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DUBOIS, Louis (1773-1855) : Glossaire du patois normand,augmenté des deux tiers, et publié par M. Julien Travers.- Caen :Typographie A. Hardel, 1856.- XL-440 p. ; 22 cm.
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Glossairedu patois normand
par
Louis Du Bois

 ~*~

P


PACADET (s.f.) : sorte de pigeon dont les yeux sont bordés de rouge. De bagdadala.
PACAMMENT: en pacant, lourdement.
PACAN : paysan grossier. De paganus.Patois Walon. L.
PACHOT : pas des gros bestiaux empreint profondémentdans le gazon L.
PAER : balayer (Cherbourg). C'est le p pourle b.
PAGÉE ; PAGIE : espace entre deux colombes, que l'on remplitd'argile, dans les constructions en bois.
PAGNE (adj.) : bête à cornes, à poil blanc et fauve.
PAGNIANT : lourdaud. Voyez PACAN.
PAGNOLÉE : luzerne (Medicagosativa). B.
PAHOUR : lourdaud.
PAICRE : aigre.
PAIE(s. f.) : débiteur. D'une mauvaise paie on tire ce qu'on peut.
PAILLE: balle des céréales. Balle d'avoine.
PAILLETOT ; PAILLOT :petite paillasse remplie de balle d'avoine, à l'usage des petitsenfants. En patois de Grenoble, suivant Champollion-Figeac, lapaillassière est un « lange dont on enveloppe un enfant nouveau-né ».
PAIMPALETTE(EN) (locution adverbiale). Lorsqu'un enfant est placé sur le dos d'unepersonne, de manière que ses mains entourent le cou de cette personne,et que les mains de celle-ci, tournées en arrière, retiennent, en secroisant, les jambes de l'enfant, l'enfant est porté en pimpalette. FeuLamarche.
PAIN DE COUCOU : Alléluia (Oxalis acetosella).Patois Walon.
PAIN DE CRAPAUD : sorte de champignon. B.
PAIN-M'NIT : pain bénit. M. l'abbé Decorde.
PAGNE (s. m.) :quartier de lard qu'assez généralement on suspend au plancher, et donton coupe des morceaux au fur et à mesure du besoin.
PAIR (s.m.) : pis de la mamelle. , en patois Walon.
PAIRE : poire. L.
PAIRER: égaliser. L. De pair, qui vient de par.
PAIRIER ; PÉRIER : poirier.Perî, en patois Walon. L.
PAIROTTER (v. a.) : pairer minutieusement ;arranger avec une symétrie recherchée.
PAIS : pays. Lebas-pais : le bas-pays.
PAISSER : poisser ; enduire de -poix, derésine, etc.
PAISSON :poisson.
PAISSU : pu. Du verbe paître.
PAITER : bouger. O.
l'AITIS: pâtis. Du latin pascere.
PALEDI (interj.) : parle, dis !pardieu !
PALÉE : plein une palle ; pelletée.
PALER : parler.En Roman, ampallerie signifiait fonction d'avocat ; action de parler.S.-I.
PALET (s. m.) : petite pièce de bois d'environ 30centimètres de longueur sur 3 centimètres de diamètre, qu'on place surles rouis pour supporter le massais ou la massée dont on garnit lesplanchers. M. Lepingard.
PALETTE : petite pelle; pelle à feu.
PALLE (s. f.) ; PALIS (s. m.) : pelle.
PALEUX : parleur. Biau paleux: orateur. S.-I.
PALMAN : empan (Cherbourg). De palma, paume.
PALME ;LAURIER-PALME (s. m.) : laurier-cerise (Cerasus , Lauro-Cerasus). A.
PALOT : ami, camarade. S.-I.
PAMI : flétri par défaut d'eau, enparlant des fleurs et des plantes. Dans le patois de Grenoble, paimosignifie accablé de fatigue. A.
PAN ! (interj. ). Onomatopée.Se dit à propos d'une explosion bruyante, ou d'un coup appliqué.
PANAGER: négliger ; soigner mal. C'est lecontraire d'apanager.
PANCHE : panse.
PANCHÉE (S'endonner une) : manger avec excès.
PANCHU : qui a une grosse panche.
PANÉE :pan d'un habit. H. N.
PANÉE (s. f.) : foie de porc. Peut-êtreparce que ce foie, étant cuit, s'émie comme le pain ; peut-être parcequ'il offre la forme d'un petit pain ; peut-être aussi cette expression vient-elle d'offa penita, qui était un ragoût de porc,mentionné dans Festus. A.
PANETTE : tache de rousseur.
PANI.Le bois pâni est le bois mort, arrivé à une sorte de pourriture sèche.En cet état, il projette dans l'obscurité une lueur phosphorescente.
PANLAIRE; PANLÈRE : fainéant, lâche. M. Duméril définit ainsi ce qualificatif :« double voleur; du vieux français pan : vol, et lére (latro) : voleur». Ajoutons qu'en Celtique-Breton laër signifie larron.
PANNAS;PENNAS : plumeau, penne de volaille. Ce mot se retrouve dans les diverspatois de la France.
PANNÉ : ruiné.
PANNET ; PANNEAU: sorte de bât ou de selle. Du vieux français pennel ; du latinpanellus.
PANNETÉE : plein un panier.
PANTOISE (s.f.) : terrain marécageux dont la surface paraît solide. A.
PAPER: ouvrir la bouche pour respirer, en parlant des poissons. Onomatopée.
PAPI: coquelicot (Papaver rhaeas). B.
PAPIN : bouillie pour les enfants.
PAPOT : groin de cochon. De l'onomatopée pap pap, bruit que fait cetanimal quand il prend quelque liquide.
PAPOTER : donner un baiserbruyant, d'une manière désagréable. Mimologisme qui exprime biencette action. Le simple mouvement des lèvres rend le son : pap pap.C'est pour cela que le premier mot qu'articulent les enfants est papa ;cette expression purement labiale n'exige l'emploi que du plus agiledes instruments vocaux. A.
PAPOUTE (s. f.) : soupe bouillieque l'enfant. reçoit en faisant pap pap. La pâpoute se nomme pana, enpatois Bourguignon. Nonnius, citant Varron, se sert du mot papa. Puls, en latin, signifie bouillie. C'est de là que vient pous d'avoine, et pous lavés : gruau d'avoine, et coulis de ce gruau. A.    .
PAQUER : fait ses Pâques.
PAQUERET (s. m.) : cadeau fait à Pâques ; oeufs de Pâques. L.
PAQUETTE; PAQUERETTE : petite marguerite des prés (Bellis perennis).
PAR EN SONT : outre cela ; au-delà de.

Pu d'chent lieus par en sont La Bouille,

dit la Suite du Coup-d'oeil purin. S.-I.
PARADIS : sorte de petit filet pour prendre des petits poissons, tels que le vairon, le goujon. L.
PARAI ; PAREI (s. f.) : paroi, mur intérieur. De paries.
PAR APRÈS ; PAR APREUX : ensuite.
PARALÉSIE : paralysie.
PARAVIRET : soufflet sur la joue. Voyez CHATOURNE.
PARBOUCHÉ (s. m.) : morceau délicat que l'on réserve pour la dernière bouchée, pour la bonne bouche. Par exprime ici la perfection, comme dans parachevé, parfait.
PARCHONNIER ; PARSONNIER : associé, qui ne forme à deux qu'une seule personne. MM. Duméril.
PARUE ; PERCIE : fête de la moisson. Voyez REPASSÉE D'AOUT. B.
PARCIN-PEU : extrêmement peu,
PARDIENNE ! Juron qui adoucit pardieu!
PAREILLE : oseille (Rumex acetosa). Voyez SURELLE.
PARER (v. a.) : enduire la trame d'un tissu avec un apprêt ; mettre par paires, par couples.
PARER : peler. Pare ta pomme.
PAREMENTS (DE FAGOT) : rondins qui se placent à la surf:ace du fagot pour lui donner belle apparence. le parer.
PAR-ENSONS : par-dessus.
PARER(v. n.), eu parlant du cidre ou du poiré, passer de la fermentationsucrée à la fermentation alcoolique. En Bretagne, on dit : cidre cuit pour cidre paré.
PARÉSINE ; PÉRÉSINE. Corruption et réunion des mots poix et résine.
PARÉSINER se dit de celui dont la main tremble. M. l'abbé Decorde.
PARFIN (A LA) : enfin.
PARFINIR : parachever. L.
PARFOND : fond extrême.
PARIURE (s. f.) : pari, gageure. Patois Lorrain. L.
PARJENNE : pardienne ! peut-être par Jeanne !
PARLER QUELQU'UN : parler à quelqu'un ; - faire l'amour. - Bien parlant : affable. L.
PARLOCHER ; PARLOQUER; PARLUISER ; SE PARLORER. : parler d'une manière affectée et ridicule.
PARMI (LE) : milieu. Le parmi d'un panier d'œufs.
PAROLER : parler avec affectation. SE PAROLER : s'engager verbalement, en paroles.
PARONE (s. f.) : collier pour le trait ; partie du harnais qui pare ou garantit d'écorchures. A.
PAROTTE (s. f.) : copeau léger que produit la varlope. Du verbe parer qui, en terme de maréchalerie, signifie unir ; polir ; préparer. A.
PARPLEURE (v. n.) : achever de pleuvoir.
PARPLUIE : fin de la pluie.
PARPOINTER : piquer à l'aiguille une étoffe, en serrant beaucoup les points. Parpointer une couverture en chaume, c'est y pointer du glui pour la rendre plus solide.
PARTERRER : jeter par terre. Ce verbe est actif et réfléchi.
PARTIE : séparation, départ, (Manche.)
PARTIR : expédier ; envoyer. L.
PARTIR (EN) : venirde faire. J'en pars : j'en viens.
PAS : marche d'escalier. A Valognes,on dit : pâret ou pasret.
PASCARADE : carotte, panais. Depastinago. Du Celtique-Breton pastounadez.
PASCRIRE :prescrire ; frapper de prescription. Au figuré, pascrit : perdu,anéanti, mort. L.
PAS-DE-CAT : lierre terrestre ; -- gaffe àtrois dents.
PAS-DE-LION (Ranunculus repens). B.
PAS-FILS :fils d'un premier lit. Expression dont se servent le beau-père et labelle-mère. Jacques est le pas-fils de Louis : Jacques est sorti d'unpremier lit de la veuve que Louis a épousée. Ailleurs on dit fillâtre.A.
PAS GUÈRE : fort peu.
PAS MOINS : cependant. L.
PAS PLUTOT: au contraire.
PASQUENADES : carottes. L'expression : tirerdes carottes mène de pasquenades à pasquinades.
PASSAGER, ÈRE: où l'on passe fréquemment. Rue passagère.
PASSE (s.f.) : moineau. Du latin passer. Apocopede passereau.
PASSE-DIABLE : espiègle ; malin ; qui surpasse leDiable en malice. L.
PASSÉE (s. f.) : passage.
PASSÉE(s. f.) : cellier près de la cuisine.
PASSER (v. n.), enparlant du fromage : se parfaire. En patois Lorrain, on dit, dans lemême sens, que des fruits sont passés, pour signifier qu'ils sont mûrset bons à manger.
PASSIER (s. m.) : passage devant la maison.
PASSIER: paille pourrie et devenue fumier devant la maison et les bâtimentsd'exploitation.
PASTOU ;PATOUR : pâtre, berger.
PATAFIOLER. On dit proverbialement :Que le bon Dieu vous patafiole ! C'est à peu près, mais ironiquement :Que le bon Dieu vous bénisse !
PATARAPHE (s. f.) : paraphe.
PATARAUD : vaurien, coureur.
PATARD : sou. Grospatard : deux sous.Ancienne monnaie.
PATARER : marcher ; courir dans l'eau, dans la boue.
PATARET (s. m.) : espèce de soupe faite avec des pommes. Dans laManche, c'est une soupe de pain et de lait caillé, bouillis ensemble.
PATAST: pataud, lourdaud.
PATATRAS ! PATACLAN ! Cette interjectionest une onomatopée pour exprimer le bruit d'une chute avec fracas. Ondit, dans le Midi, pataflasc ! et, dans le patois des Vosges, patafrôet patatra ! Regnard, dans ses Folies amoureuses, fait dire par Lisetteà Albert :

Je n'y fus pas longtems qu'aussitôt, patatras !
Avecun fort grand bruit voilà l'esprit à bas.

PATAUDÉE : mélanged'aliments réunis sans plus de façon que pour un chien.
PATAUDER(SE) : s'enivrer ignoblement, comme un pataud.
PATAUT ouPATAUD : pied. De patte. Au figuré, lourdaud. Les Chouans donnaient auxpatriotes le sobriquet de patauds par une sorte de calembourg. Ausurplus, pris dans son acception usitée, ce sobriquet appartenait plusexactement aux Chouans, généralement lourdauds, grossiers et brutaux.A.
PATEGAUD ; PATIGAUD : secret, VENDRE LE PATIGAUD. On ditailleurs : vendre la calebasse. C'est à peu près la même chose que : découvrir le pot aux roses. A.
PATENOTES: patenôtres. De Pater noster.
PATENOTRICE : amas d'objets sans valeur.
PATERONNER : manier malproprement. De patte.
PATICHON : qui aime àpatichonner.
PATICHONNER : porter sans cesse la main à ;caresser incessamment.
PATIGOUSSER : patauger. VoyezPATOUILLER. O.
PATIRAS (s. m.) : souffre-douleur. Du latin pati, A.PATOCHER. Voyez PATERONNER.
PATOIRE (s. f.) : pâtis. Dulatin pascere, paître.
PATOUF : pataud, lourdaud.
PATOUILLAGE(s. m.) : action de patouiller.
PATOUILLE ; PATROUILLE : torchon mouillé,fixé au bout d'un long manche, et qui sert à nettoyer le four.
PATOUILLER : patauger ; marcher dans la boue liquide. Pag'dté, enpatois Walon. Voyez CLAPOTTER. L.
PATOUILLIS (s. m.) : boue liquide.
PATRAFIAS: bruit d'une chute. Voyez PATATRAS.
PATRAILLÉE : quantité surabondante.
PATRAILLER(v. n.) : travailler péniblement ; se donner beaucoup de peine. C'estpeut-être une altération de batailler, dans les luttes de la vie.
PATRAQUES: paperasses.
PATRASSER : tomber bruyamment. De patatras.
PATRÉE : farine délayée dans de l'eaupour garnir le viquet d'un tonneau, et empêcher le liquide de fuir.
PATTE-D'OIE (Heracleum Spondilium). B.
PATTE DE RAINE(Ranunculus repens). On l'appelle aussi pied-de-chat. L.
PATTÉ: pattu, dont les pattes sont garnies de plumes.
PATURE : entrave qu'onmet au pâturon des animaux, pour les retenir.
PAUCHE :chaussée.
PAULE (s. f.) :longe de cuir, forte courroie pour contenir une charge.
PAUPER(v. n.) : perdre son temps à attendre ; tomber de fatigue.
PAUPILLES: cils, paupières.
PAUPILLER : agiter les paupilles.
PAURE : pauvre.
PAUTou POT : pôteau. Id., en patois Walon.
PAUTONNER : manger avecgloutonnerie, en réservant toutefois des aliments pour le lendemain ;en emporter même chez soi. M. Lepingard.
PAUVERTÉ : pauvreté.
PAVAT: collier de harnais fait de glaieul, ou iris des marais.
PAVE (Iris pseudo- acarus).
PAVOT : nénuphar (Nymphaea alba). A.
PAYS D'AMONT : la plaine de Caen et la Haute-Normandie.B.
PAYS DE BAS : le Bocage et le Cotentin. Voyez BAISSIN. L.
PEC: but ; point de départ. B.
PEC ; PECQUE : acariâtre, qui a becet ongles.
PÊCAILLE (s. f.) : mauvais petit poisson. Du Celtique pesk :poisson. Du latin piscis. L.
PÉCANCIÈRE. Voyez BÉCANCIÈRE. L.
PÉCAUDER, ou plutôt PATAUDER : mettre les mains (les pattes) dans le plat.
PÊCHARD: gris tirant sur la couleur de la fleur du pêcher.
PECQUE : cheval derebut. - Vieille brebis ; - vieille femme de mauvaises mœurs.
PECQUIER: mesurer ; se mettre au point, à la distance déterminée. As-tu pecquié: as-tu mesuré ? Pecque-toi : mets-toi à la distance voulue.
PÉCUN(s. m.) ; PÉCUNE (s. f. ) : argent, monnaie. Du latin pecunia. A. On lit,dans une ballade du XVe. siècle

Or est ainsy que, durant mapécune,
Je fus traité comme amy précieux.


PÉELE : poêle decuisine.
PÉELIER : fabricant de péeles.
PÉELON : petite péele ; poêlon.
PEIGNE(s. m.) : cardiaire des prés (Dipsacus pratensis).
PEIGNÉE (s. f.) :coups donnés à quelqu'un ; batterie. Patois Lorrain. L.
PEIGNER(v. a.) : battre ; maltraiter. L.
PEINE. J'ai eu peine de : j'ai étéobligé de. L.
PEINER : donner la peine de faire; affliger.
PÉIOT (s.m.) : ligne dormante. B.
PEISSON ; PEISSONNERIE : poisson ;poissonnerie. L.
PEISSONNIER, ÈRE : poissonnier, poissonnière.
PELAUDER ; PELOTTER : battre; secouer la peau. De pellis.
PELÉE :ce qu'on peut porter sur une pelle.
PÈLERON (de l'épaule) : l'omoplate.
PELETTE,ou PELLETTE (s. f.) : morceau de peau de mouton, garnie de sa laine,que l'on place sur les sabots pour garantir le coude-pied, et tenir lespieds chauds. L.
PELEURE : pelure.
PELEUTRE. Voyez PLEUTRE.
PELICHE : petite peau ; portion de gazon. Enlevez c't'e peliche de terre.
PELICHON: petite pelette pour le sabot.
PELLE : bêche ; parce qu'eneffet la bêche est une sorte de pelle. Pale, en patois Walon. A.
PELLE-FERRÉE: pelle de bois, garnie de fer. Voyez TRUBLE. L.
PELLE-FRUTIÈRE ;PELLE A MARC : pelle en bois d'une seule pièce, qui sert à remuer lesgrains, les fruits et le marc du pressoir. L.
PELLERESSE : laforbicine, insecte qui ronge le papier.
PELOTTER (FAIRE) une chienne :la faire couvrir.
PELOT : palet.
FELOUQUE (s. f.) : perruquede laine.
PELLOUE : sorte de houe ; écobue pour peler le gazon.
PELUET (s. m.) : le derrière, les fesses. A.
PELUNE : légèrechiquenaude sur le nez.
PELURER : peler ; enlever la pelured'un fruit, d'une branche.
PENDANTÉE. Voyez EMPANDANTÉE.
PENDREQUE DE (NE) : rester à faire. Exemple : La table est servie, il ne pendque de dîner. M. Decorde.
PENTECOTE (s. f.) : orchis fleurissant versla fête de la Pentecôte.
PENT'OREILLES : pendants d'oreilles ;boucles d'oreilles. En patois Lorrain, pend'oreilles. L.
PENTOIR(s m.) : perche fixée à une fenêtre pour y attacher du linge àsécher. L.
PEPIN-FAVART : pomme à couteau, espèce de Calville.
PÉPINIER : pépiniériste.
PÉPION : excroissance de chairfongueuse.
PÈQUE (s. f.) : bec.
PÊQUE ; PÊQUER ; PÊQUEUX :pèche ; pêcher ; pêcheur.
PÊQUE (s. f.) chiffon.
PÈQUENCER :bavarder.
PÉQUER ; PÉQUIER. Voyez PECQUER.
PÈQUIÈRE (s. f.) :femme qui ramasse les chiffons. B.
PÈRANCUNE (s. f.) (Hypericumandrosœmum). B.
PERCE : trou dans le linge. Ce vêtement n'a ni trou, ni perce. Du verbe percer. Ondit aussi : il y a de la perce pour il y a des trous.
PERCE-POUQUE(s. f.) (Scandix pecten). B.
PERCETTE : vrille. De percer.
PERCHOUX: fainéant; immobile comme l'oiseau sur son perchoir.
PERCIES (s. f. pl.) : grand dîner, donné à tous ceux qui ont aidé à faire lamoisson.
PERLOT: petit perchoir.
PERDRIAS (s. m. pl.) :pertes de jeu et autres.
PERDROLE (s. f.) : perdrix. A.
PÈRE: poire.
PERÉ , ou PRÉ : poiré.
PÉRÉMONIE ; PERMONIE: pulmonie. L.
PÉRÉMONIQUE ; PERMONIQUE : pulmonique. L.
PERFAIT :parfait. De perfectus. S.-I.
PÉRI : péril.
PERICAUCHÉE :paresse. B.
PERJOU ! Juron. C'est un reste de paganisme. PerJovem : par Jupiter. B.
PERMINS : permis. S.-I.
PERLICOQUET: objet placé sur un point élevé et détaché, où il se balance à lamoindre secousse, et semble y être placé par coquetterie. Le vais-tulà-hât, affouorqui su c'té branque, comme un perlicoquet ? M. Lepingard.
PERLIFICOQUET.C'est le superlatif de perlicoquet.
PERCE : perle. C'est l'n pour l'l,comme dans nentille au lieu de lentille.
PERNE-MAILLE (s. f.): tire-lire. D'épargnemaille. A.
PEROSINE : poix-résine. B.
PERQUE: perche.
PERRÉ ; PERREI ; PERREY: lieu plein de pierres ; chaussée pavée de pierres. Beaucoup de voiesromaines ont conservé le nom de chemin perré.
PERRETTE : femelle de l'oie.
PERRETTE : femme dont saintPierre est le patron. Perronelle.
PERRÉYEUR : ouvrier quiextrait de la pierre et qui la taille.
PERRIÉRE (s. f.) : carrière depierre. Peréïro, dans le patois de Grenoble.
PERROQUET-DE-HAIE : le dur-bec.
PERSIR :presser. Déplacement de consonnes. Persir, c'est pressir pour presser.
PERSIN: persil.
PERSONNERIE (s. f.) : association, communauté depersonnes. A.
PERSOU ; PERSOUX : pressoir. Par métathèse.(Vire. )
PERTU : trou, pertuis. Pertuisier, en patois de Grenoble,signifie percer.
PÉSACHIS : semailles et récoltes de pois,vesce , etc.
PÉSAS ; PÉSAT : tige sèche des pois. De pisum. L.
PÉSERI :champ où l'on a récolté des pois.
PESROUETTE : fillette évaporée. (Vire.)
PESTER(v. n.) : courir sans raison.
PÉTEPETUN (s. m.) : cri et nom de lacaille.
PÉTER : mesurer. S.-I. MM. Duméril.
PÉTERELLE : étincelle quijaillit du feu qui pétille.
PÉTÉRIAS (s. m. pl.) : sauts et gambadesdes animaux dans les herbages.
PÉTÉRIAU ; PÉTERON : rejetonsdu pied d'un arbre.
PÉTEUX : péteur ; mal élevé ; poltron.
PETIOT ;PETIOTE : petit, petite ; peu.
PETIOTIN, E : tout petit ,toute petite. On dit même PETIOTINET , et PETIOTINETTE.
PETIT(UN) : un peu.
PETIT-HOUX (Ruscus aculeatus). VoyezVERGANDIEIL
PETOCHE (s. f.) : chandelle de résine de mélèze. Se dit métaphoriquementde toute lumière qui éclaire mal. De la basse latinité petiuncula :futilité ; peu de chose. En effet, la petoche est un objet de peu devaleur. Voyez ORIBUS, et ROUSINE. A.
PÉTOIRE. VoyezCANNE-PÉTOIRE.
PÉTONNIÈRE. Voyez CANNE-PÉTOIRE.
PÉTOUIN :cause de souci, d'inquiétude. On dit: Un bon pétouin donne un bontintouin. - PÉTOUINER : être agité d'inquiétude.
PÉTOUIN :écarrisseur, écorcheur.
PÉTRA ; PÉTRAS ; PÉTRAT : villageoisgrossier. Pétra est le nom d'une ancienne ouverture à la partiepostérieure de la ceinture des culottes et des pantalons , ouverturemunie d'un cordon qui permettait de l'agrandir ou de la diminuer.
PÈTRE: paresseux; qui ne se meut, ni ne s'émeut. De piger. Peut-être depetra, pierre.
PÉTRON-JACQUET ; PÉTRON-MINET : aube du jour.
PÉTRO ; PÉTROT ; PRÊTROT : rossignol de muraille. C;e sont aussi lesnoms du pistil, fait comme le battant d'une cloche, du pied-de-veau(Arum maculatum). L.
PETUN : tabac. C'est l'ancien nom de laNicotiana tabacum. A.
PEU: moins. Un liard peu de 2 sous: 2sous moins 1 liard. Un écu peu de 100 fr. : 97 fr. Un petit peu :très-peu.
PEUFFE ; PEUFFRE : friperie ; boutique de fripier. Del'islandais pelf. dépouilles.
PEUFI ; flétri , fripé.
PEUFIER; PEUFRIER : fripier. L.
PEUFRIE ; PEUFERIE : commerce de lapeuffre.
PEULIE : gauche, maladroit, décontenancé. De peu et de lie(laetus) : joyeux.
PEUPLE: peuplier. H.-N.
PEUS ;PEUX ; POUX (s. f.) : peur. L.
PEZET: étoupe.
PHÉBÉ (s. m.) : pécule, bien. Peut-être del'islandais : troupeau, qui avait pris la signification d'argent,parce qu'on ne connaissait pas d'autre richesse. MM. Duméril.
PHILOMIE : physionomie. L.
PHLIPOT (s. m.) : bouton d'orchampêtre ; - Philippe.
PHILIPS (s. m.) : sorte de punch, composéd'eau-de-vie, de cidre et de sucre, bouillis ensemble.
PHORMACIEN: pharmacien, apothicaire. L.
PIACRAS : aliments mal apprêtés,indigeste s; boue épaisse. De plâtras.
PIAFFEUR, SE : qui separe avec recherche.
PIANCHE; PIANCHON : enfant, fillette.
PIANER :crier, en parlant des dindons. Onomatopée.
PIANOPLAN : piane-piane,lentement.
PIANT ; PIANTEUR ; PIANTIR : puant ; puanteur ;devenir puant.
PIAR (s. m.) : précipité rouge de mercurepour tuer les poux. Rouge comme piar.
PIARD (cheval) : blancet noir, comme la pie.
PIAU : peau.
PIAUCÉ : couché. MM.Duméril.
PIAUCER : pleurer;  piailler ; crier ; - écorcher ;enlever la piau d'un animal.
PIAUCER (v. n.) : embrasser avecforce accolades.
PIAULARD ; PIAULER : pleurnicheur ; pleurnicher ; -glousser.
PIAUME ; PIOMME : pivoine.
PIAUSSER (SE) :se mettre au lit. De piau ou piot, lit, dans l'ancien Argot. A.
PIAUTER(en parlant d'une fleur) : l'effeuiller pétale à pétale. A.
PIAUTRE : cheuil. Va-t-en aux piautres : va te coucher.
PIC(PAR) ET PAR MIC : par petites pièces données à regret. De mica,miette. B.
PIC (OEUFS AU) : oeufs à la mouillette. L.
PIC.Voyez PIQUETTE et PIQUOIS.
PICANE (s. f.) : bruyère, lande.(Pont-Audemer.)
PICANIÈRE (s. f.) : mauvais terrain inculte. L.
PICARDE: espèce de coiffure de femme.
PICAUDÉE (s. f.) : mauvais metsmal préparé, bon pour la pie. Du latin pica.
PICHET : petitecruche de terre cuite pour servir le cidre ou le poiré. Du Celtiquepicher. Pitcher, en anglais. A.
PICHETER : boire à coups redoublés. A.
PICLER: parler aigu. Voyez VIPER.
PICOT : coq-dinde. De son cri piau! piau ! L.
PICOT : espèce de pholade, qui pique dans lapierre calcaire pour s'y creuser un trou. B.
PICOT : filetpour prendre les poissons plats.
PICOT : poisson plat, dugenre des plies. De quelques points colorés dont la peau de son dos esttachetée, picotée.
PICOT-DINDON : imbécille ; bête comme un dindon, unpicot. L.
PICOTTE (s. f.) : femelle du picot ; - imbécille.
PICTRIE (s. f.). Ce mot ne s'emploie que dans la phrase : être dans lapictrie, qui signifie être ivre. MM. Duméril.
PIE (s. f.) : tourte auxfruits. Voyez BOURDIN.
PIEÇA : depuis cela, depuis long-temps.
PIE-CRUELLE : pie-grièche. B.
PIÈCE; PIÈCHE : nul, aucun ; -point. L.
PIEDSENTE : sentier par lequel on ne passe qu'à pied.
PIÉGNER; PIÉGNIER ; PIÉGNIR : peigner. L.
PIENCE ; PIENCH E : fille oufemme maligne, hargneuse, etc., que l'on qualifie par cette épithète,souvent renforcée d'une seconde.
PIÉRE ;PIÈRE : pire.
PIERRER (v. a.) : jeter des pierres à.
PIERROT :espèce de coiffure de femme.
PIÉTÉ : pourvu de pieds. Malpiété: qui a de mauvais pieds. Épiété : dont les pieds ne peuvent continuerde marcher.
PIÈTRE; PIÉTRESSE : boiteux; boiteuse. De l'ancien françaispiètre : mesquin. Il s'entend ici d'un individu qui a le piedcontrefait au point d'être forcé de boiter. Argot. A.
PIF; PIFE (s.m.). Voyez PIFRE.
PIFFET, TE : qui aime trop la parure. Depiaffe. A.
PIFFETER (SE) : piaffer; s'habiller avec prétention.
PIFFETEUSE ou PIFFETTE. Voyez PIFFET. A.
PIFRE (s. m.) : gros nezdésagréable.
PIFUS ; PIPHUS : troëne.
PIGACHE (s. f.) : pointede terre. B.
PIGACER ; PIGACHIER : écrire en formant deslettres maigres, allongées, enchevêtrées, peu lisibles.
PIGE(s. f.) : oie, femelle du jars. Voyez PIROTE.
PIGEONNER : germer ;pousser ; pulluler ; - faire l'aimable auprès d'une femme ; - convoiter.B.
PIGLER : pousser des cris perçants. Voyez PIGNER.
PIGNARD: celui qui pigne ; qui pleure et se plaint.
PIGNER : geindre ; seplaindre à petits cris comme font les enfants. De plangere. Dans lepatois Rennais, pigner signifie grogner. Voyez CUSSER. A.
PIGNETTE(s. f.) : fausset au propre et au figuré. L.
PIGNEUX : peigneur delaine. S.-I.
PIGNOCHE. Voyez ÉPIGNOCHE. L
PIGNOLE(TOURNER) : tourner le dos ; fuir. On dit, à Bayeux : retrousserpignole.
PIGNONNER : percer.
PIGNOTER ; PIGNOCHER :manger peu, à petits morceaux, avec dégoût.
PIGRAS; PIGRAT (s. m.) : boue visqueuse. De pied et gras ; gras au pied. - APIGRAS : en grand nombre. O.
PIGUENETTE : fillette acariâtre, méchante.
PIHOUE: femme débauchée.
PILAGE : brassage du cidre.
PILAUDER :marcher sur ; fouler sans précaution. A.
PILE (s. f.) : volée de coups.Patois Berruyer. L.
PILÈCHE ; PILÈGE : farine d'avoine torréfiée ;gruau ; grain pilé et grué. (Manche.)
PILER SUR : marcher sur ;effacer avec les pieds.
PILER : pressurer des fruits au pressoir.
PILETTE: ancienne pièce de billon de 10 centimes.
PILORI : lieu où l'on along-temps stationné, où l'on a long-temps marché, pilé.
PILTETE: pistil de la fleur de l'Arum on pied-de-veau. Ce pistil ressemble àun pilon.
PIMAILLER : chicaner ; s'agacer comme des pies quiont maille à partir.
PIMENT (s. m.) : mélisse on citronnelle(Melissa officinalis). L.
PIMPERLOTTÉ : tacheté de pointsdivers. Ce mot vient de pimpant. O.
PINCES ; PINCHES :pincettes de cheminée. L.
PINCHARD : pinson.
PINCHÉE : pincée ;- PINCHIER : pincer.
PINELLES : bas, chausses. S.-I.
PINGE :propre, lisse. A.
PINGER : plonger ; mouiller ; puiser. A.
PINGEON : pigeon. H.-N.
PINGET ; PINGEOT : sillage circulaireque fait la chute d'un corps sur la surface de l'eau.
PINGRE :avare sordide. En patois des Vosges, pingre signifie acariâtre,sournois, railleur. A.
PINGUIER: étui pour déposer les épingues (épingles).
PINGUIER : plonger.PINGUET : plongeon.
PINTON : sorte de cruche à cidre. Du motpinte. Du grec πίυειυ : boire. Du latin potus. L.
PINVOLE (s.m.) : hanneton. Les enfants, en faisant voltiger un hanneton attaché,chantent
Pinvole,
Vole, vole !
Fais trois tours, et puist'envole.
Tintaribaud !     L.

PION: ivre. De potus.
PIONS ( s. f.) : pivoine (Pœonia offcinalis). On dit en anglais piony. Voyez PIAUME.
PIOT :ivre ; - boisson. De potus. A.
PIOT : pivot d'un dévidoir.
PIOTER(SE) : s'enivrer.
PIOU : poussin , le plus petit de la couvée.
PIPER: aspirer avec un chalumeau ; boire ; aimer à boire.
PIPERNEAU ;PIMPERNEAU ; PIPERNET : anguille de mer.
PIPET : chalumeauemployé pour aspirer un liquide ; - sorte de sifflet. C'est dans cedernier sens qu'en patois Walon, on dit : pipé pour siffler.
PIPIE: pépie.
PIQUÉ : debout comme un piquet. A.
PIQUER :planter non avec la bêche, mais en faisant des trous pour planter avecun piquet.
PIQUERAI : terrain couvert de galets roulés.
PIQUERÉE: ce qu'enlève une fourchette en s'enfonçant dans un plat decomestibles.
PIQUEREULE ; PIQUEROLE : petitevérole.
PIQUET : dard de l'épine durosier, etc. ; pieu.
PIQUETONNER: raccommoder une vieille étoffe qui l'a déjà été plusieurs fois. VoyezRABOUÊNER. A.
PIQUETTE : lait caillé et séparé du sérum, dans lequel onmet du lait frais et de la crème. Voyez BATTU (LAIT).
PIQUETTE :mouillette. Oeufs à la piquette ou oeufs au pic : neufs à lamouillette. - PIQUETS, dans la HauteNormandie.
PIQUETTES (s.f. pl.) : dettes criardes, qui font l'effet des piquets enfoncés dansles chairs.
PIQUOIR : outil pour piquer ou mettre en terre lesplantes qui ne peuvent pas y être placées à la bêche.
PIQUOUX: celui qui pique les plantes. Voyez PIQUER.
PIRE : pis. Tant pire :tant pis. Aussi pire : aussi mal ; aussi mauvais.
PIRETTE :jeune oie. A.
PIRIPI : marionnette. A.
PIRLI : petit bâton pour jouer.A.
PIRO : petite lessive. MM. Duméril.
PIROT : jeune oison. A.
PIROT: eau ou sang qui coule à gros filets. Suer à pirots : suerexcessivement. Le sang lui coule du nez à pirots : comme le lait du pisde la vache.
PIROTON : petit oison. A.
PIROTTE : oie.Dans la Mayenne, on dit pire et pirette. A.
PIRVIRE (s. f.) : sorte detabatière longue, en forme de poire. A.
PIS ; PITS : puits.- PIS : puis. DU DEPIS : depuis.
PISCALE (s. f.) : terme de mépris,en parlant d'une femme.
PISCANTINE. Voyez BISCANTINE etCLACASSE.
PISQUE : puisque. L.
PISSAT ; PISSON ; PISSOT :urine. On dit proverbialeinent : rouge comme pissat d'âne. L.
PISSE(s. f.) : urine humaine. A.
PISSE-VINAIGRE : acariatre, aigre.De vinaigre, liqueur sure. Voyez MARIE-SURELLE. L.
PISSOUIN(s. m.) : urine humaine. L.
PITANCHIER : s'impatienter. De dépit. B.
PITER.Le fil ou la toile se pitent quand ils blanchissent inégalement. O.
PITIEUX: qui excite la pitié ; sensible. A.
PITOIS : PITOU : putois. PalaisLorrain. L.
PITONNER : piétiner ; - vêtir ; orner ;rechercher les moyens de fixer l'attention d'autrui.
PIVAT :boue liquide. S. -I. - Urine. Voyez PISSAT.
PIVELLIER : fourreau dupenis d'un verrat. A.
PIVOLETTE (s. f.) : papillon. Voyez BAVOLETTE. M.
PLACE (s. f.) : le plancher, l'aire d'un appartement. Balayer la place.L.
PLACHE ; PLACHER : place ; placer.
PLACHEUX :offrant des places où il n'y a rien. Ce blé est placheux. M. Decorde.
PLAFIER; PLAFRIER : celui qui prépare les peaux de mouton, les tanne, lesblanchit, etc.    .
PLAIDEUX :plaideur.
PLAISI (AU) : au plaisir (sous-entendu : de vousrevoir) !
PLANCHE DU PIED : plante du pied. H.-N.
PLANCHÉ : planchéié.
PLANCHET; PLANTIAU : coquelicot (Papaver rhaeas).
PLANCHON : sauvageon ;branche de saule ou de peuplier propre à pousser de bouture. De plant.
PLANITRE: place où l'on s'assemble ; esplanade ; lieu plane en avant d'uneéglise, d'un château, etc.
PLANQUE; PLIANQUE : planche ; pontde bois. On dit aussi PLANQUETTE.
PLANTE (s. f.) : haie vive.
PLANTÉ(A) : en abondance.
PLANTIÈRE : noeuds coulants, en crin pourprendre les oiseaux.
PLAQUE (s. f.) : pièce de 2 liards. Jen'en donnerais pas une plaque.
PLAQUER : mettre ; placer. S.-I.
PLATÈNE : patène.
PLATINE : langue qui ne cesse de parler.
PLAUDE ; PLAUDER. Voyez BLAUDE ; PIAUCER.
PLEIGER : protéger ; excuser ;faire fort pour.
PLEIN (TOUT) : beaucoup.
PLESSE : branche àmoitié coupée et que l'on garnit de terre pour faire épaissir une haie,ou boucher une brèche.
PLESSER : entrelacer des branches pour faire uneclôture. Du latin plexus. A.
PLESSIS (s. m.) ;PLESSE (s. f.) : clôture faite de branches entrelacées ; - bois taillis; forêt.
PLEU-PLEU(s. m.) : pivert, parce qu'on prétend que son cri annonce des pluiesprochaines. L.
PLEURE ; PLEUVER ; PLOUVER : pleuvoir.
PLEURMICHE. Voyez PLEURNICHE.
PLEURMICHER : pleurnicher. Voyez MICHER.
PLEURNICHE : pleurnicheur; qui fait semblant de pleurer, ou qui pleurepour peu de chose.
PLEUROUX, SE : pleureur, se. A.
PLEUTRE :homme de mauvaise mine ; misérable sans considération ; indigned'égards. De pelé.
PLIACOUX : sol humide.
PLIE , pluie. S.-I.
PLIÈCHE: place. L'l se mouille et fait entendre le son de l'i, et même d'iedans quelques mots dont nous citerons les suivants : plien pour plein;plieume pour plume ; plieurer pour pleurer ; pliomb pour plomb.
PLIÉCHERON: ouvrier qui se loue, sur la place, pour la journée, principalement autemps de la moisson.
PLION : pièce de bois qui sert àmaintenir le coutre d'une charrue dans la position nécessaire. Onchange le plion de côté à chaque sillon. M. Decorde.
PLOMBÉE :PLOMBEÉE : machine pour peser, composée d'une verge en bois, d'anneaux,d'un crochet et d'un plomb mobile ; - instrument où se trouve uneballe de plomb suspendue à un fil pour déterminer l'aplomb.
PLOQUER(en parlant d'une fleur) : la fatiguer au point de l'effeuiller. A.
PLOUFRE : bouffi. S.-I.
PLOUTRE : pêne d'une serrure.
PLUC : ceque l'on peut éplucher. On dit aussi : pluquette pour épluchure; plucoter,pluchoter pour éplucher. MM. Duméril.
PLUMAS: plumeau. A.
PLUMÉE. Voyez PLOMBÉE.
PLUQUETTE. Voyez ÉPLUQUETTE.
PLURER pour PELURER: ôter la pelure ; peler.
POCANE (s. f. ) : mot pour rire. L.
POCHARD(s. m.) : pâté d'encre sur le papier ; - ivrogne.
POCHARDER (SE) :s'enivrer habituellement d'une manière ignoble.
POCHAS : pâtéd'encre. A.
POCHER (v. n.) : faire un pâté d'encre. L.
POCHER :espèce de jeu de pair ou non, où l'on gagne des noix et du pain d'épiceaux fêtes de village. M. Decorde.
POCHET : pâté d'encre. L.
POCONNET: petit pot. Possinet, en patois Walon.
POCRAS : gâchis.
POCRASSER: manier avec des mains crasseuses. Voyez POQUE. A.
POCRASSIER : qui pocrasse. A.
POE ; PO: peur. Autrefois,paour.
POETÉ : puissance, autorité.
POÈLE A LAIT : terrine où onle verse pour l'y laisser élaborer sa crème. L.
POGNAFLER ;POGNASSER ; POIGNASSER : manier salement à poignée ; pétrir avec lespoings.
POGNE ;  POIGNE(s. f.) : poignet ; main ; main quiserre. Patois Walon.
POGNÈE ; POGNIE : poignée.
POICRINIER; POUCRINIER (v. a. ) : coiffer mal; mêler les cheveux.
POIGEAT ;POUGEAT. Voyez POUJAS.
POINE : peine.
POINTE DE GOTÉ : pointde côté. L.
POIRE DE TERRE : topinambour (Helianthustuberosus).
POIRETTE ; PORETTE : poireau ; jeunes poireaux àrepiquer.
POIRIONS : verrues.
POIS. On confondgénéralement sous ce mot unique les pois (Pisum sativum) et lesharicots (Phaseolus). On appelle les haricots pois blancs, et pluscommunément pois de mai (à Alençon, pois de mer) ; on les nommeencore petites fèves. Confusion fâcheuse et ridicule, tandis qu'il estsi simple de désigner par leur véritable nom les fèves, les haricots etles pois. Voyez FÈVES.
POIS ANGLAIS: haricot grimpant ou àrames. En Dauphiné, on appelle les haricots pois lombards. B.
POISCHAUD: pois Michaux. Par aphérèse.
POIS DE MAI ; POIS DE MER:haricot, soit nain, soit grimpant. Mai est le mois où on les sème.
POISDE PIED: haricot nain. L.
POISA RAMES : haricot grimpant.
POIS ROND : pois.
POISON (s. f. ) :chose ou personne mauvaise, capable de produire les pernicieux effetsdu poison. C'est de la poison : ce mets, cette boisson est détestable.C'est une poison : c'est une femme dont le contact est dangereux.
POISSON DE St.-PIERRE : dorade commune. B.
POITIT, E : petit, e.A.
POITRINER : vêtir, habiller sansgoût.
POIVRIER (Daphne mezereon) ; parce que ses fruits ont lepiquant du poivre.
POLACRE (s. f.) : gilet.
POLETTE: courroie de cuir, servant à maintenir le chargement d'une bête desomme.
POLITEMENT : poliment, proprement. S.-I.
POLITIQUE :dissimulé. L.
POLON : Napoléon.
POLYTE : Hippolyte.
POMMAGE: espèce, nature, qualité de pommes ou de poires à pressurer. Cesfruits sont d'un même pommage : sont d'une même variété. Voyez SOLAGE.
POMMELIÈRE(s. f.) : ellébore noir, pied-de-griffon (Elleborus niger).
POMMEAU ;POMMET ; POMMEAU : gras de jambe ; mollet. Cet homme n'a joué depommiau : cet homme n'a guère de mollet. A.
POMMEROLLE ;POMEROLE : primevère jaune, non rameuse. Voyez COUCOU. L.
POMON: poumon. - POMONIQUE : pulmonique.
PONCEL ; PONCHET : coquelicot.De ponceau.
PONCER ; PONSER : presser ; exprimer. Poncez ce citron dansl'eau pour en obtenir le jus.
PONCEUX : sorte de petitpressoir en plein air.
POND : pondu. La poule a pond pour a pondu.
PONE : ventre, bedaine.
PONICHER : ajuster sans goût.
PONNELÉE: fumier de poule, et, par extension, des autres volailles.
PONNELER: pouliner.
PONNENT : pondent ; - PONNU : pondu. An figuréironiquement : bien ponnu pour mal inventé, mal arrangé ! On dit : Lespoules ponnent pour pondent. Ponnu est dans Rabelais ; ponnent, dansAmyot.
PONSOUX : petit pressoir facile à changer de place.
POPOT : poupon ; petit garçon. Féminin, popote.
POQUARD, E ; POQUET ;POQUETON : celui ou celle qui a la main estropiée ; qui se sertdifficilement de ses mains. De poque.
POQUE (s. f.) : grosseet vilaine main. Pocre, dans la Mayenne et dans l'Ille-et-Vilaine. A.
POQUER: pocheter (Valognes.)
POQUETON : qui a des pocres, degrosses mains maladroites.
POR : pour.
PORCHET :morceau de porc frais, ou récemment salé. Pourchet, dans le patois deGrenoble. L.
PORCHIN ; PORCHAIN : cochon d'un an.
PORE(qualif.) : pauvre. Ce pore éfant : ce pauvre enfant. Du Celtiquepaur. L.
PORÉE (s. f. ) : légumes. Jardin à porée : potager.A.
PORÉSINE : poix-résine.
PORFRIRE : enduire de mortier.Voyez POULFRIR.
PORICHINEL : polichinel. De l'italien pulchinello.
PORIE : bouquet de porions.
PORION : narcisse jaune. Du latinporrum, poireau ; parce que cette plante ressemble par sa feuille àcelle des poireaux.
PORJET; PORGET : revêtement, avec du mortier, des interstices d'un mur.
PORJOLER(SE) : prendre ses aises, ses ébats.
PORMAIS QUE : lorsque, après que.
PORQUER;PORCHER : celui qui garde les porcs.
PORQUERIE : porcherie, étable àporcs. Voyez SOU.
PORRETTE (s. f.) : jeune porreau pour transplanter.L.
PORSUIVRE : poursuivre. D'où porsuisi, porsueusi : poursuivi.
PORTAIL: porte-cochère. Patois Rouchi. A.
PORTE-COS : espèce de joug qui sertaux servantes de ferme à porter des seaux. M. l'abbé Decorde.
PORTEMENT: manière dont on se porte ; état de la janté. Il lui a demandé leportement.
PORTER A : ressembler à. L.
PORTEUX :porteur. Porteux de lettres : facteur.
POT : pièce de charpentequi supporte les sommiers. H.-N.
POT, TE : engourdi de froid. Mainpotte : main qui a l'onglée. Il a la goule potte : il ne sait que dire.L.
POT-BOUILLE (s. f.) : petite et mauvaise cuisine, composéeordinairement d'un chétif pot-au-feu et de quelques légumes. C'est làque je fais ma pot-bouille : c'est là que je prépare mes aliments. L.
POTABLE: praticable, en parlant d'un chemin.
POTARÉE ; POTICHE (s. f.) :potage fait sans soin; cuisine de pauvres gens ; mauvaise bouillie. L.
POTAYE: potée.
POTIN (s. m.) : fonte de fer pour ustensiles decuisine, etc.
POTIN (s. m.) : babil, rabâchage. L.
POTINE :pot de terre à bords rentrants, qui sert de chaufferette. De poterie.
POTINER(v. n.) : rabâcher ; faire des remontrances à contre-temps. L.
POTINIER, ÈRE : qui potine. L.
POTONNER (v. a.) : maniersalement. A.
POTS : trous que les pieds des gros animaux font,d'enjambée en enjambée, dans les mauvais chemins.
POTTE (s.f.) : sorte de chaufferette en terre cuite comme les pots ; - petitefosse. O.
POTUIT : porte d'une cour placée entre deux pôts, etsurmontée d'une petite couverture par laquelle on ne passe qu'à pied.M. Decorde.
POU : peur. Pour, dans les Chansons du roi deNavarre. Du Latin paror ; du Roman paour. Poü, dans le patois deGrenoble. L.
POU : pour. S.-I. ; - élévation. De podium.
POUACRE : sale, dégoûtant. Patois Lorrain. De pouah.
POUAMMENT :puissamment.
POUANT :puant ; faiseur d'embarras ; malpropre.
POUAS : noyau , parce qu'il est souvent rond comme un pois. B.
POUCEROT: doigtier de cuir pour contenir un pouce malade.
POUCHE (s.f.) : sac. Du vieux mot poucha : pou-d'avoine. Pouch, en anglais.
POUCHIN: poussin. Puzi, piouzi, à Grenoble.
POUCHINÈE (s. f.) : couvée d'unepoule ; poussinière. L.
POU-D'AVOINE (s. m.) : balle d'avoine. Depoucha, qui, dans les anciens monuments de notre langue, signifie unepoche. En effet, le pou dont il s'agit ici est une sorte de petit sacou poche qui renferme le grain d'avoine. A.
POUEIL (s. m.) : poil. A.
POUEILLU: poilu, velu. A.
POUFFI : bouffi. C'est le p pour le b, commedans pénancière, pèque et piscantine. L.
POUI, IS : pou,poux. L. On disait autrefois pouils ; on aretranché l'i, et l'on a dit pouls ; enfin on a retranché l'l , et l'ona trop arbitrairement substitué l'x à l's.
POUILLARD, E : pouilleux ;misérable ; vaurien: - perdreau trop jeune pour être tué.
POUILLER: vêtir. A.
POUILLERIE : misère profonde, sale et dégoûtante.De pou, insecte. On appelle aussi pouillerie un taudis habité par despouilleux, et, par extension, tout logement pauvre et sale. -Pouillerie de gueux : objets de nulle valeur.
POUILLES :injures. Chanter pouilles, comme il arrive dans un pouillis oupouillier (mauvais cabaret).
POUILLOT : petit vêtement de laine pourenfant; sorte de corset ; - l'oiseau troglodyte.
POUILLU :nonchalant, fainéant. Voyez POUILLARD.
POUJA S (s. m.) : poix noire,non épurée.
POULAILLES : volailles.
POULAIN. On nomme ainsi cequi s'échappe d'un neuf cuit dans les cendres, quand la chaleur faitcrever la coque. M. Decorde.
POULAIN : châssis en bois, surlequel on fait glisser les tonneaux pour les changer de place.
POULENÉE(s. f.). Voyez PONNELÉE.
POULET : noyau ; amande du noyau ; pepin. M.
POULETTE AU BON DIEU : roitelet. Voyez REBETTE.
POULETTE : petiteampoule. L.
POULETTE (GRASSE-) : arroche sauvage ; arrochepuante (Chenopodium vulvaria).
POULFRI : enduit d'argile , dechaux, etc. De poul-pri (fosse d'argile), mots bretons, cités parLobineau, dans son Hist. de Bret., t. II, p. 1814.
POULFRIR :enduire. De poulfri, ou du verbe latin perfricare.
POULFRISSEUR: plafonneur.
POU LGINÉE(s. f.) : poussinière. De poule et de génération : famille de poulets ;ou de l'italien pulcinello : poulet.
POULIER : poulailler.
POULIER(v. a.) : élever au moyen d'une poulie.
POULIER (v. a.) : promener malà propos Voyez CHIBOLLER.
POULINÉE : fiente des poules. H.-N.
POULIOT: pièce de bois mobile, placée à l'extrémité d'un chariot ou d'unecharette, sur laquelle s'enroule la hache. M. Decorde. Voyez LIACHE etCOMBLE, au Supplément.
POULOT, TE : jeune enfant. De pullus.
POULS ;POULCES ; POUSSES (s. m. pl.). Dans l'arrondissement de Cherbourg, onappelle de ce nom la bouillie faite avec de la farine de sarrasin etcuite à l'eau ; et, dans les environs de St.-Lo, surtout vers Torigny,une bouillie faite avec de la farine d'avoine et cuite à l'eau ou aulait. On donne aussi à cette dernière bouillie le nom de craolle. FeuLamarche.
POULTON : poltron. S.-I.
POULTRAIT : portrait. L.
POULTRE(s. f.) : pouliche qui n'a pas encore porté.
POULTRON : poltron. DuCeltique-Breton, pouilltron : lâche. L.
POULVAISÉ : couvert depustules.
POUMON : terrain fangeux, mou comme le poumon.
POUMONIQUE : pulmonique ; malade du poumon. L.
POUPÉE (s. f.) :chanvre peigné et préparé en cordons pour être filé.
POUPINEMENT(adv.) : avec affectation. La Fresnaye disait, dans ses Foresteries :

Etfrisé par devant assez poupinement.

POUPINER (v. a.) : attifercomme un poupin, caresser comme un poupon.
POUPRE : humide.
POUQUE (s. f.) : sac. Dans le XIIIe. siècle, on appelait pouqueteurs les marchands de sacs. - Faire lapouque (en parlant des oiseaux) : laisser tomber et traîner les aileset hausser le dos ; ce qui annonce la maladie, le dépérissement del'animal. De l'islandais poki : sac, poche. L.
POUQUET : petitsac.
POUQUETTE : petite poche ; poche d'un vêtement. Fairepouquette : cacher dans sa poche.
POUQUIE : le contenu d'unepoche.
POURCACHER : poursuivre. En français, pourchassersignifie rechercher ardemment. Il se dit, dans la S.-I., des animauxqui poursuivent les autres pour les empêcher de manger.
POURE. VoyezPORE.
POUREUX : peureux. Autrefois, paoureux.
POURFRIS. VoyezPOULFRI.
POURGUILLER : promener un enfant. O.
POURJET : bûcher. O.
POURJOLER: porter mal à propos quelque chose d'un lieu dans un autre. Voyez CHIBOLLER et POULIER. L.
POURLÉQUER (SE) : se lécher les lèvres, aprèsavoir mangé quelque chose de bon. M. Decorde.
POURPE :pourpre, suette miliaire.
POURPORTE (SE) : se comporte ; setrouve ; est ou existe.
POURVANNE (s. f.) : ration d'avoine ou de sonpour un animal. De l'ancien mot provende, employé dans une ordonnanceroyale de 1317: « Deux provendes d'avoine ».
POUS (s. m.pl.) : bouillie. Pous lavés : gruau et coulis d'avoine. Du latin puls ;de l'italien pulta. A.
POUS : balle sèche du sarrasin.
POUSSÉE: épouvante. Donner une poussée : inspirer de l'épouvante. A.
POUSSIER(s. m.) : poussière ; ordures sèches.
POUTRAIT: portrait. S.-I.
POYER ; POUIER : payer. Ancien français.
PRAE: proie ; charogne ; personne très-dégoûtante. Terme d'extrême mépris.
PRANNE; PRANNEZ : prenne ; prenez. L.
PRANSEU : pressoir.
PRASSE (s.f.) : mauvais poiré. A.
PRATÉ ; PRATON : petit pré.
PRATICIEN, NE :laborieux, se. L.
PRÉ : poiré. Chenu pré : excellent poiré.
PRÊCHEUX :prédicateur.
PRÊCHIER : prêcher ; - parler.
PRÉCI (enparlant du bois) : gâté, pourri. B.
PRÉFÉRER : être plus élevé ennaissance, en dignité , etc.
PREMIER : avant, auparavant. --PREMIER QUE : avant que.
PRENRE : prendre.
PRÈS APRÈS : rapprochés. Ces arbres sont trop prés à prés : trop près, troprapprochés les uns des autres.
PRESSES ; PAIRE DE PRESSES : espèced'armoire pourvue d'un tiroir au-dessus de chacune de ses deux portes.
PRESSEUX ; PRESSOUX ; PRINSEUX ; PRINSSEUX pressoir.
PRESSIMÉ, ou PRINCIMI : très-près, bientôt. Du latin proxime. O.
PRÉSUMER(SE) : s'enorgueillir.
PRÊTE : prêtre.
PRÊTROT : rossignol demuraille.
PREUCHE : proche , voisin, parent. - PREUCHE : près,auprès.
PREUMIER : premier. S.-I.
PREUNE ; PREUNIER: prune; prunier. L.
PREUX: prés. - AUPREUX : auprès.
PRIMEROLLE ; PROMEROLLE ;PRUNEROLLE : primevère des prés. Voyez COUCOU et POMMEROLLE.
PRINRENT: prirent.
PRINS, E : pris, e. On dit qu'une fille estprinse, quand elle est enceinte. M. l'abbé Decorde.
PRINSE :écluse. De prise d'eau. - PRINSE : prise (de tabac).
PRINZURE(s. f.) : rhume. A.
PROCULTEUX : procureur. H.-N.
PROGNER ; ÉPROGNER :élaguer. Voyez ÉPROGNE.
PROMETTRE : assurer. Je vous promets : je vousassure.
PRONONCHIER : prononcer.
PROUSTER : péter. A.
PROUVABLE : probable. B.
PRUNELLE ; PUNELLE : petite prune sauvage.
PRULER. Voyez PELURER.
P'TÊTRE : petit-être. En réponse àquelqu'un qui annonce son doute par ce mot, celui qui affirme dit, pourconfirmer son allégation : C'est tout p'têtré.
P'TIOT ;PETIOT ; PIOT : enfant.
PU : plus. Pu ché (plus cher) :beaucoup plus. L.
PU : pour. S.-I.
PUANT, E : d'une avaricesordide ; que l'on fuit à cause de l'odeur détestable que sa passionrépand autour de lui.
PUCETIER : qui a des puces et ne s'en débarrassepas. A.
PUCHER ; PUCHIER : puiser. Pucher la lessive : verser de l'eaubouillante sur le linge placé avec ordre dans une cuve, et sur lequelon a mis une couche de cendre.
PUCHE : puce.
PUCHERIE: lieu où l'on puche.
PUCHET ; PUCET : pot de terre contenantun à deux litres. Voyez PICHET.
PUCHOIR: lavoir; partie des pièces d'eau où l'on puise.
PUCHOT : lieu où l'onpuise de l'eau dans une mare ; - altise, coléoptère funeste au colza. L.
PUERVE: poulpe. Au figuré, femme méprisable.
PUET (s. m.) ; PUETTE (s. f.) :fausset de tonneau. A.
PUETTE : chandelle de résine ; lampe qui éclairemal. Voyez ORIBUS ; PÉTOCHE. B.
PUFINE(s. f.) : excréments humains. L.
PUINE (s. m.) : troëne(Ligustrum vulgare). L.
PULENTIN : petit puant. Du Roman pulent. A.
PUMEROLE (s. f.) : primevère des prés. Voyez POMMEROLE. B.
PUPU(s. f.): huppe, oiseau. Onomatopée, comme dans le latin upupa. En patoisWalon, boud-boud. A.
PUR : pus d'une plaie. L.
PUR ; PURE :peur.
PURÉE (PORTER LA) : être grondé pour un autre, sansl'avoir mérité. M. Decorde.
PURER (v. a.) : presser pour faire égoutter ; - (v. n.) coulerdoucement, goutte à goutte.
PURIN : suint.
PURIN. E.On appelle, à Rouen et à Lisieux, purins les ouvriers en laine.
PURINERIE (s. f.) : corps des ouvriers en laine. S.-I.
PUROTER (v. n.) :s'écouler par gouttes dont l'intervalle annonce un complet épuisement.
PUS: plus. Patois Bourguignon, et autres.
PUTEAU ; PUTET : marequi reçoit l'égout du fumier.
PUTEL (s. m.) : petite mare, formée parle liquide écoulé d'un fumier. S.-I.
PUTIER : homme débauché.M. l'abbé Decorde.
PUTOI, : plus tôt; plutôt. L.
PUTTE-PUTTE: huppe. Du cri de cet oiseau.


TABLE DES MATIÈRES

PRÉFACES
(del'éditeur, de l'auteur, biographie de Louis Du Bois)

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SUPPLÉMENT.