOULER: meurtrir. Voyez GOURFOULER. B.
GOURAS : gourmand. L.
GOURCIR: écraser. De gourd. Gourcir, c'est engourdir à force de coups, ou parune violente pression.
GOURER : tromper. C'est le verbe dontle substantif goureur est dans le Dictionnaire de l'Académie.
GOURFOULER : presser ; fouler au point de meurtrir. B.
GOURGOUSSER :faire du bruit dans la gorge ; gargariser. Par extension, bouillir àbouillons gros et sourds.
GOURMACHER : mâcher malproprement, engourmand. A.
GOURMAND ; GOURMAS : goéland. B.
GOURMELER (v. n.) :grommeler.
GOURMITON : gourmand.
GOUROUFE ; GOUROUFLE : sorted'insecte (Blatta orientalis). B.
GOUSPILLER : houspiller,maltraiter. L.
GOUSPIN : gamin.
GOUSSON : gousset.
GOUSSON: gratte-cul, fruit de l'églantier.
GOUVILLER (v. n.) : se moquer dequelqu'un en face.
GOUVILLON : sorte d'anneau, de bague. Du Romangovion.
GOUYÈRE : petite mesure pour la crème. (Pont-Audemer).
GRAANTER: accorder. De la basse latinité graantare. Roman.
GRABOTTE :tête du silique de graine de lin. A.
GRACIER : remercier,rendre grâces.
GRADE : petite groseille. S.-I. M.
GRADÈLE :petite groseille. B.
GRADELIER : groseillier à grappes. B.
GRADILLE : petite groseille.- A    St. -Lo, gradille signifie oseille,selon MM. Duméril.
GRADILLIER : groseillier à grappes.
GRAFFINER: gratter légèrement. On trouve ce verbe dans Rabelais.
GRAILLONNÉ: sal, malpropre ; qui sent le graillon. MM. Duméril.
GRAILLOT: miette, reste.
GRAINIR : grener ; monter en graine.
GRAISSET: sorte de lampe en fer. Ferrand dit, dans sa Muse normande :

Demalheur je n'avions ni graisset ni candèle.

GRANCHE : grange.Du latin barbare granchia, dans une charte latine de 1294, rapportéepar Vallois (Notit. Gall. , Praef., p. 17 ).
GRAND, E :grand-père ; grand'mère. Mon grand, pourmon grand-père.
GRANMENT : grandement, beaucoup.
GRANGE(s. f.) : pièce de toile, sur laquelle on bat le sarrasin, dans lecanton de Carrouges. A.
GRANGETTE : sorte de cage ou de piègepour prendre des oiseaux.
GRAPE FRANCHE : crabe de lameilleure qualité. B.
GRAPE ENRAGÉE : crabe commun. B.
GRAPPER(SE) : s'attacher à. B.
GRASSE-POULETTE (Chenopodium album). B.
GRAU(s. m.) : boue liquide. Voyez BOUILLON. B.
GRAVÉ, en parlant des effetsde la petite vérole : marqué de petite vérole.
GRAVOIS : grosgravier.
GREC, QUE : avare, rusé. B.
GRECQUERIE: trait d'avarice. R.
GREDIL : gril. Du latin craticula. S.-I.
GREDIR :frissonner. Voyez CRÉTIR.
GREDIN : avare, ladre.
GREDINER :faire les choses avec une excessive mesquinerie. Gredinerie en est lesubstantif.
GRÉDOLE : branche sèche tombée d'un arbre. M.
GRÈGE (s. f.) : affinoir. (Manche.)
GRÉGIR :froncer.
GRÊLAIRE :malheureux. De grêle, gracilis. S.-I.
GRÊLÉ (de petite vérole). VoyezGRAVÉ.
GRÊLÉ : ruiné comme un champ que la grêle a dévasté.
GREMIR : écraser. Peut-être de grain. Alors l'origine de ce verbeserait la même que celle d'un Lithospermon qu'on appelle gremil, et queMénage dérive de granum milii : grain de mil ou de millet. En effet,gremir c'est, pour ainsi dire, réduire en grains aussi petits que ceuxdu mil. En patois du Jura, gremer. A.
GRENONS ; GUERNONS :moustaches. De crinis.
GRESI LLE (s. f.) : grésil ; petite grêle. A.
GRESILLÉ DE : tout couvert de.
GRÉSILLON : grillon.
GRÉSIR(v. n.) : grelotter de froid. L.
GRESSET : petite grenouilleverte, qui monte sur les arbres.
GRETTE (s. f.) :chenevotte. De cannabis, chanvre. A.
GRÈVE: grive. B.
GRIAU (s. m.) : cequi reste du lard, dont on a fait fondre et extrait la graisse. VoyezCRETON et RILE.
GRIBICHE (s. f.) : grigou féminin. VoyezGRIPI. L.
GRIBICHON : même sens que GRIBICHE.
GRICHE (s. f.) :grimace de mécontentement. Du verbe grincer. B.
GRICHER : faire la griche ; témoigner du mécontentement parune attitude boudeuse.
GRICHET ; GRINCHET : grincement dedents, pour exprimer la moquerie.
GRICHEUX : grondeur.
GRICHIR : pleurer. (Manche.)
GRICHU, E : dont la figureexprime la mauvaise humeur. B.
GRIFFER : égratigner. De griffe.Voyez ÉGRIMER ; ÉGRINFLER.
GRIGNR : froncer. Voyez GRÉGIR.
GRIGNE(s. L) : partie de la croûte du pain qui est la plus brisée et la plussavoureuse. En patois du Jura, gregnon : croûton. Voyez BAISEUL
GRIGNER: grincer.
GRILLER (v. n.) : glisser.
GRIMAUD : refrogné, e ;de mauvaise humeur. Dans notre françaisactuel, grimaud est un terme de mépris, que l'on applique ordinairementaux écoliers paresseux. Furetière le dérive de grammaticus, élève degrammaire. Ménage, qui ne s'arrête pas en si beau chemin, dit quel'italien grimaldo, qui vient du latin rimari, chercher, est la sourcedu mot français grimaud. Je ne partage pas ces opinions. Comme legrimaud est refrogné, se ride le front, je pense qu'il faut enchercher l'étymologie dans le substantif italien grimo, ride, d'oùvient aussi. grimace , etc.
GRIMELIS : mélange, fouillis.
GRIMELOTÉE(s. f.) : oeufs brouillés. On dit aussi des oeufs à la grimelotée.
GRENIELU, E : marqueté de petite vérole. C'est ce qu'en Suisse on appelle cretu(voir la Nouvelle-Héloïse, part. IV, lettre 8). Grimm, enceltique-breton, signifie grimace, et a donné naissance au grimo desItaliens. C'est de grimm que nousavons tiré notre vieux mot grimelin, qui voulait dire un polisson ;mais, comme notre mot patois grimelu ne se prend pas en mauvaise part,il y a lieu de présumer qu'il vient du celtique-écossais gram (encomposition, grim), qui signifie raboteux : tel est, en effet, levisage marqué de petite vérole. En patois du Jura, gremoulu :raboteux, couvert d'aspérités. A.
GRIMER : égratigner. De grin, ci-après.
GRIN : griffe ; ongle. Enfoncer ses grins dans: enfoncer ses ongles dans.
GRINCHER : égratigner ; donner descoups de grin.
GRINDEAU : tourne-pierre (Strepsilus interpres). B.
GRINGALET : homme chétif de corps et d'esprit. Patois du Jura.
GRIPER: grimper. Par syncope. Patois Walon.
GRIPI : la femme duDiable ; méchante femme. De grip, l'une des filles du géant Géirrod,dans la mythologie scandinave.
GRIPILLON (s. m.) : touffe depetites branches provenant d'une végétation extravasée ; brancheschiffonnées qui se forment en bouquet dans le poirier et dans lepommier, à peu près comme fait le gui.
GRIPONNER : voler,dérober. S.-I.
GRISON : quartz ; caillou d'une excessivedureté.
GRIVELOTÉ : grivelé, tacheté de blanc et de roux ou de noir,comme la grive. L.
GROBIS : important, fier (bis grossus),.MM. Duméril.
GROC ; GROG (s. m.) : aspérités que présente la bouedurcie par la gelée, qui rendent le chemin raboteux et la marchedifficile. A.
GROISELÉ : demi-cuit, en parlant d'un fruit. A.
GROISELLE : groseille, fruit du groseillier épineux ; groseille àmaquereau. Marot a dit : 

Deses traités non valant deus groiselles.

GROISELIER :groseillier épineux.
GROLLE (s. f.) : corneille ; corbeau.Grailli, dans le patois de Grenoble.
GROLLER : tousser ;expectorer ; remuer.
GROLLES (s. f.): mauvais souliers. Ce motest usité en Savoie.
GROMACHER ; GROMENCHIER ; GROMENCHER: grommeler.
GRONNÉE : plein un tablier. De giron. En patoisLorrain, on dit giromée. Syncope. L.
GROS, en parlant ducidre : pur, sans addition d'eau. L.
GROSSET : rondin.
GROSSIER: gros et fort.
GROU : eau fétide, eau bourbeuse. Du bas latingroua, marais.
GROUAIGE. Voyez GARROUAGE. A.
GROUCER :réprimander ; - remuer légèrement, Groa,disent MM. Duméril, signifie à la fois mettre en mouvement et semettre en colère.
GROUE : gelée, glace. Voyez GROC. A.
GROUÉ; GUÉROUÉ : gelé en parlant de linge mouillé qu'a frappé la gelée. Ondit aussi la boue est grouée.
GROUÉE (s. f.) : fruits à pressurer,tombés avant leur maturité et que l'on recueille. Voyez DÉTÉ et TUIS.S.-I.
GROUER : égrainer ; faire tomber les fruits d'un arbre. Decrouler.
GROUET ; GROUETTE : gros gravier. Terre de grouette: terre mêlée d'une grande quantité de gros gravier.
GROULONNER :renâcler. (Manche.)
GROUSSER ; GROUCER : murmurer, gronder.C'est dans ce dernier sens que l'emploie l'auteur de la Danse auxaveugles. Du latin glocitare, glousser. L.
GROUSSER: remuer légèrement. B. (1)
GRULÉE : bouillie de gruau d'avoine. A.
GUAI : grivois. S.-I.
GUAI : glui. Voyez GLEU.
GUAITER: soigner, s'occuper de. S-I.
GUANCHER (v. n.) : déviér ; allerde travers ; broncher.
GUÉ, E : ruiné, e. De gueux. A.
GUÉDÉ: farci, rempli de, gonflé. B.
GUÉDER (SE) : se mouiller et secrotter. Voyez BODER, GUÉNÉ, VADELER.
GUÉDINER, ou plutôt,GRÉDINER : frissonner de froid. Voyez CRÉTIR.
GUÉDOT : porc ;qui aime à être guédé de nourriture.
GUÉNÉ : crotté et mouillé. VolezGUÉDÉ.
GUÉNER (SE) : se crotter et se mouiller. A.
GUENETTE :femme ou fille de mauvaise vie. Du français gouine.
GUENIPPE :femme déguenillée. De guenon.
GUÉNONNER (v. n.) : se morfondre ; croquerle marmot. L.
GUERBIÈRE : bouche démesurément grande, danslaquelle on pourrait faire entrer une gerbe.
GUERDONNER :récompenser. Joinville écrit guerte-donner. Basselin (Vau-de-Vire IV demon édition) dit :

Fi de beauté
Qui son amant dedesplaisir guerdonne !

GUÉRIGAT (s. m.) : gaîté folle ; rut desanimaux. L.
GUERMENTER (SE) : se mêler de. Voyez DÉMENTER.
GUERNE (s. f.) : poule. Employé dans un vieux recueild'anciennes chansons normandes inédites, que nous publiâmes, en 1821, àla suite des Vaux-de-Vire de Basselin (p. 155-196). Du latin gallina.Voyez GAU.
GUERNEMENT : garnement. S.-I.
GUERNIR : garnir.S.-I.
GUERNOTTER ; GRENOTTER : grelotter.
GUEROUÉE : gelée. Voyez GROUE.
GUERPELÉ: qui a peu de cheveux ; qui n'est guère poilu. Homme de mauvaise mine.
GUERVÉ: gruau. (Vire.)
GUÉSETTE : fillette inconséquente et légère,de conduite équivoque, courant partout. Du celtique-breton ghezett,jument.
GUESTES : façons prétentieuses. De gestes. L.
GUESTIER, ÈRE : façonnier prétentieux.
GUÊTRUER : gazouiller. (Manche.)
GUEU: Dieu. De got, dans les langues du Nord.
GUEULATION : repasde gourmands voraces. De gula. L.
GUEUSARD : mauvais sujet ;homme sans probité. De gueux.
GUIAFFE : soufflet. En patoisLorrain, gaffe et giffe. Voyez JAFFE. L.
GUIAFFER :souffleter ; donner une GUIAFFE. L.
GUIAMAIS : jamais. L.
GUIBET: moucheron. Wibez, en Roman. Vovez BIBET. A.
GUIBOLE: jambe mal faite. A.
GUIBRAIE (s. f.) : cadeau venant de lafoire de Guibray.
GUICHON : sorte de tasse ou de bol, soit en terrecuite, soit en bois de hêtre : cette dernière est une jatte. B.
GUICHONNÉE : quantité contenue dans un guicbon.
GUIDOT : sorte de filet.
GUIE: diarrhée. Voyez JILE. A.
GUIENLEU : étrennes. C'est lacorruption des mots druidiques : Au gui l'an neuf.
GUIFRE (s.f.) : bouche, gueule. S.-I.
GUIGNE (s. f.) : but où se placecelui qui guigne au jeu de cligne-musette. L.
GUIGNER :regarder du coin de l'oeil. Le verbe guigner signifie se cacher lesyeux aux jeux de cligne-musette et de Colin-Maillard. Du vieux verbecuigner : regarder du coin de l'oeil ; du latin cuneus, coin. On trouvecuin dans Nicot. Voyez BONER, et GUINCHER. L.
GUIGNER : jeterdes pierres. (Valognes.)
GUIGNETTE (s. f.) : obscurité.Marcher à guignette ; flâner à guignette. Du verbe cligner.
GUIGNEUR; GUIGNEUX : qui se moque, en regardant du coin de l'œil.
GUILDROU ; GU ILLEDOU (Courir le) :courir les mauvais lieux. En patois duJura, guilledru.
GUILÉE : averse. De gîler : jaillir.
GUILER: crier d'une voix perçante. Voyez V IPER.
GUILLEMUCHE ,GUILLEMUCHETTE : le jeu de la climusette ou cligne-musette. L.
GUILLER: crier d'une voix perçante. A.
GUILLOT : ver blanc quiattaque la viande, le fromage et quelques fruits. A.
GUIMBELET: gibelet ; vrille.
GUIN : pou. A.
GUINCHER : regarder du coinde l'oeil ; cligner. Dans l'Orne, le verbe guincher exprime l'action delancer ridiculement des oeillades amoureuses. En patois de Grenoble,guinchié signifie viser pour tirer un coup de fusil. Voyez GUIGNER.
GUINCHOTTER: guincher fréquemment.
GUINE(s. f.) : croûton. Voyez GRIGNE. B.
GUITIS ; GUITUS : gosier.
GUT ;CUT (s. m.) : cligne-musette , jeu d'enfants. Le but où il faut serendre. Du Roman cute : cachette, lieu secret. A.


NOTES :
(1)C'est le même mot que nous avons mis plus haut : GROUCER. MM. Dumérilet Louis Du Bois diffèrent ainsi quelquefois par l'orthographe. J. T.

TABLE DES MATIÈRES

PRÉFACES
(del'éditeur, de l'auteur, biographie de Louis Du Bois)

A- B - C - D - E - F - G - H - I - J - K - L - M - N - O - P - Q - R - S- T - U - V - W - X - Y - Z

SUPPLÉMENT.